Livv
Décisions

Cass. 2e civ., 3 avril 2008, n° 07-10.949

COUR DE CASSATION

Arrêt

Cassation

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Gillet

Avocat :

Me Georges

Poitiers, du 4 oct. 2005

4 octobre 2005

Sur le moyen unique :

Vu l'article L. 311-12-1 du code de l'organisation judiciaire, dans sa rédaction alors applicable, ensemble l'article 36 de la loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, qu'un juge des référés a condamné sous peine d'astreinte M. X..., qui avait donné à bail une maison à M. Y..., à "exécuter les travaux de remise en état nécessaires et lui incombant dans l'immeuble" ; que M. Y... a saisi un juge de l'exécution d'une demande de liquidation de cette astreinte ;

Attendu que, pour débouter M. Y... de sa demande, l'arrêt énonce que, faute de pouvoir définir de façon précise les travaux de remise en état nécessaires ayant fait l'objet d'une injonction assortie d'astreinte, il n'y a pas lieu à liquidation d'astreinte ;

Qu'en statuant ainsi, alors qu'il lui incombait de procéder à l'interprétation rendue nécessaire de la décision assortie d'astreinte, la cour d'appel qui a méconnu l'étendue de ses pouvoirs, a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 4 octobre 2005, entre les parties, par la cour d'appel de Poitiers ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Bordeaux.