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Décisions

Cass. com., 12 mai 2004, n° 02-10.904

COUR DE CASSATION

Arrêt

Rejet

PARTIES

Demandeur :

France acheminement (Sté), Exploitation logistique services (Sté)

Défendeur :

de la Iglesia

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Tricot

T. com. Toulouse, du 3 avr. 2000

3 avril 2000

LA COUR: - Statuant tant sur le pourvoi principal formé par les sociétés France acheminement et Exploitation logistique services, que sur le pourvoi incident relevé par M. de la Iglesia; - Donne acte à M. Y et M. Z, ès qualités, de ce qu'ils s'associent et poursuivent la procédure aux côtés de la société France acheminement, déclarée en redressement judiciaire; - Attendu, selon l'arrêt confirmatif déféré (Toulouse, 14 novembre 2001), que par acte du 12 octobre 1998, M. de la Iglesia a cédé le contrat de franchise pour l'exploitation d'une tournée de distribution de ramassage de colis, plis et objets dans le secteur d'Albi-Nord qui le liait à la société France acheminement depuis le 18 septembre 1995; qu'il a assigné les sociétés France acheminement et Exploitation logistique services (ELS) en paiement du remboursement des bons de position, de frais divers et du droit d'entrée; que la cour d'appel a condamné la société France acheminement et la société ELS, sa déléguée, à rembourser diverses sommes facturées et retenues sur les sommes versées au franchisé pour frais divers non prévus au contrat et a rejeté le surplus des demandes;

Sur le moyen unique du pourvoi principal: - Attendu que le moyen de cassation invoqué à l'encontre de la décision attaquée ne serait pas de nature à permettre l'admission du pourvoi;

Et sur le moyen unique du pourvoi incident: - Attendu que M. de la Iglesia reproche à l'arrêt, par un moyen tiré de la fausse application des articles 1134 et 1235 du Code civil, d'avoir rejeté sa demande tendant à voir condamner la société France acheminement à lui payer la somme de 56 387,33 francs toutes taxes comprises au titre du remboursement de bons de position;

Mais attendu que, par motifs adoptés, l'arrêt énonce que si le prix n'a pas été fixé lors de la signature du contrat, l'accord des parties peut avoir lieu à la livraison;qu'il retient qu'en acceptant la première facture où chaque bon a été présenté à 1,55 francs hors taxe l'unité sans élever de protestation et en honorant les factures à ce tarif pendant plus de trois ans, M. de la Iglesia a donné son accord sur la chose et sur le prix;qu'ayant ainsi fait ressortir que si le franchiseur avait déterminé unilatéralement les sommes dues, le franchisé avait manifesté son accord tacite et non équivoque sur le prix, la cour d'appel a légalement justifié sa décision;que le moyen n'est pas fondé;

Par ces motifs: Rejette tant le pourvoi principal que le pourvoi incident.