Cass. 1re civ., 11 mars 1963, n° 60-13.568

SUR LE SECOND MOYEN : VU L'ARTICLE 2004 DU CODE CIVIL AUX TERMES DUQUEL LE MANDANT PEUT REVOQUER LA PROCURATION QUAND BON LUI SEMBLE ;

ATTENDU QUE LA SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE "CITE DE L'ESPLANADE"AVAIT ATTRIBUE A CAZORLA ET A DAUMAS L'EXCLUSIVITE DES CESSIONS D'APPARTEMENTS QU'ELLE AVAIT LE PROJET DE FAIRE CONSTRUIRE ;

QU'ELLE A REVOQUE CE MANDAT ;

QUE POUR DECIDER QU'ELLE N'ETAIT PAS EN DROIT DE LE FAIRE, L'ARRET ATTAQUE S'EST BORNE A AFFIRMER "QUE CERTAINS MANDATS SONT CONSIDERES COMME IRREVOCABLES EN RAISON DE LEUR NATURE SPECIALE, QU'IL EN EST AINSI EN CAS DE CONVENTION D'EXCLUSIVITE PAR LE MANDANT AU PROFIT DU MANDATAIRE... ", SANS RECHERCHER SI, EN L'ESPECE, LES PARTIES AVAIENT CONVENU QUE LA SOCIETE NE POURRAIT, DE SA SEULE VOLONTE, RETIRER A SES MANDATAIRES L'EXCLUSIVITE DES TRANSACTIONS ;

D'OU IL SUIT QUE LA DECISION MANQUE DE BASE LEGALE ;

PAR CES MOTIFS, ET SANS QU'IL SOIT BESOIN DE STATUER SUR LE PREMIER MOYEN : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES PAR LA COUR D'APPEL DE MONTPELLIER LE 8 JUILLET 1960 ;

REMET EN CONSEQUENCE LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE NIMES.