Introduction

Compétence matérielle

Compétence territoriale

Prorogations de compétence

Compétences

Introduction de l'instance

Constitution d'avocat

Conclusions

Greffe

Règle communes à l'ensemble des procédures

Procédure contentieuse ordinaire

Procédure gracieuse

Procédure à juge unique

Procédure à jour fixe

Procédure écrite

Procédure ordinaire

Procédure de référé

Procédure accélérée au fond

Procédure orale

Procédure sur requête

Procédure de renvoi sur décision de la juridiction pénale

Procédures spécifiques

Procédure devant le tribunal judiciaire

Instance

Ordonnances de référés

Ordonnances sur requête

Pouvoirs du président

Procédure devant le tribunal de commerce

Procédure devant le tribunal judiciaire et le tribunal de commerce

2. Procédure devant le tribunal judiciaire et le tribunal de commerce

Aux termes de l’article R. 213-7 du Code de l’organisation judiciaire, “le président du tribunal judiciaire désigne un ou plusieurs juges de la mise en état conformément aux dispositions de l'article L. 121-3” (al. 1) et “lorsque plusieurs juges sont chargés de la mise en état dans une même chambre, les affaires sont réparties entre eux par le président de la chambre” (al. 2). 

Le juge de la mise en état, anciennement désigné sous le terme de “juge chargé de suivre la procédure” puis “juge des mises en état” , peut se définir comme le “juge chargé du contrôle de l’instruction des affaires civiles contentieuses portées devant le tribunal judiciaire qui, désigné en principe parmi les magistrats de la chambre à laquelle l’affaire est distribuée, a pour mission de veiller à ce que soient mises en état d’être jugées toutes les affaires qui ne peuvent l’être aussitôt ou sur premier renvoi et dispose à cette fin de pouvoirs importants (…)” . Il s’agit donc d’un magistrat de la chambre saisie ou à laquelle l'affaire a été distribuée, chargé de veiller au déroulement loyal de la procédure, en particulier à la ponctualité de l'échange des conclusions et de la communication des pièces (art. 780, al. 1 et 2, CPC).

La compétence du juge de la mise en état s’exerce depuis sa désignation jusqu’à son dessaisissement, marqué par l’ouverture des débats. Elle exclut l’intervention de toute autre formation du tribunal , notamment celle du juge des référés (art. 789, al. 1 CPC) . En effet, le juge de la mise en état est dessaisi à l'ouverture des débats devant le tribunal sans qu'il y ait lieu de distinguer la nature de la question débattue devant celui-ci . 

Selon l’article 791 du Code de procédure civile, il "est saisi par des conclusions, qui lui sont spécialement adressées, distinctes des conclusions au sens de l'article 768, sous réserve des dispositions de l'article 1117 [relatives aux demandes de mesures provisoires dans le cadre d'une procédure de divorce judiciaire dont il est saisi]” .

D. 65-782 du 13 octobre 1965 modifiant certaines dispositions du Code de procédure civile et relatif à la mise en état des causes, JO du 14 octobre 1965.

CORNU, Vocabulaire juridique, Juge de la mise en état.

Cass. 2e civ., 18 juin 1986, LawLex202400009773JBJ; 12 juin 2003, LawLex202400009801JBJ: considérant que si un incident de péremption  n'a pas été porté devant le conseiller de la mise en état avant son dessaisissement, la formation de jugement a compétence pour statuer.

Cass. 2e civ., 11 janvier 1995, LawLex202400009798JBJ: le juge des référés est compétent dès lors que la demande lui avait été présentée avant la désignation du juge de la mise en état ; 18 mars 1998, LawLex202400009799JBJ: le juge de la mise en état étant désigné, il ne peut plus y avoir lieu à référé.

Cass. 3e civ., 22 juin 2005, LawLex202400009800JBJ.

Cass. 2e civ., 12 mai 2016, LawLex202400009776JBJ

53. Instruction devant le juge de la mise en état