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Décisions

Cass. soc., 7 février 1991, n° 88-18.265

COUR DE CASSATION

Arrêt

Cassation

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Chazelet

Rapporteur :

M. Hanne

Avocat général :

M. Franck

Avocats :

SCP Peignot et Garreau, SCP Waquet, Farge et Hazan

Douai, du 13 juill. 1988

13 juillet 1988

Sur le moyen unique :

Vu l'article 61 du décret n° 45-0179 du 29 décembre 1945 devenu R.341-15 du Code de la sécurité sociale ;

Attendu, selon ce texte, que le service de la pension d'invalidité est suspendu en tout ou en partie lorsque le total de la pension et des salaires ou gains de l'assuré excède durant deux trimestres consécutifs le salaire trimestriel moyen de la dernière année civile, dite période de référence, précédant l'arrêt de travail suivi d'invalidité ; que, par ailleurs, pendant les arrêts de travail survenus au cours de cette période, l'assuré est considéré comme ayant perçu un salaire égal au salaire moyen correspondant à la durée effective du travail salarié ;

Attendu que Mme X... qui, depuis 1979, exerce une activité à temps partiel, a bénéficié, à compter du 10 octobre 1980, d'une pension d'invalidité ; que la Caisse a réduit le montant de cette pension à compter du 1er février jusqu'au 30 avril 1981, puis, à partir du 1er février 1982, au motif que, durant deux trimestres consécutifs, les ressources de l'intéressée avaient été supérieures au salaire qu'elle avait perçu durant la période du 1er octobre 1979 au 30 septembre 1980 ; que, pour annuler cette décision, l'arrêt attaqué a retenu que le salaire de Mme X..., durant l'année précédant l'arrêt de travail suivi d'invalidité, devait être calculé en fonction de ce qu'elle aurait perçu si elle avait travaillé à temps plein ;

Qu'en statuant ainsi, alors qu'en l'absence d'arrêt de travail de l'assurée pendant la période de référence, le salaire à prendre en considération ne pouvait être que celui qu'elle avait effectivement perçu en raison de son travail à temps partiel, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 13 juillet 1988, entre les parties, par la cour d'appel de Douai ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Amiens.