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Décisions

Cass. 3e civ., 26 septembre 2001, n° 00-13.859

COUR DE CASSATION

Arrêt

Rejet

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Beauvois

Rapporteur :

M. Bourrelly

Aix-en-Provence, du 20 janv. 2000

20 janvier 2000

Attendu qu'ayant relevé souverainement, appréciant le sens et la portée des éléments de preuve qui lui étaient soumis, sans être tenue de s'expliquer sur ceux qu'elle avait décidé d'écarter, que, du rapport de l'expert judiciaire, dont elle a adopté les conclusions, ainsi que d'un constat d'huissier de justice, il ressortait que le quartier où, depuis 1992, de nombreux commerces avaient été fermés et où des locaux restaient vacants, certains à proximité, était en récession, ce fait n'étant pas combattu par la faible fréquentation d'un parc de stationnement, la réalisation décevante d'une zone d'aménagernent concerté et l'ouverture d'une résidence réservée à des personnes âgées qui ne constituaient pas une clientèle potentielle pour la locataire pratiquant essentiellement la vente d'équipements sanitaires, I'expert ayant, en outre, relevé la forte baisse des prix de vente des locaux neufs à usage de bureau et d'habitation, ainsi que la chute des valeurs des fonds de commerce et de droit de bail devenus sans objet, la cour d'appel a légalement justifié sa décision en constatant que la seule renommée de la société Delepine ne suffisait pas au plein exercice de l'activité de celle-ci alors que le choix de son installation en révélait, pour elle, I'importance, la plus ou moins bonne marche du secteur immobilier y étant en relation directe avec l'objet de son commerce et en déduisant de ses constatations, abstraction faite d'un motif surabondant, que la dégradation des facteurs locaux de commercialité avait entraîné une modification de la valeur locative de plus de 10 % ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi.