An exclusive distribution agreement between an undertaking established on a Member State, and a competitor from a third country is likely to affect trade between Member States where it  brings about the isolation of the internal market from a potentially cheaper source of a product essential to the development of a major European industry.

An agreement between two competing manufacturers that grants one of them the status of exclusive distributor in Europe while the possibilities of parallel imports by the other competitors remain limited, constitutes an anticompetitive market-sharing agreement.

Reciprocal exclusive distribution agreements concluded between manufacturers of competing products do not come under the block exemption in application of Article 3(a) of Regulation No 67/67 of 12 March 1967 (replaced by Article 2(4) of current Regulation No 330/2010 of 20 April 2010).

Reciprocal exclusive distribution agreements concluded between manufacturers of competing products do not come under the block exemption in application of Article 3(a) of Regulation No 67/67 of 12 March 1967 (now replaced by Article 2(4) of Regulation No 330-2010 of 20 April 2010).

An exclusive distribution agreement between an undertaking established on a Member State, and a competitor from a third country is likely to affect trade between Member States where it  brings about the isolation of the internal market from a potentially cheaper source of a product essential to the development of a major Union industry.

EC, December 18, 1985, No 85-618

Des accords de distribution exclusive réciproque entre fabricants de produits concurrents ne relèvent pas de l'exemption par catégorie en application de l'article 3, a) du règlement n° 67-67 du 12 mars 1967 (rempl. par règl. 330-2010 du 20 avril 2010, art. 2, 4).

Un accord de distribution exclusive conclu entre une entreprise établie sur le territoire d'un État membre et un concurrent d'un pays tiers est de nature à affecter les échanges entre Etats membres lorsqu'il conduit à isoler le marché intérieur d'une source d'approvisionnement potentiellement meilleur marché pour un produit essentiel au développement d'une industrie européenne importante.

Un accord de distribution exclusive conclu entre une entreprise établie sur le territoire d'un Etat membre et un concurrent d'un pays tiers est de nature à affecter les échanges entre Etats membres lorsqu'il conduit à isoler le marché intérieur d'une source d'approvisionnement potentiellement meilleur marché pour un produit essentiel au développement d'une industrie européenne importante.

Un accord de distribution exclusive conclu entre une entreprise établie sur le territoire d'un État membre et un concurrent d'un pays tiers est de nature à affecter les échanges intraeuropéens lorsqu'il conduit à isoler le marché intérieur d'une source d'approvisionnement potentiellement meilleur marché pour un produit essentiel au développement d'une industrie européenne importante.

Un accord entre deux fabricants concurrents conférant à l'un d'eux la qualité de distributeur exclusif en Europe, alors que les possibilités d'importations parallèles sont pour les autres concurrents extrêmement restreintes, constitue un accord de répartition de marché anticoncurrentiel.

CCE, 18 décembre 1985, n° 85-618

Cass. 3e civ., 18 décembre 1985, n° 84-15.827

Cass. com., 17 décembre 1985, n° 84-14.057

Un annonceur qui, par un tableau de concordance, tente de provoquer la confusion dans l'esprit du public sur l'équivalence de son produit avec un produit de marque se rend coupable de contrefaçon de marque.

Cass. com., 17 décembre 1985, n° 84-11.335

Cass. 1re civ., 17 décembre 1985, n° 84-16.338

Cass. com., 17 décembre 1985, n° 84-16.904

To determine the amount of a fine, the Commission takes account of the active and voluntary supply of information by the undertaking that allowed the objections to be substantiated.

To determine the amount of a fine, the Commission takes account of the instruction given by an undertaking to its staff and distributors prior to the initiation of proceedings but after the beginning of the inquiry, to conform with the EU competition rules.

An agreement between a manufacturer and its reseller that makes the awarding of discounts subject to the customer not exporting the product amounts to an anticompetitive restrictive practice.

EC, December 16, 1985, No 85-617

Selective distribution may be justified concerning durable consumer goods, as quality ceramic tableware, where sale is not exhausted in one simple transaction, but implies the sale of replacements and additional purchases.

The obligation for an authorized reseller to promote the manufacturer's products by the display of emblems, the giving out of catalogues, advertising, sales promotions and the other usual promotional activities is not contrary to Article 101(1) TFEU.

Selective distribution may be justified concerning sustainable consumer goods, as quality ceramic tableware, where sale is not exhausted in one simple transaction, but implies the sale of replacements and additional purchases.

The obligation for an authorised reseller to promote the manufacturer's products by the display of emblems, the giving out of catalogues, advertising, sales promotions and the other usual promotional activities is not contrary to Article 101(1) TFEU.

The requirement to sell products through shops in the trade or having a specialized department which are specifically equipped and have technically trained staff, does not restrict competition. 

A competing brand provision which leaves retailers free to concentrate their activity on the brands which are more profitable for them is lawful. 

EC, December 16, 1985, No 85-616

A mutual insurance agreement that imposes the obligation to take into account the constant elements of total cost during the individual determination of the insurance premium by the participants helps to improve economic progress within the meaning of Article 101(3) TFEU in a sector in which accidents produce high claims.

In order to receive an exemption under Article 101(3) TFEU, a mutual insurance agreement relating to transport must not only benefit those insured but also the end consumer, the transport user.

Consumers benefit from the cost reductions obtained pursuant to a mutual insurance agreement relating to transport in so far as the intensity of competition between the owners and operators of ships is such that these reductions will be passed on to the vast majority, if not all, of the customers.

A mutual insurance agreement that imposes on its participants the obligation to take into account the constant elements of total cost during the individual determination of the insurance premium is liable to restrict competition.

EC, December 16, 1985, No 85-615

L'accord entre un fabricant et son revendeur qui subordonne l'octroi de remises à la non-exportation du produit par le client constitue une entente anticoncurrentielle.

Pour déterminer le montant de l'amende, la Commission tient compte de la fourniture active et volontaire de renseignements par l'entreprise ayant permis d'établir les griefs.

Pour déterminer le montant de l'amende, la Commission tient compte de l'ordre donné par l'entreprise à son personnel et à ses distributeurs, avant l'engagement de la procédure, mais après le début de l'enquête, de se conformer aux règles de concurrence européennes.

CCE, 16 décembre 1985, n° 85-617

Un accord d'assurance mutuelle qui impose de tenir compte d'une série d'éléments constants du coût total lors de la fixation individuelle de la prime d'assurance par ses participants contribue à l'amélioration du progrès économique au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, dans un secteur où les accidents donnent lieu à de lourdes indemnisations.

Pour bénéficier de l'exemption de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, un accord d'assurance mutuelle en matière de transport doit non seulement profiter à l'assuré mais aussi au consommateur final, l'utilisateur des transports.

Les réductions de coût obtenus par un accord d'assurance mutuelle en matière de transport bénéficient aux consommateurs dans la mesure où l'intensité de la concurrence entre propriétaires et exploitants de navires est telle que ces réductions seront répercutées pour la plus grande part, sinon la totalité, sur leur clientèle.

Un accord d'assurance mutuelle qui impose de tenir compte d'une série d'éléments constants du coût total lors de la fixation individuelle de la prime d'assurance par ses participants est susceptible de restreindre la concurrence.

CCE, 16 décembre 1985, n° 85-615

Le recours à la distribution sélective est justifié dans le cas de produits de consommation durable, tels que la porcelaine de table de qualité, dont l'achat ne s'épuise pas en un seul acte mais implique des remplacements ou des acquisitions supplémentaires.

L'obligation pour le revendeur agréé de promouvoir les ventes d'un producteur au moyen de l'exposition de panonceaux, de la distribution de prospectus, d'annonces, actions promotionnelles et autres procédés publicitaires usuels n'est pas contraire à l'article 101, paragraphe 1, TFUE.

L'obligation de commercialiser les produits dans des magasins de la branche ou comportant un rayon spécialisé, spécifiquement équipés et disposant d'un personnel techniquement qualifié n'est pas restrictive de concurrence.

La clause de marques concurrentes qui laisse aux détaillants la liberté de concentrer leur activité sur les marques permettant de réaliser le plus grand bénéfice est licite.

CCE, 16 décembre 1985, n° 85-616

Cass. 2e civ., 16 décembre 1985, n° 81-15.593

Analysis of the concept of product substitutability presupposes that the market is defined broadly enough so as to include not only products manufactured or marketed by the allegedly dominant producer but also those products which are in effective competition with them.

Organic peroxides constitute a specific market since they are not subject to competition from other chemicals for their major uses.

Where an undertaking holds an average 50 per cent market share, which is the equivalent of all the remaining producers put together, this gives it a dominant position on the relevant market.

The fact that an undertaking has the most highly developed commercial and technical marketing organization, and possesses the leading knowledge in safety and toxicology confers a dominant position on such undertaking on the relevant market.

The circulation of a range of products throughout the EU territory is an indication of a dominant position.

The fact that an undertaking possesses, as opposed to its competitors, a broad, nearly complete range of products distributed throughout the EU territory, is one of the factors leading to the finding that it holds a dominant position.

An undertaking in a dominant position that adopts a differential pricing policy on a related market in order to eliminate a competitor from a broader market, commits an abuse of dominance.

EC, December 14, 1985, No 85-609

Le fait de détenir une part de marché d'environ 50 %, équivalant à celle de tous ses concurrents réunis confère à l'entreprise en cause une position dominante.

L'analyse de la notion du remplacement éventuel d'un produit par un autre suppose que le marché soit défini d'une manière assez vaste pour englober non seulement les produits fabriqués ou commercialisés par le producteur qui est censé dominer le marché, mais aussi tous les produits qui se trouvent en concurrence effective avec eux.

Le fait pour une entreprise de disposer d'une gamme de produits très diversifiée et quasi complète, contrairement à ses concurrents, qui est distribuée sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne, constitue un facteur de position dominante.

La diffusion d'une gamme de produits sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne constitue un indice de position dominante.

Le fait pour une entreprise de disposer, notamment, de l'organisation de marketing la plus développée commercialement et techniquement et de connaissances de pointe en matière de sécurité et de toxicologie, lui confère une position dominante sur le marché de produits chimiques concerné.

L'adoption par une entreprise en position dominante à l'égard d'un concurrent d'une politique d'alignement et de réductions de prix sur un marché dérivé, afin de l'éliminer d'un marché plus vaste, caractérise un abus.

Les péroxydes organiques constituent un marché spécifique dans la mesure où ils ne subissent pas la concurrence des autres produits chimiques dans leurs usages les plus importants.

CCE, 14 décembre 1985, n° 85-609

The exemption provided by the regulation on vertical restraints is not applicable unless the supplier and the distributor or an undertaking of the group to which the latter belongs do not manufacture competing products.

Sole distribution agreements for whisky and gin

EC, December 13, 1985, No 85-562

L'exemption prévue par le règlement restrictions verticales ne s'applique qu'à la condition que le fournisseur et le distributeur, ou une entreprise du groupe dont ce dernier relève, ne fabriquent pas de produits concurrents.

Accord de distribution exclusive de whisk(e)y et de gin

CCE, 13 décembre 1985, n° 85-562

CA Colmar, ch. corr., 13 décembre 1985, n° 1517-85

relatif à la situation de la concurrence dans le secteur de la transmission florale, suivie de l'Avis de la commission de la concurrence

Comm. conc., 12 décembre 1985

Cass. 1re civ., 11 décembre 1985, n° 84-10.339

The invalidity of a ministerial memorandum which has granted more favorable credit terms for the purchase of national agricultural machinery, does not affect its classification as a measure having equivalent effect where its adoption creates an ambiguous and uncertain factual situation to the detriment of imported machinery.

CJEC, December 11, 1985, No 192-84

L'invalidité d'une note ministérielle, qui octroie des conditions de crédit plus favorables à l'achat de machines agricoles nationales, n'exclut pas la qualification de mesure d'effet équivalent dès lors que son adoption crée une situation de fait ambiguë et incertaine au détriment des produits importés.

CJCE, 11 décembre 1985, n° 192-84

Cass. 2e civ., 11 décembre 1985, n° 84-12.855

National authorities which apply rules making the import of foodstuffs containing colorants subject to prior authorization given the necessity, value and suitability of use of the additive, must authorize the coloring additive which corresponds to a real need having regard to the eating habits prevailing in the importing Member State and the results of international scientific research.

Given uncertainties arising from the differences between the eating habits in the different Member States, national rules which, for colored foodstuffs even when imported from another Member State where they are lawfully marketed, make the use of colorant subject to a procedure of authorization with a view to obtaining an opinion on the harmfulness of the additive, the degree of the human organism's tolerance of it, and the necessity, value and suitability to use the additive, is justified under Article 36 TFEU.

The import of colored foodstuff from a Member State where they are lawfully marketed may be subject to a national authorization procedure on the grounds of the protection of public health where the applicable EU directive has only achieved a small degree of harmonization.

CJEC, 5th chamber, December 10, 1985, No 247-84

Compte tenu des incertitudes découlant des différences entre les habitudes alimentaires dans les Etats membres, une réglementation nationale qui soumet l'utilisation de colorant dans des denrées alimentaires importées d'un autre Etat membre où elles sont commercialisées légalement à une procédure d'autorisation destinée à déterminer la nocivité de l'additif, son degré de tolérance par l'organisme humain et la nécessité, l'utilité et l'opportunité de son emploi, est justifiée au titre de l'article 36 TFUE.

Les autorités nationales qui appliquent une réglementation soumettant à autorisation préalable l'importation de denrées alimentaires contenant des colorants eu égard à la nécessité, l'utilité et l'opportunité de l'emploi de l'additif, sont tenues d'autoriser la coloration qui, compte tenu des habitudes alimentaires dans l'Etat importateur et des résultats de la recherche scientifique internationale, répond à un besoin réel.

Lorsqu'une directive européenne ne réalise qu'une harmonisation partielle, un État membre peut, pour des raisons de protection de la santé publique, soumettre à une procédure d'autorisation nationale l'importation de denrées alimentaires colorées d'un Etat membre où elles sont légalement commercialisées.

CJCE, 5e ch., 10 décembre 1985, n° 247-84

A clause limiting the guarantee of a good is likely to indirectly affect trade between Member States.

A clause under which the supplier restricts his guarantee to the products bought by the customers of its exclusive distributors, and excludes products marketed by way of parallel imports, is restrictive of competition.

CJEC, 4th chamber, December 10, 1985, No 31-85

Even where the parties to the agreement obtained the product from a company belonging to their own group, price-fixing agreements between undertakings established in a Member State and covering only the market of that State affect trade between Member States, even where there is no market partitioning, if they concern, even partly, a product imported from another Member State.

Price-fixing agreements affect trade between Member States if they concern a product imported from another Member State.

Price-fixing agreements between undertakings established in a Member State and covering only the market of that State affect trade between Member States if they concern, even partly, a product imported from another Member State.

A national law prohibiting manufacturers from selling at a higher/maximum price does not justify restrictive price agreements concluded between those manufacturers so long as they still have the possibly of creating price differences between their products and those of competitors by either reducing their prices or by maintaining them at the same level while others increase theirs.

CJEC, 5th chamber, December 10, 1985, No 240-82

Even where there is no partitioning of markets, an agreement entered into by undertakings established in a Member State and covering only the market of such State, affects trade between Member States, if it concerns, be it only partly, a product imported from another Member State, and even though the parties to the agreement would have obtained the product from a company belonging to their own group.

Although there is no partitioning of markets, an agreement entered into by undertakings established in a Member State and covering only the market of such State affects intra-EU trade, if it concerns, even partly, a product imported from another Member State, even where the parties to the agreement obtain the product from a company belonging to their own group.

Even where there is no partitioning of markets, an agreement entered into by undertakings established in a Member State and covering only the market of such State affects trade between Member States, if it concerns, even partly, a product imported from another Member State, even where the parties to the agreement obtain the product from a company belonging to their own group.

An agreement between manufacturers and importers, which provides for the payment to the retailers of a single bonus that is fixed in relation to purchases made from one of them without specifically identifying the share of each supplier, characterizes an anticompetitive price cartel.

An agreement, which restricts competition between most manufacturers and importers of a particular sector and establishes a rebate amounting to 7% of retailers' profit margins, creates an appreciable effect.

The rebate, which is only granted to retailers achieving a relatively high end-of-year minimum turnover with manufacturers which are parties to the scheme, restricts competition insofar as it encourages a concentration of purchases from those manufacturers.

CJEC, 5th chamber, December 10, 1985, No 260-82

La remise attribuée uniquement aux détaillants qui réalisent un chiffre d'affaires minimal assez élevé en fin d'année avec les fabricants, parties à l'accord, est restrictive de concurrence dans la mesure où elle entraîne une concentration des achats auprès de ces derniers.

Même en l'absence de cloisonnement des marchés, un accord entre entreprises établies dans un Etat membre et ne couvrant que le marché de cet Etat affecte le commerce entre Etats membres, dès lors qu'il porte, ne serait-ce que pour partie, sur un produit provenant d'un autre Etat membre et alors même que les participants auraient obtenu le produit auprès d'une société de leur groupe.

Même en l'absence de cloisonnement des marchés, un accord entre entreprises établies dans un État membre, qui ne couvre que le marché de cet État, affecte le commerce entre Etats membres, dès lors qu'il porte en partie sur un produit provenant d'un autre État membre et alors même que les participants auraient obtenu le produit auprès d'une société de leur groupe.

Même en l'absence de cloisonnement des marchés, un accord entre entreprises établies dans un État membre et ne couvrant que le marché de cet État affecte le commerce entre Etats membres, dès lors qu'il porte, ne serait-ce que pour partie, sur un produit provenant d'un autre État membre et alors même que les participants auraient obtenu le produit auprès d'une société de leur groupe.

Un accord qui restreint la concurrence entre la plupart des fabricants et importateurs d'un secteur et qui institue une prime représentant 7 % de la marge bénéficiaire des détaillants produit un effet sensible.

Un accord entre fabricants et importateurs qui prévoit le versement aux détaillants d'une prime unique déterminée en fonction des achats réalisés auprès de l'un d'eux sans identifier précisément la part de chaque fournisseur caractérise une entente de prix anticoncurrentielle.

Décisions de justice rendues en 1985 - Page 0