Cass. 2e civ., 9 décembre 1997, n° 95-10.798

Cass. com., 9 décembre 1997, n° 95-16.777

Cass. 1re civ., 9 décembre 1997, n° 96-04.172

Cass. com., 9 décembre 1997, n° 95-22.096

Cass. com., 9 décembre 1997, n° 95-14.115

Cass. com., 9 décembre 1997, n° 96-17.916

Cass. soc., 9 décembre 1997, n° 95-42.619

Cass. 1re civ., 9 décembre 1997, n° 95-18.022

CE, 2e et 6e sous-sect. réunies, 8 décembre 1997, n° 151708

CE, 2e et 6e sous-sect. réunies, 8 décembre 1997, n° 171134

L'acheteur, collectionneur et courtier de photographies anciennes, qui savait contracter à un prix dérisoire par rapport à la valeur des clichés concernés et qui, par sa réticence à faire connaître leur valeur exacte, a incité le vendeur à conclure la vente, s'est rendu coupable de dol en manquant à son obligation de contracter de bonne foi.

L'erreur que commet le vendeur sur la valeur de photographies dont il a sous-estimé le prix, ne constitue pas une cause de nullité.

CA Versailles, 3e ch., 5 décembre 1997, n° 95-00007290

The acquisition of 42% of a company's shares constitutes a concentration operation, when the relinquished assets are dispersed and the participation to the shareholders meetings is inferior to 54%.

In order to assess the EU dimension of the transaction, it is necessary to take account not only of the turnover achieved by the parties but also of the turnover of undertakings, over which they have control, in proportion to their interest in those undertakings.

EC, December 5, 1997, No M.1046

Un directeur de publication ne peut, sans se rendre complice du délit de publicité trompeuse, accepter de faire paraître une annonce manifestement mensongère.

CA Paris, 13e ch. B, 5 décembre 1997, n° 97-02069-A

Le directeur de publication qui accepte de diffuser une publicité qu'il sait mensongère se rend coupable de complicité du délit de publicité trompeuse.

L'exception de chose jugée ne peut être invoquée à propos de deux messages identiques mais diffusés par deux sociétés distinctes dans des supports différents et dans un intervalle de temps de deux ans.

Un annonceur doit justifier l'exactitude des allégations de son message publicitaire vantant un produit amaigrissant.

CA Paris, 13e ch. B, 5 décembre 1997, n° 97-02069

Le concédant ne peut notifier au concessionnaire sa décision de ne pas renouveler le contrat à durée déterminée la veille de l'expiration de celui-ci alors que leurs relations durent depuis plus de trente ans.

CA Paris, 25e ch. B, 5 décembre 1997, n° 95-26420

CA Lyon, 3e ch., 5 décembre 1997, n° 97/01469

Cass. mixte, 5 décembre 1997, n° 94-17.189

CA Paris, 4e ch. B, 5 décembre 1997, n° 02/4537

L'acquisition d'une participation de 42 % du capital d'une autre société, alors que le reste du capital est extrêmement dispersé et que la participation aux assemblées générales est inférieure à 54 %, constitue une opération de concentration.

Afin d'apprécier la dimension européenne de l'opération, il convient de tenir compte non seulement du chiffre d'affaires réalisé par les parties, mais également de celui des entreprises sur lesquelles elles exercent un contrôle, à proportion du montant de leur participation.

Comm. CE, 5 décembre 1997, n° M.1046

A national provision which restricts only to certain operators the right to apply for imposition of the penalty in the event of failure to fulfil the obligations regarding disclosure of annual accounts is contrary to Article 6 of the First Directive on Companies.

CJEC, 5th chamber, December 4, 1997, No C-97/96

Individuals cannot rely on the provisions of a transposed directive unless the national implementing measures are incorrect or inadequate.

The provisions of a directive may be directly relied upon by individuals as against the State and any organizations or bodies which are subject to the authority or control of the State or have special powers beyond those which result from the normal rules, such as a public undertaking in charge of providing the energy supply or services of highway construction and maintenance and of managing the highway services.

The provisions of a directive are unconditional and sufficiently precise where they render it possible to determine with sufficient precision the content of the rights conferred on individuals without leaving any discretion for the Member State.

A directive cannot be relied upon against individuals where it does not of itself impose obligations on them.

CJEC, 5th chamber, December 4, 1997, No C-253/96

La disposition nationale qui n'ouvre qu'à certains opérateurs le droit de réclamer la sanction du défaut de publicité des comptes annuels est contraire à l'article 6 de la première directive sociétés.

CJCE, 5e ch., 4 décembre 1997, n° C-97/96

Les dispositions d'une directive transposée ne peuvent être directement invoquées par les particuliers que si les mesures nationales de mise en œuvre ne sont pas correctes ou suffisantes. 

Les dispositions d'une directive peuvent être invoquées directement par les particuliers à l'encontre de l'Etat et de tout organisme soumis à son autorité ou à son contrôle ou qui disposent de pouvoirs exorbitants du droit commun, telle une entreprise publique chargée du service de la distribution d'énergie ou de la construction, de l'entretien des routes et de la gestion de services de voierie.

Les dispositions d'une directive sont inconditionnelles et suffisamment précises lorsqu'elles permettent de déterminer avec une précision suffisante le contenu des droits conférés aux particuliers sans laisser aucune marge d'appréciation dans le chef de l'Etat membre.

Une directive ne peut être invoquée à l'encontre de particuliers car elle ne crée pas, par elle-même, d'obligations dans leur chef.

CJCE, 5e ch., 4 décembre 1997, n° C-253/96

Un contrat de franchise est nul de plein droit lorsque le franchiseur n'a pas exécuté son obligation d'information précontractuelle.

CA Montpellier, 2e ch. A, 4 décembre 1997, n° 96-0002498

Un agent automobile commet des fautes de concurrence déloyale lorsqu'il prend des commandes sur le territoire de son ancien concessionnaire et se prévaut de sa qualité de membre du réseau après la rupture du contrat.

CA Grenoble, ch. com., 4 décembre 1997, n° 95-5122

Cass. 3e civ., 3 décembre 1997, n° 96-11.274

Si le fait de vendre une marchandise à un prix supérieur à sa valeur réelle n'est pas en lui-même constitutif du délit prévu par l'article [L. 441-1, ancien article L. 213-1] du Code de la consommation, il en va différemment du fait de facturer comme neuves, des pièces d'occasion.

Cass. crim., 3 décembre 1997, n° 97-81.718

The negligible volume of imports from non-European producers (less than 1%), makes it possible to identify a market for fumed silica that is limited to the EEA.

The market for fumed silica extends to the EEA, particularly because fumed silica is such a voluminous material that transport costs, which represent up to 8% of its value, are considerable.

The insignificant quantity of imports from non-European producers constitutes a criterion for the limiting of the market for fumed silica to the EEA.

The merger that enables two competing operators to hold 55% of the market does not create a dominant oligopoly due to the fact that the recent entry of new competitors attests to the low level of entry barriers on the market. 

A merger that confers on two competing operators 55% of the market does not lead to the creation of a dominant oligopoly due to low market transparency resulting from the heterogeneity of the relevant product, which is sold in different forms in order to satisfy the various demands in terms of quality.

The acquisition of a minority stake (36.41%) is enough to establish sole control over the targeted undertaking, as when the capital is divided between a number of shareholders, the main shareholder is guaranteed a simple majority at the general meetings.

A concentration that enables a new entity to hold between 20 to 35% of a market, thereby becoming the leading producer, does not lead to the creation of a dominant position when three competitors have a comparable market share, potential for backward integration and financial strength. 

The fact that the parties to the merger operate on separate markets in the rubber field precludes any addition of their market shares when assessing the position of the new entity.

Authorization for a concentration which would give the new entity a 50 to 60% market share on an extremely concentrated market, may be subject to the transfer by one of the notifying parties of shares held in one of the two production plants operated by its biggest competitor, as structural links of this type would increase the transparency of the market.

The fact that the parties operate on separate markets in the rubber field precludes any addition of their market shares when assessing the position of the new entity, as the fact that the customers are different prevents any portfolio effect.

The merger which enables a new entity to hold a 20 to 35% market share does not lead to the creation of a dominant position when three competitors have a comparable market share, potential for backward integration and financial strength.

An acquisition of minority stake (36.41%) is enough to establish sole control over the targeted undertaking when, as the capital is divided between numerous shareholders, the main shareholder is assured a simple majority at general meetings.

EC, December 3, 1997, No M.942

Le montant de l'indemnité compensatrice de rupture doit être fixé en se référant à l'usage de deux années de commissions, en l'absence de volonté expresse des parties.

Le mandant qui manque à une obligation essentielle du contrat en cessant de régler les commissions dues à son agent commercial engage sa responsabilité.

Court decisions rendered in 1997 - Page 5