Cass. 1re civ., 9 juillet 1985, n° 84-11.189

Cass. 1re civ., 9 juillet 1985, n° 84-13.300

Cass. 1re civ., 9 juillet 1985, n° 83-12.012

Cass. com., 9 juillet 1985, n° 84-12.061

Cass. soc., 8 juillet 1985, n° 83-43.225

The jurisdiction in principle of the courts of the Member State in which the defendant is domiciled, which is intended to protect the rights of the defendant, serves as a counterpoise to the facilities that the recast Brussels I Regulation provides with regard to the recognition and enforcement of foreign judgments.  

Article 24(5) of Regulation No 1215/2012 (former Article 22(5) of the Brussels I Regulation) does not make it possible, in an application to oppose enforcement made to the courts of the Member State in which enforcement is to take place, to plead a set-off between the right whose enforcement is being sought and a claim over which the courts of that State would have no jurisdiction if it were raised independently.  

Article 24 of Regulation No 1215/2012 (former Article 22 of Regulation No 44/2001) which makes exceptions to the general jurisdiction laid down by Article 4 (formerly Art. 2) in the form of exclusive jurisdiction, only insofar as the proceedings have a particular connection with the territory of another Member State, cannot be used, under point 5), to bring, as an exception, before the courts of the place of enforcement, a dispute which falls within the jurisdiction of another Member State under Article 4.

An application to oppose enforcement falls within the application of Article 24(5) of Regulation No 1215/2012 (former Article 22(5) of the Brussels I Regulation).  

CJEC, 2nd chamber, July 4, 1985, No 220-84

An installation for carrying out a commercial activity such as the operation of gaming machines on board a ship sailing on the high seas outside the national territory, may be regarded as a fixed establishment within the meaning of the applicable directive only if the establishment entails the permanent presence of both the human and technical resources necessary for the provision of the services and it is not appropriate to deem those services to have been provided at the place where the supplier has established his business.

CJEC, 2nd chamber, July 4, 1985, No 168-84

La compétence de principe des tribunaux de l'État membre où le défendeur est domicilié, qui vise à protéger les droits du défendeur, constitue la contrepartie des facilités que le règlement Bruxelles (I) bis accorde à la reconnaissance et l'exécution des décisions étrangères.  

L'article 24, paragraphe 5, du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 22, paragraphe 5, du règlement 44-2001) ne permet pas de demander devant les juridictions de l'État membre du lieu d'exécution, par voie d'une action en opposition à exécution, la compensation entre le droit en vertu duquel l'exécution est poursuivie et une créance sur laquelle les tribunaux de cet État ne seraient pas compétents pour statuer, si elle faisait l'objet d'une action autonome.  

L'article 24 du règlement 1215-2012 (ancien article 22 du règlement 44-2001), qui constitue une dérogation à la compétence de principe posée à l'article 4 (ancien article 2), sous forme de compétences exclusives, uniquement pour les litiges présentant un lien spécifique avec le territoire d'un autre État membre, ne peut être invoqué, en vertu de son paragraphe 5, pour saisir, par voie d'exception, les tribunaux du lieu d'exécution de la décision, d'un litige qui relève des tribunaux d'un autre Etat membre en application de l'article 4.

Une action en opposition à exécution relève de l'application de l'article 24, paragraphe 5, du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 22, paragraphe 5, du règlement 44-2001).  

CJCE, 2e ch., 4 juillet 1985, n° 220-84

Une installation destinée à une activité commerciale, comme l'exploitation de machines à sous, sur un bateau naviguant hors du territoire national en haute mer, ne saurait être qualifiée d'établissement stable au sens de la directive applicable que si cet établissement comporte une réunion permanente de moyens humains et techniques nécessaires aux prestations de services et si celles-ci ne peuvent pas être utilement rattachées au siège de l'activité économique du prestataire.

CJCE, 2e ch., 4 juillet 1985, n° 168-84

A press distribution system in which a specialized newspaper and periodicals distribution agency in a Member State is free to approve retail outlets for almost all the periodicals published in other Member States, is capable of affecting trade between Member States.

Article 101 TFEU is applicable to an agreement which no longer exists since it continues to produce its effects after it has formally ceased to be in force.

A selective distribution system for newspapers and periodicals that imposes a quantitative criteria as a condition of acceptance, in this instance, a limitation on the number of sales outlets according to the number of inhabitants, is anticompetitive.

A selective distribution system is unlawful when its conditions of admission are less severely applied to undertakings that belong to a certain group of undertakings.

A clause imposing retail prices on distributors written into a selective distribution agreement of newspapers and periodicals is restrictive of competition but may qualify for an exemption due to the economic burden resulting from the return of unsold copies.

A press distribution system in which a specialised newspaper and periodicals distribution agency in a Member State is free to approve retail outlets for almost all the periodicals published in other Member States, is capable of affecting trade between Member States.

CJEC, July 3, 1985, No 243-83

Un système de distribution sélective de journaux et périodiques qui prévoit comme condition d'agrément un critère d'ordre quantitatif, en l'occurrence une limitation du nombre de points de vente en fonction du nombre d'habitants, est anticoncurrentiel.

Un système de distribution sélective est illicite lorsque ses conditions d'agrément sont appliquées de façon moins sévère à l'égard d'entreprises appartenant à un groupe déterminé d'entreprises qu'à l'égard d'autres détaillants.

Une clause insérée dans un contrat de distribution sélective de journaux et périodiques qui impose les prix de revente aux distributeurs est restrictive de concurrence, mais peut éventuellement bénéficier d'une exemption au regard de la charge économique découlant de la reprise des invendus.

Un régime de distribution de la presse dans lequel une agence spécialisée de distribution des journaux et périodiques dans un État membre est libre d'agréer des points de vente au détail pour la distribution de la quasi-totalité des périodiques publiés dans d'autres États membres, est susceptible d'affecter le commerce entre Etats membres.

L'article 101 TFUE est applicable à une entente qui a cessé d'être en vigueur dès lors qu'elle poursuit ses effets au-delà de sa cessation formelle.

CJCE, 3 juillet 1985, n° 243-83

Cass. 3e civ., 3 juillet 1985, n° 84-11.807

Cass. 1re civ., 3 juillet 1985, n° 84-10.875

Since Brussels I Regulation merely regulates the procedure for obtaining an order for the enforcement of foreign enforceable instruments and does not deal with execution itself, which is governed by the domestic law of the court in which execution is sought, the interested third parties may contest execution by means of the procedures available to them under the law of the State in which execution is levied [Note: Regulation No 1215/2012 which abolishes exequatur, now provides that a decision rendered in one Member State is directly enforceable in the other Member States  (Art. 39), with the enforcement procedure being governed by the law of the Member State addressed (Art. 41)].

Article 43 of Regulation No 44/2001 excludes procedures whereby interested third parties may challenge a decision given ex parte under domestic law [Note: the procedure of refusal of enforcement which is now provided for in Regulation No 1215/2012 alone, is governed by the law of the Member State addressed].

CJEC, 5th chamber, July 2, 1985, No 148-84

Le règlement Bruxelles (I) ne réglant que la procédure d'exequatur des titres exécutoires étrangers et ne concernant pas l'exécution proprement dite, soumise au droit national du juge saisi, les tiers intéressés peuvent intenter contre les mesures d'exécution forcée les recours qui leur sont ouverts par le droit de l'Etat où l'exécution forcée a lieu [NDLR : le règlement 1215-2012 qui supprime l'exequatur, prévoit désormais qu'une décision rendue dans un État membre est directement exécutoire dans les autres États membres (art. 39), la procédure d'exécution étant régie par le droit de l'État membre requis(art. 41)].

L'article 43 du règlement 44-2001 exclut les recours que le droit interne ouvre aux tiers intéressés à l'encontre de la décision rendue sur requête [NDLR : la procédure de refus d'exécution désormais seule prévue par le règlement 1215-2012 est régie par le droit de l'Etat membre requis].

CJCE, 5e ch., 2 juillet 1985, n° 148-84

Cass. com., 2 juillet 1985, n° 83-16.887

Cass. 2e civ., 27 juin 1985, n° 84-14.663

Cass. 2e civ., 26 juin 1985, n° 84-11.734

Cass. 3e civ., 25 juin 1985, n° 84-11.039

Cass. com., 25 juin 1985, n° 84-12.902

Cass. 3e civ., 25 juin 1985, n° 84-13.160

Cass. 2e civ., 20 juin 1985, n° 84-11.713

Le vendeur professionnel, qui ne révèle pas l'ancienneté réelle du moteur monté sur le véhicule d'occasion vendu, commet une réticence dolosive de nature à vicier le consentement de l'acheteur non spécialiste.

Décisions de justice rendues en 1985 - Page 5