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Décisions

Cass. 1re civ., 20 janvier 2004, n° 01-13.824

COUR DE CASSATION

Arrêt

Cassation

PARTIES

Défendeur :

Castel Agri (Sté)

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Lemontey.

Montpellier, 2e ch., sect. A, du 22 mai …

22 mai 2001

LA COUR : - Donne acte à M. X... du désistement de son pourvoi sauf en ce qu'il est dirigé contre la société Castel Agri ; Sur le moyen unique de cassation pris en sa seconde branche : - Vu l'article 1604 du Code civil ensemble l'article 12 du nouveau Code de procédure civile ; - Attendu que M. X... a acheté le 15 septembre 1994 à la société Castel Agri pour un prix de 207 550 francs, un tracteur d'occasion ayant effectué 1 700 heures de travail ; qu'ayant appris par une expertise que les mentions relatives au type et au numéro de série figurant sur la carte grise et le capot ne correspondaient pas à celles figurant sur la plaque constructeur et que le tracteur avait en réalité accompli 4 500 heures de travail, il a sollicité la résolution de la vente, la restitution du prix et l'allocation de dommages-intérêts sur le fondement des articles 1641 et 1644 du Code civil ;

Attendu que pour rejeter la demande l'arrêt attaqué (Montpellier, du 22 mai 2001) retient que ces défauts constituant des vices cachés ne rendaient pas le tracteur impropre à sa destination et ne présentaient pas un caractère suffisamment grave pour entraîner la résolution de la vente ;

Attendu qu'en statuant ainsi, alors que constitue un manquement à l'obligation de délivrance, la livraison d'un véhicule ne présentant pas sur la facture et la carte grise les mêmes caractéristiques, que celles mentionnées sur la plaque constructeur et dont le nombre d'heures effectuées était plus du double que celui indiqué, la cour d'appel, qui aurait dû ainsi requalifier la demande, a violé le texte susvisé ;

Par ces motifs : Casse et annule, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 22 mai 2001, entre les parties, par la Cour d'appel de Montpellier ; remet, en conséquence, la cause et les parties concernées dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la Cour d'appel de Nîmes.