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Décisions

Cass. ass. plén., 18 juin 2010, n° 09-71.209

COUR DE CASSATION

Arrêt

QPC autres

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Lamanda

Rapporteur :

Mme Fossaert

Avocat général :

M. Bruntz

Avocats :

SCP Gadiou et Chevallier, SCP Vier, Barthélemy et Matuchansky

Aix-en-Provence, du 13 août 2009

13 août 2009

Attendu que Mme X..., épouse Y..., soutient que les dispositions de l'article L. 145-41 du code de commerce portent intrinsèquement atteinte au droit au maintien de l'économie des conventions légalement conclues découlant des articles 4 et 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 ;

Mais attendu que la question, ne portant pas sur l'interprétation d'une disposition constitutionnelle dont le Conseil constitutionnel n'aurait pas encore eu l'occasion de faire application, n'est pas nouvelle ;

Et attendu que la question posée ne présente pas un caractère sérieux dès lors que la disposition critiquée, autorisant le preneur d'un bail à usage commercial, en obtenant des délais de grâce, à faire suspendre les effets de la clause résolutoire, répond à un motif d'intérêt général et que sa mise en oeuvre est entourée de garanties procédurales et de fond suffisantes ;

D'où il suit qu'il n'y a pas lieu de la renvoyer au Conseil constitutionnel ;

PAR CES MOTIFS :

DIT N'Y AVOIR LIEU DE RENVOYER au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité.