Cass. 1re civ., 12 octobre 2004, n° 00-17.367
COUR DE CASSATION
Arrêt
Cassation
COMPOSITION DE LA JURIDICTION
Président :
M. Bouscharain
Rapporteur :
M. Creton
Avocat général :
M. Sainte-Rose
Avocats :
SCP Célice, Blancpain et Soltner, Me Cossa
Sur le moyen unique, pris en sa première branche :
Vu l'article 553 du nouveau Code de procédure civile ;
Attendu qu'à la suite de l'inondation de son entrepôt, la société Galic PSP, aux droits de laquelle vient la société Poivrières, salières production (PSP), a assigné la société Tramo et son assureur, la compagnie Axa assurances IARD, en indemnisation de son préjudice ;
que, par jugement du 12 janvier 1999, le tribunal a déclaré la société Tramo responsable du sinistre et l'a condamnée, solidairement avec la compagnie Axa assurances, à payer une certaine somme à la société Galic PSP ; que, contestant la responsabilité de son assuré, la compagnie d'assurance a relevé appel de ce jugement ;
Attendu que pour confirmer la décision des premiers juges, l'arrêt attaqué retient, d'abord, que la société Tramo n'a pas constitué avoué bien qu'ayant été assignée à personne, de sorte que le jugement est devenu définitif à son égard, et, ensuite, que la compagnie d'assurance est tenue à garantie à l'égard de la victime dès lors que cette décision constatant la responsabilité de l'assuré, constitue pour l'assureur, dans ses rapports avec la victime, la réalisation tant dans son principe que dans son étendue, du risque couvert ;
Attendu qu'en se déterminant ainsi, alors qu'en vertu du caractère indivisible du litige, elle ne pouvait s'abstenir de se prononcer sur les moyens articulés par l'assureur pour contester la responsabilité de son assuré, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les deux autres branches ;
CASSE ET ANNULE, sauf en ce qu'il a admis l'application de la franchise prévue par la police d'assurance, l'arrêt rendu le 19 avril 2000, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Paris, autrement composée.