Cass. com., 2 octobre 1985, n° 84-10.156

Cass. soc., 2 octobre 1985, n° 84-11.886

Cass. com., 1 octobre 1985, n° 84-14.111

Cass. 1re civ., 1 octobre 1985, n° 84-10.130

A circular preventing German dealers from selling right-hand drive cars to end-users in the UK does not amount to unilateral conduct but to an illegal restrictive practice when the admission of resellers to the distribution network requires their acceptance of the manufacturer's policies [NB: case law prior to the General Court's judgment of 3 December 2003 which considered that the mere fact of signing a dealer agreement does not imply a tacit acceptance by the dealer of all the manufacturer's future policies].

A circular preventing German dealers from selling right-hand drive cars to end-users in the UK does not amount to unilateral conduct but to an illegal restrictive practice when the admission of resellers to the distribution network requires their acceptance of the manufacturer's policies [NB: case law prior to the CFI judgment of 3 December 2003 which considered that the mere fact of signing a dealer agreement does not imply a tacit acceptance by the dealer of all the manufacturer's future policies].

A circular preventing German dealers from selling right-hand drive cars to end-users in the UK is an illegal restrictive practice.

CJEC, September 17, 1985, No 25-84

Une circulaire interdisant aux concessionnaires allemands de vendre des véhicules équipés d'une conduite à droite à des utilisateurs finals établis au Royaume-Uni ne constitue pas un comportement unilatéral mais une entente illicite dès lors que l'admission de revendeurs au sein d'un réseau de distribution implique leur acceptation de la politique suivie par le fabricant [NDLR : jurisprudence antérieure à l'arrêt du TPICE du 3 décembre 2003 estimant que la seule conclusion du contrat de concession ne saurait valoir acceptation tacite par le distributeur de la politique future du fabricant].

Une circulaire interdisant aux concessionnaires allemands de vendre des véhicules équipés d'un conduite à droite à des utilisateurs finals établis au Royaume-Uni est restrictive de concurrence.

CJCE, 17 septembre 1985, n° 25-84

Aux termes de l'article 1139 (ancien article 1116) du Code civil, le dol est sanctionné par la nullité du contrat et l'allocation de dommages-intérêts en réparation du préjudice causé par le dol, et non la résiliation de la vente, sanction appliquée en matière de vices cachés.

CA Basse-Terre, 27 août 1985, n° 146-85

Le sacrifice pécuniaire est établi dès lors que, dans l'espérance d'un gain, l'acheteur consent à acheter la marchandise, fût-ce à un prix normal.

Cass. crim., 18 juillet 1985, n° 84-95.942

Cass. 2e civ., 17 juillet 1985, n° 84-12.964

Cass. com., 16 juillet 1985, n° 83-17.416

Cass. 1re civ., 16 juillet 1985, n° 84-13.745

National legislation which establishes an initial period during which priority is given to cinemas to distribute cinematographic works is lawful, insofar as it applies without distinction to video-cassettes manufactured in the national territory or imported and does not create any disproportionate barriers in relation to the objective pursued to encourage cinematographic production.

Imports and marketing of video-cassettes in the territory of a Member State fall within Articles 34 to 37 TFEU relating to the free movement of goods where the transmission to the public of cinematographic works merges with the putting of the works on the market and the video-cassettes are the subject of classification in the common customs tariff.

CJEC, July 11, 1985, No 60-84

In case of non-written agreement on jurisdiction, the requirements laid down in Article 25 of Regulation No 1215/2012 (former Article 23 of Regulation No 44/2001) are satisfied if a written confirmation of that agreement by one of the parties was received by the other and that the latter raised no objection.

The formal requirements set out in Article 25 of Regulation No 1215/2012 (former Article 23 of Council Regulation No 44/2001) governing the validity of the jurisdiction clauses must be strictly construed since the purpose of those conditions is to ensure that the parties have actually consented to such a clause and that their consent is clearly and precisely demonstrated.

CJEC, 5th chamber, July 11, 1985, No 221-84

The Directive on the safeguarding of employees' rights in the event of transfers of undertakings is not intended to the transfer of the rights and obligations of persons who were employed by the transferor at the date of the transfer, but who do not continue to work as employees of the transferee.  

The Directive on the safeguarding of employees' rights in the event of transfers of undertakings may apply where the transfer took place after the transferor suspended payment of its debts but before it was adjudged insolvent.  

The term 'employee' within the meaning of the Directive on safeguarding of employees' rights in the event of transfers of undertakings must be interpreted as covering any person who, in the Member State concerned, is protected as an employee under national employment law.

CJEC, 5th chamber, July 11, 1985, No 105-84

Les conditions formelles auxquelles l'article 25 du règlement 1215-2012 (ancien article 23 du règlement 44-2001) subordonne la validité des clauses attributives de juridiction sont d'interprétation stricte, en ce sens que ces conditions ont pour fonction d'assurer que le consentement des parties à une telle clause est effectivement établi et qu'il se manifeste de manière claire et précise.

En cas de convention non écrite sur l'attribution de juridiction, il est satisfait aux conditions de l'article 25 du règlement 1215-2012 (ancien article 23 du règlement 44-2001), si une confirmation écrite de cette convention émanant de l'une quelconque des parties été reçue par l'autre sans qu'elle ne formule d'objection.

CJCE, 5e ch., 11 juillet 1985, n° 221-84

CJCE, 2e ch., 11 juillet 1985, n° 87-77

La directive sur le maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d'entreprise ne tend pas  au transfert des droits et obligations de personnes qui ont été travailleurs employés par le cédant à la date du transfert mais qui ne conservent pas la qualité de travailleur auprès du cessionnaire.  

La directive sur le maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d'entreprise peut s'appliquer lorsque la cession est intervenue après la cessation des paiements du cédant, mais avant sa mise en faillite.  

La notion de "travailleur" au sens de la directive sur le maintien des droits des travailleurs en cas  de transfert d'entreprise s'entend de toute personne qui, dans l'Etat membre concerné, est protégée en tant que travailleur au titre de la législation nationale en matière de droit du travail.

CJCE, 5e ch., 11 juillet 1985, n° 105-84

Une législation nationale qui réserve pendant une période initiale les œuvres cinématographiques aux salles est licite dès lors qu'elle s'applique indistinctement aux vidéocassettes fabriquées sur le territoire national ou importées et ne provoque pas une entrave disproportionnée par rapport à l'objectif poursuivi visant à encourager la production cinématographique.

L'importation et la commercialisation de vidéocassettes sur le territoire d'un Etat membre relèvent des articles 34 à 37 TFUE relatifs à la libre circulation des marchandises dès lors que la communication au public des uvres cinématographiques se confond avec la mise en circulation de ce support matériel et que les vidéocassettes font l'objet d'une classification au tarif douanier commun.

CJCE, 11 juillet 1985, n° 60-84

A non-compete clause applying to the entire territory of a Member State is capable of affecting trade between Member States since it has by nature, the effect of reinforcing the compartmentalization of markets on a nationwide basis and of prohibiting undertakings from selling products imported from other Member States.

A non-compete clause applying to the entire territory of a Member State is capable of affecting trade between Member States since it has by nature, the effect of reinforcing the partitioning of markets on a nationwide basis and of prohibiting undertakings from selling products imported from other Member States.

Non-compete clauses in an agreement providing for the sale of an undertaking are not anticompetitive so long as the clauses are necessary to the sale and are of a limited duration.

Within the meaning of Article 101(3) TFEU, preserving jobs is an example of the improvement of the general conditions of production, especially when market conditions are unfavorable.

CJEC, 5th chamber, July 11, 1985, No 42-84

CJCE, 3e ch., 11 juillet 1985, n° 299-83

Une clause de non-concurrence qui concerne l'ensemble du territoire d'un Etat membre est susceptible d'affecter le commerce entre Etats membres dans la mesure où elle a par nature pour objet de consolider un cloisonnement de caractère national, et dès lors qu'elle s'accompagne d'une interdiction de revente de produits importés d'autres Etats membres.

Une clause de non-concurrence qui concerne l'ensemble du territoire d'un État membre est susceptible d'affecter le commerce entre États membres dans la mesure où elle a par nature pour objet de consolider un cloisonnement de caractère national, et dès lors qu'elle s'accompagne d'une interdiction de revente de produits importés d'autres États membres.

L'insertion dans un contrat de cession d'entreprise de clauses de non-concurrence n'est pas anticoncurrentielle lorsque celles-ci sont nécessaires au transfert et sont limitées dans le temps et dans l'espace.

Le maintien de l'emploi constitue un cas d'amélioration des conditions générales de production au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, spécialement dans les circonstances d'une conjoncture économique défavorable.

CJCE, 5e ch., 11 juillet 1985, n° 42-84

Cass. 2e civ., 10 juillet 1985, n° 83-17.439

The clauses of a selective distribution agreement imposing on distributors and their employees certain professional qualification requirements, regarding high-tech products, as well as the presentation of a representative selection of products and which ban mail-order sales, do not fall within the scope of Article 101(1) TFEU.

EC, July 10, 1985, No 85-404

Les clauses d'un contrat de distribution sélective imposant aux distributeurs et à leurs employés certaines exigences en termes de qualités professionnelles, s'agissant de produits de haute technicité, la présentation d'une sélection représentative de produits et excluant leur vente par correspondance ne tombent pas sous le coup de l'article 101, paragraphe 1, TFUE.

Système Grundig de distribution sélective dans la Communauté économique européenne

CCE, 10 juillet 1985, n° 85-404

The exceptions from the rule prohibiting State aid set out in Article 107(3) TFEU must be construed narrowly and may only be applied when the free play of market forces alone would not induce the prospective aid recipient to adopt the course of action in question.

The investment made through State aid enabling the modernization of production facilities, and which contributes to an increase in production capacity, is in conflict with the synthetic fibre and yarn aid code.

Investment which does not contribute to the restructuring of production facilities and which does not bring any lasting increase in income or reduction of unemployment for the region, does not facilitate the development of certain economic areas within the meaning of Article 107(3)(c) TFEU.

State aid by which the commercial position of the recipient is no longer solely determined by its own efficiency, merits and powers, cannot be considered as facilitating the development of certain activities within the meaning of Article 107(3)(c) TFEU.

Aid granted by the Federal German Government to a producer of polyamide and polypropylene yarn situated in Bergkamen

EC, July 10, 1985, No 85-471

Une aide d'Etat par laquelle la position commerciale du bénéficiaire n'est plus uniquement déterminée par sa propre efficacité, ses métiers et ses capacités, ne peut être considérée comme facilitant le développement de certaines activités au sens de l'article 107, paragraphe 3, point c), TFUE.

L'investissement, qui ne contribue pas à restructurer l'installation de production et n'apporte pas à la région concernée une augmentation durable des revenus ni une réduction du chômage, ne facilite pas le développement de certaines régions économiques au sens de l'article 107, paragraphe 3, point c), TFUE.

L'investissement réalisé grâce à une aide d'Etat, qui assure la modernisation des installations de production, et contribue à augmenter les capacités de production, est contraire au code des aides concernant les fibres et les fils synthétiques.

Les dérogations au principe d'interdiction des aides d'Etat, énoncées à l'article 107, paragraphe 3, TFUE sont d'interprétation stricte et ne peuvent être appliquées que si le seul jeu des forces du marché n'inciterait pas le bénéficiaire de l'aide à adapter la stratégie en cause.

Aide accordée par le Gouvernement allemand à un producteur de fils de polyamide et de polypropylène installé à Bergkamen

CCE, 10 juillet 1985, n° 85-471

The protection of exclusive rights under a patent justifies the possibility given to its proprietor to prevent the marketing in a Member State of a product which has been manufactured in another Member State by the holder of a compulsory licence.

The substance of the patent right essentially lies in granting the inventor the exclusive right to place the product on the market for the first time, so as to allow him to obtain the reward for his creative effort.

The protection of exclusive rights arising under the patent justifies the option given to the owner to object to the putting of a product into circulation in a Member State, which was manufactured in another Member State, by the holder of a compulsory licence.

CJEC, July 9, 1985, No 19-84

La protection des droits exclusifs découlant du brevet justifie la faculté donnée à son titulaire de s'opposer à la commercialisation dans un Etat membre d'un produit qui a été fabriqué dans un autre Etat membre par le bénéficiaire d'une licence obligatoire.

La protection des droits exclusifs découlant du brevet justifie la faculté donnée à son titulaire de s'opposer à la commercialisation dans un État membre, d'un produit qui a été fabriqué dans un autre État membre, par le bénéficiaire d'une licence obligatoire.

 La substance du droit de brevet réside essentiellement dans l'octroi à l'inventeur d'un droit exclusif de première mise en circulation du produit en cause, en vue de lui permettre d'obtenir la récompense de son effort d'inventeur.

Décisions de justice rendues en 1985 - Page 4