Cass. 3e civ., 9 décembre 1986, n° 85-13.373

Cass. 1re civ., 9 décembre 1986, n° 85-15.160

Cass. 3e civ., 9 décembre 1986, n° 85-70.199

L'action de l'acquéreur d'un véhicule d'occasion, en réalité objet d'un assemblage, ne peut reposer que sur l'erreur portant sur une qualité substantielle de la chose qui a incontestablement vicié son consentement, et non sur un défaut caché.

L'action de l'acquéreur d'un véhicule d'occasion, certifié sans transformations notables alors qu'il a en réalité fait l'objet d'un assemblage, repose sur une erreur sur une qualité essentielle de la chose tenant à sa mise en circulation, et non sur un vice caché.

CA Bordeaux, 1re ch., 8 décembre 1986, n° 1249-85

The provisions of a directive which preclude, generally and unequivocally, all discrimination on grounds of sex are sufficiently precise to be relied on by an individual and applied by the court.

CJEC, December 4, 1986, No 71-85

A Member State cannot require that an undertaking authorized in another Member State establishes itself on its territory to carry out services as leading insurer in the field of EU co-insurance.

CJEC, December 4, 1986, No 252-83

In co-assurance matters, the requirement of an establishment in the State in which the services are provided and of an authorization by the authorities regarding an insurance undertaking which is established and authorized in another Member State and which wishes to conduct business as a leading insurer only in the context of the provision of services, does not comply with EU law.

CJEC, December 4, 1986, No 220-83

A Member State cannot impose on an undertaking authorized in another Member State that it establishes itself on its territory to carry out services as leading insurer in the field of EU co-insurance.

CJEC, December 4, 1986, No 206-84

In the fields of life insurance and non-life insurance which have not been harmonized, an authorization by the State in which the service is provided may be imposed for undertakings established in other Member States who wish to exercise there under the system of the freedom to provide services, in order to protect consumers.

Although in the fields of the insurance sector as a whole, which have not been subject to harmonization, an authorization by the State where the service is provided may be imposed on undertakings established in other Member States wishing to exercise there under the system of the freedom to provide services with a view to protecting consumers, under no circumstances may an obligation of establishment on that territory be imposed, or even of authorization for co-insurance undertakings.

CJEC, December 4, 1986, No 205-84

A national law which prohibits the marketing of "pétillant de raisins" in traditional champagne-type bottles in which the beverage in question has been manufactured and marketed in its country of origin, is not justified on grounds of consumer protection where the fact that labels on bottles show the exact nature of the product and state that its alcoholic strength is less than 3% is sufficient to prevent any confusion in the minds of purchasers.

A national law which prohibits the marketing of "pétillant de raisins" in traditional champagne-type bottles in which the beverage in question has been manufactured and marketed for a long time in its country of origin, does not meet the requirement of fair trading where that presentation is not used for purposes of unfair trading or to exploit the good name of other products and where that bottle shape is used for several different beverages without any exclusive right for producers, including in the Member State of importation.

A national law cannot prohibit, in the name of fair trading, the marketing of "pétillant de raisins" in traditional champagne-type bottles in which the beverage in question has been manufactured and marketed for a long time in its country of origin, where that presentation is not used for purposes of unfair trading or to exploit the good name of other products and where that bottle shape is used for several different beverages without any exclusive right for producers, including in the Member State of importation. 

CJEC, December 4, 1986, No 179-85

Les dispositions d'une directive qui excluent toute discrimination fondée sur le sexe d'une manière générale et dans des termes non équivoques sont suffisamment précises pour être invoquées par un justiciable et appliquées par le juge national. 

CJCE, 4 décembre 1986, n° 71-85

Dans les domaines de l'assurance vie et de l'assurance non-vie qui n'ont pas fait l'objet d'une harmonisation, un agrément par l'Etat destinataire peut être imposé, dans un souci de protection des consommateurs, aux entreprises établies dans d'autres Etats membres désireuses d'y exercer sous le régime de libre prestation des  services [NDLR : en l'état du droit positif, la directive 2009-138, dite Solvabilité II réglemente les activités d'assurance directe et de réassurance].

Si dans les domaines du secteur de l'assurance dans son ensemble n'ayant pas fait l'objet d'une harmonisation, un agrément par l'Etat destinataire peut être exigé des entreprises établies dans d'autres Etats membres désireuses d'y exercer sous le régime de libre prestation des  services, dans un souci de protection des consommateurs, aucune obligation d'établissement sur ce territoire, ni même d'agrément ne peuvent en revanche être imposés aux entreprises de coassurance [NDLR : en l'état du droit positif, la directive 2009-138, dite Solvabilité II réglemente les activités d'assurance directe et de réassurance].

CJCE, 4 décembre 1986, n° 205-84

Un Etat membre ne peut imposer à une entreprise agréée dans un autre Etat membre de s'établir sur son territoire pour pouvoir y effectuer, en qualité d'apériteur, des prestations de service dans le domaine de la coassurance européenne.

CJCE, 4 décembre 1986, n° 252-83

CJCE, 4 décembre 1986, n° 206-84

Il ne peut être interdit, au nom de la loyauté des transactions commerciales, de commercialiser du "pétillant de raisins" dans les bouteilles traditionnelles de type champenois dans lesquelles la boisson en question est fabriquée et commercialisée de longue date dans son pays d'origine dès lors que ce conditionnement est utilisé pour plusieurs boissons différentes sans droit exclusif pour les producteurs, y compris dans l'Etat membre d'importation, sans recherche de concurrence déloyale ou d'exploitation de la renommée d'autres produits.

Une réglementation nationale interdisant la commercialisation du "pétillant de raisins" dans les bouteilles traditionnelles de type champenois dans lesquelles la boisson en question est fabriquée et commercialisée dans son pays d'origine, ne peut pas être justifiée par la protection des consommateurs, dès lors que l'indication sur l'étiquette des bouteilles de la nature exacte du produit en cause et de son taux d'alcool inférieur à 3° est suffisante pour prévenir toute confusion dans l'esprit des acheteurs.

Une réglementation nationale interdisant la commercialisation du "pétillant de raisins" dans les bouteilles traditionnelles de type champenois dans lesquelles la boisson en question est fabriquée et commercialisée de longue date dans son pays d'origine, ne répond pas à un impératif de loyauté des transactions commerciales dès lors que cette présentation n'est pas utilisée à des fins de concurrence déloyale ou en vue d'exploiter la renommée d'autres produits et que ce conditionnement est utilisé pour plusieurs boissons différentes sans droit exclusif pour les producteurs, y compris dans l'Etat membre d'importation.

L'interdiction de commercialiser du "pétillant de raisins" dans les bouteilles traditionnelles de type champenois dans lesquelles la boisson en cause est fabriquée et commercialisée dans son pays d'origine, n'est pas justifiée par la protection des consommateurs, dès lors que l'indication sur l'étiquette des bouteilles de la nature exacte du produit et de son taux d'alcool inférieur à 3° est suffisante pour prévenir toute confusion dans l'esprit des acheteurs.

CJCE, 4 décembre 1986, n° 179-85

En matière de coassurance, l'exigence, pour une entreprise d'assurance établie et agréée dans un autre Etat membre et désirant exercer des activités en qualité d'apériteur sous la seule forme de la prestation de services, de disposer d'un établissement dans l'Etat destinataire ainsi que d'un agrément, n'est pas conforme au droit européen. 

CJCE, 4 décembre 1986, n° 220-83

Specialization agreements between two major competitors at both the manufacturing and distribution stages, coupled with a reciprocal ban on competition for a five year period, constitute an indispensable restriction within the meaning of Article 101(3) TFEU, when they efficiently ensure the rationalization of activities in a sector affected by serious structural overcapacity.

A reciprocal ban on competition for a five year period, contained in specialization agreements between two major competitors constitutes an indispensable restriction when it efficiently ensures the rationalization of activities in a sector affected by serious structural overcapacity.

Specialization agreements between two major competitors at both the manufacturing and distribution stages, coupled with a reciprocal ban on competition for a five year period, can efficiently ensure the rationalization of activities in a sector affected by serious structural overcapacity.

EC, December 4, 1986, No 87-3

The articles of association and rules and regulations of the International Petroleum Exchange of London Limited, a structure run by management committees or by the Directors of member firms which organize the market where transactions are conducted and prices are set, are not restrictive of competition where the conditions of admission rely on objective qualitative criteria and where the decisions affecting rights and membership are substantiated and challengeable.

EC, December 4, 1986, No 87-2

Les statuts et le règlement intérieur de la Bourse internationale du pétrole à Londres, structure administrée par des comités de direction ou des directeurs d'entreprises, qui organise le marché où se font les transactions et se fixent les prix, ne sont pas restrictifs de concurrence dès lors que les conditions d'admission reposent sur des critères qualitatifs objectifs et que les décisions affectant les droits et la qualité de membre sont motivées et susceptibles d'un recours.

International Petroleum Exchange of London Limited

CCE, 4 décembre 1986, n° 87-2

Des accords de spécialisation entre deux concurrents majeurs tant au stade de la production que de la distribution, assortis d'une interdiction réciproque de concurrence pour une durée de cinq ans, constituent une restriction indispensable au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, lorsqu'ils assurent efficacement la rationalisation des activités dans un secteur atteint par de graves surcapacités structurelles.

L'interdiction réciproque de concurrence pour une durée de cinq ans contenue dans des accords de spécialisation entre deux concurrents majeurs est une restriction indispensable pour assurer efficacement la rationalisation des activités dans un secteur atteint par de graves surcapacités structurelles.

Des accords de spécialisation entre deux concurrents majeurs tant au stade de la production que de la distribution, assortis d'une interdiction réciproque de concurrence pour une durée de cinq ans, peuvent efficacement assurer la rationalisation des activités dans un secteur atteint par de graves surcapacités structurelles.

CCE, 4 décembre 1986, n° 87-3

Des conditions de paiement discriminatoires sont justifiées lorsqu'elles constituent la rémunération d'un service effectivement rendu.

CA Douai, 2e ch. civ., 4 décembre 1986, n° 4-86

La prise occasionnelle de commandes par un salarié ne suffit pas à lui conférer la qualité de VRP.

CA Paris, 21e ch. A, 3 décembre 1986, n° 30309-85

An agreement entered into by the EU's four leading manufacturers in view of exchanging information concerning the total volume of sales is restrictive of competition insofar as it allows them to determine their respective positions on the market, to more rapidly and easily anticipate their future results and to agree on national quotas or prices.

EC, December 2, 1986, No 87-1

L'accord entre les quatre principaux producteurs européens en vue d'échanger des informations sur le volume total des ventes est restrictif de concurrence dans la mesure où il leur permet de déterminer leurs positions respectives sur le marché, d'anticiper plus rapidement et plus facilement leurs résultats futurs et de s'entendre sur la fixation de quotas nationaux ou de prix.

CCE, 2 décembre 1986, n° 87-1

L'état neuf du moteur constitue une qualité essentielle du véhicule vendu.

CA Agen, 1re ch., 27 novembre 1986, n° 550-85

Cass. soc., 27 novembre 1986, n° 85-41.664

Cass. 3e civ., 26 novembre 1986, n° 85-14.399

The conclusion of a basic agreement followed by a great number of meetings between manufacturers belonging to a single organization, which intend to coordinate sales and prices in view of a shared commercial policy is contrary to Article 101 TFEU.

The conclusion of a basic agreement followed by a great number of meetings between several manufacturers belonging to a single organization, which intend to coordinate sales and prices in view of a joint commercial policy and quota agreements quantifying the allocation of markets, achieved through financial transfers between them, are a violation of Article 101 TFEU.

EC, November 26, 1986, No 86-596

L'accord de base suivi d'un grand nombre de réunions entre plusieurs producteurs rassemblés au sein d'une organisation ayant notamment pour objet une coordination des prix en vue d'une politique commerciale commune est contraire à l'article 101, paragraphe 1, TFUE.

L'accord de base suivi d'un grand nombre de réunions entre plusieurs producteurs rassemblés au sein d'une organisation ayant pour objet une coordination des ventes et des prix en vue d'une politique commerciale commune et des accords de quotas quantifiant la répartition des marchés et réalisés au moyen de transferts financiers entre eux sont contraires à l'article 101, paragraphe 1, TFUE.

Court decisions rendered in 1986 - Page 2