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Décisions

Cass. 2e civ., 18 mars 1998, n° 96-18.510

COUR DE CASSATION

Arrêt

Cassation

COMPOSITION DE LA JURIDICTION

Président :

M. Zakine

Rapporteur :

M. Buffet

Avocat général :

M. Kessous

Avocat :

SCP Vier et Barthélemy

Dijon, du 31 mai 1996

31 mai 1996

Sur le moyen unique :

Vu l'article 771 du nouveau Code de procédure civile ;

Attendu que la compétence du juge de la mise en état pour allouer une provision au créancier n'est exclusive que lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que la SCI RS Châlon a interjeté appel d'une ordonnance de référé rendue par le président d'un tribunal de grande instance qui l'avait condamnée à payer une provision à la société Cochery, Bourdin et Chaussé ;

Attendu que, pour infirmer l'ordonnance, l'arrêt retient que la société Cochery, Bourdin et Chaussé, postérieurement à l'appel, a saisi le tribunal de grande instance d'une assignation tendant au paiement des factures invoquées devant le juge des référés, et que le juge de la mise en état étant désigné, il ne peut plus, en application de l'article 771 du nouveau Code de procédure civile, y avoir lieu à référé, la cour d'appel devant tenir compte de la situation procédurale telle qu'elle existe au moment où elle statue ;

Qu'en statuant ainsi, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 31 mai 1996, entre les parties, par la cour d'appel de Dijon ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Dijon, autrement composée.