Cass. soc., 22 janvier 2003, n° 01-41.369
COUR DE CASSATION
Arrêt
Rejet
PARTIES
Demandeur :
Baudounet
Défendeur :
Hilti France (SA)
COMPOSITION DE LA JURIDICTION
Président :
M. Finance
Rapporteur :
Mme Quenson
Avocat général :
M. Duplat
Avocat :
SCP Gatineau
LA COUR : - Sur le moyen unique : - Attendu que M. Baudounet a été engagé en qualité de VRP par la société Hilti France, le 1er janvier 1998 ; que son contrat de travail comportait une clause de non-concurrence à laquelle l'employeur pouvait renoncer dans le délai de quinze jours à compter de la notification de la rupture du contrat de travail ; que M. Baudounet a été licencié pour faute par lettre recommandée avec accusé de réception du 26 octobre 1999 contenant la renonciation de l'employeur à l'exécution de la clause de non-concurrence ;
Attendu que M. Baudounet fait grief à l'arrêt attaqué (Montpellier, 17 janvier 2001) de rejeter sa demande en paiement de la contrepartie financière de la clause de non-concurrence, alors, selon le moyen, que la cour d'appel n'a pas répondu à ses conclusions qui soutenaient que l'article 17 de l'accord national Interprofessionnel des VRP prévoyait deux significations distinctes ; que la cour d'appel avait violé ce texte et dénaturé les termes du contrat de travail qui faisait référence à l'article 17 ; qu'elle n'a pas respecté l'article 1162 du Code civil qui énonce que, dans le doute, une convention s'interprète en faveur de celui qui a contracté l'obligation et qu'elle a méconnu les termes du litige violant les articles 4 et 5 du nouveau Code de procédure civile ;
Mais attendu que la cour d'appel a, sans encourir les griefs du moyen, exactement décidé que la renonciation, dès lors qu'elle est intervenue postérieurement à la rupture, remplit les conditions prévues par l'article 17 de l'accord national interprofessionnel des VRP du 3 octobre 1975 même si elle est intervenue dans la même lettre que le licenciement; que le moyen n'est pas fondé ;
Par ces motifs : rejette le pourvoi.