Un accord de licence de brevet qui restreint la liberté du titulaire du brevet de concéder des licences à d'autres entreprises en requérant l'autorisation préalable des actuels licenciés ne contribue pas à l'amélioration de la production, au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, dans la mesure où il fait obstacle à l'élargissement de l'utilisation dudit procédé et à l'enrichissement du savoir-faire expérimenté par un plus grand nombre d'entreprises.

CCE, 25 juillet 1975, n° 75-570

The regulation of an association organizing an exhibition that prevents its members from participating at other, similar shows during the preceding nine months under the threat of a refusal of admission or of exclusion, leads to a concentration of the exhibitions in a particular sector and region, which stimulates competition and technical progress.

The regulation of a dental equipment manufacturer association organizing an exhibition, that prevents its members from participating at other, similar shows during the preceding nine months under the threat of a refusal of admission or of exclusion, benefits from the exception in Article 101(3) TFEU, in so far as a concentration of the exhibitions in a particular sector and region, encourages business, as well as a reduction in exhibition costs.

The regulation of an association organizing an exhibition, that prevents its members from participating at other, similar shows during the preceding nine months under the threat of a refusal of admission or of exclusion, is liable to distort competition on the internal market.

EC, July 17, 1975, No 75-498

Le règlement d'une association organisatrice d'une exposition, qui interdit à ses membres de participer pendant les neuf mois précédents à d'autres manifestations similaires sous peine de refus d'admission ou d'exclusion, entraîne une concentration des manifestations dans un secteur et un territoire particulier stimulante pour la concurrence et l'innovation technique.

Le règlement d'une association de fabricants de matériel dentaire organisatrice d'une exposition qui leur interdit de participer pendant les neuf mois précédents à d'autres manifestations similaires sous peine de refus d'admission ou d'exclusion, bénéficie de l'exemption de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, dans la mesure où une concentration des manifestations dans un secteur et un territoire particulier favorise les transactions, ainsi que la diminution des frais d'exposition.

Le règlement d'une association de fabricants organisatrice d'une exposition qui leur interdit de participer pendant les neuf mois précédents à d'autres manifestations similaires sous peine de refus d'admission ou d'exclusion, est susceptible de restreindre la concurrence sur le marché intérieur.

CCE, 17 juillet 1975, n° 75-498

Cass. 3e civ., 16 juillet 1975, n° 74-13.221

Cass. 2e civ., 16 juillet 1975, n° 74-13.370

Cass. 3e civ., 16 juillet 1975, n° 74-11.449

Restrictive practices on products imported from third countries are nevertheless capable of affecting trade between Member States, since those products are raw materials used by suppliers established in the European Union to manufacture a large number of semi-finished and finished products.

Restrictive practices on products imported from third countries are nevertheless capable of affecting trade between Member States, since those products are raw materials used by suppliers established in the EU to manufacture a large number of semi-finished and finished products.

A mutual undertaking  by competing producers established in different Member States to refrain from dumping and the adoption of private rules to this end is contrary to Article 101 TFEU.

A price agreement between competing producers grants them the possibility to eliminate competition for a substantial part of the products in question, within the meaning of Article 101(3) TFEU, considering the number and importance of the parties.

An agreement between competing producers of which the purpose is to discourage price competition between its signatories by, inter alia, considering sales below cost as unfair competition, is anticompetitive in its object.

A price agreement between competing producers grants them the possibility to eliminate competition for a substantial part of the products in question, within the meaning of Article 101(3) TFEU, considering the concentrated structure of the market, which is composed of 29 producers, at least 19 of which are associated with one another through majority or minority share-holdings.

IFTRA rules for producers of virgin aluminium

EC, July 15, 1975, No 75-497

Des pratiques restrictives concernant des produits importés de pays tiers sont néanmoins susceptibles d'affecter le commerce interétatique, dès lors qu'il s'agit de matières premières utilisées par les fournisseurs établis dans l'Union pour la fabrication d'un grand nombre de produits intermédiaires ou finis.

Un engagement réciproque de producteurs concurrents établis dans différents États membres de s'abstenir d'actes de dumping et l'instauration de règles privées à cette fin sont contraires à l'article 101 TFUE.

Un accord de prix entre producteurs concurrents leur confère la possibilité d'éliminer la concurrence pour une partie substantielle des produits en cause, au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, compte tenu du nombre et de l'importance des parties.

Un accord entre producteurs concurrents de nature à décourager la concurrence par les prix entre ses signataires en considérant notamment comme déloyales les ventes réalisées au-dessous du prix de revient a un objet anticoncurrentiel.

Un accord de prix entre producteurs concurrents leur confère la possibilité d'éliminer la concurrence pour une partie substantielle des produits en cause, au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, compte tenu de la structure concentrée du marché composé de 29 producteurs dont au moins 19 dépendent les uns des autres par le jeu de liaisons financières.

Règles IFTRA pour les producteurs d'aluminium brut

CCE, 15 juillet 1975, n° 75-497

Cass. com., 15 juillet 1975, n° 74-12.308

The meeting of retailers within a limited liability company in charge of obtaining for them more favorable purchasing conditions in return for the resale of products under its brand, does not restrict competition where they are free to determine their prices and resale terms and are free not to use the services of that intermediary and leave it whenever they want, and in light of the absence of substantial effect of the agreements in terms of volume of purchases and number of products concerned.

EC, July 14, 1975, No 75-482

La réunion de détaillants au sein d'une société anonyme chargée d'obtenir pour leur compte des conditions d'achat plus favorables en contrepartie de la revente des produits sous sa marque, n'est pas restrictive de concurrence, dès lors qu'ils demeurent libres de fixer leurs prix et autres conditions de vente et de ne pas utiliser les services de cet intermédiaire qu'ils peuvent quitter à tout moment et compte tenu de l'absence d'effet sensible de l'accord en termes de volume d'achats et de nombre de produits concernés.

CCE, 14 juillet 1975, n° 75-482

Cass. soc., 8 juillet 1975, n° 74-40.310

Cass. 1re civ., 8 juillet 1975, n° 72-13.789

A national measure which treats imported and domestic plant products differently based  on the need to prevent the spread of a harmful organism, does not constitute arbitrary discrimination if effective measures are already being taken to prevent the distribution of contaminated domestic products.

National legislation which makes the imports of certain plant products subject to phytosanitary inspections at the frontier in order to establish whether such products are carriers of certain organisms harmful to plants is justified, within the meaning of Article 36 TFEU, if there is reason to believe, in particular on the basis of previous experience, that there is a risk of the harmful organisms spreading if no inspection is made on importation.

CJEC, July 8, 1975, No 4-75

La législation nationale qui soumet les importations de certains produits végétaux à un contrôle phytosanitaire à la frontière visant à établir s'ils sont porteurs de certains organismes nuisibles aux plantes est justifiée, au sens de l'article 36 TFUE, s'il y a des raisons de croire, notamment sur la base de l'expérience acquise, qu'un risque de propagation de l'organisme nuisible existe en l'absence de contrôles à l'importation.

La mesure nationale qui opère un traitement différencié des produits végétaux importés et nationaux afin de prévenir la propagation d'un organisme nuisible, ne constitue pas une discrimination arbitraire si des mesures efficaces ont déjà été prises pour prévenir la mise en circulation de produits nationaux contaminés.

CJCE, 8 juillet 1975, n° 4-75

Cass. 3e civ., 8 juillet 1975, n° 73-14.486

Cass. 3e civ., 2 juillet 1975, n° 74-20.027

Cass. 1re civ., 1 juillet 1975, n° 73-11.940

Cass. 3e civ., 1 juillet 1975, n° 74-11.702

Cass. 3e civ., 25 juin 1975, n° 74-12.877

Cass. 1re civ., 24 juin 1975, n° 74-11.415

Cass. 3e civ., 24 juin 1975, n° 74-10.555

Cass. soc., 19 juin 1975, n° 74-12.593

A duty falling within a general system of internal taxation applying to domestic and imported products according to the same criteria constitutes a charge having an effect equivalent to a customs duty on imports, where there is a clearly established connexion between the collection of a fiscal duty levied without distinction on the domestic or imported products and the advantage ensured only for the benefit of domestic products by reason of the proceeds of that same duty.

Dues levied by a Member State and used for the purpose of financing a system of aid which is recognized as incompatible with the EU rules cannot, merely due to that fact, be defined as charges having equivalent effect.

The fact that the duty is not levied by the state but by an autonomous institution governed by public law does not affect its definition as a charge having an effect equivalent to customs duties since the EU rules attach solely to the actual effect of such charges and not to the manner in which they are imposed.

CJEC, June 18, 1975, No 94-74

Une contribution relevant d'un régime général de redevances intérieures, applicable aux produits nationaux et aux produits importés selon les mêmes critères, constitue une taxe d'effet équivalent à un droit de douane à l'importation, lorsqu'est clairement établie une correspondance entre la perception d'une contribution fiscale prélevée indistinctement sur les produits nationaux ou importés et l'avantage assuré, au moyen de ressources provenant de la même contribution, aux seuls produits nationaux.

Une redevance perçue par un Etat et utilisée pour le financement d'un régime d'aide reconnu incompatible avec le droit européen ne peut pas, de ce seul fait, être qualifiée de taxe d'effet équivalent.

Le fait que la taxe soit perçue non par l'Etat, mais par un organisme autonome de droit public n'exerce aucune influence sur la qualification de taxe d'effet équivalent à un droit de douane, le droit européen s'attachant aux effets réels de cette taxe, et non à ses modalités de perception.

Court decisions rendered in 1975 - Page 3