As the notification of aid remains just a procedural obligation and does not give rise to a definitively-established legal situation, the rules applicable are not those in force at the date on which that notification took place, but those in force at the time when the Commission gives its decision, subject to the interested parties having the possibility of expressing their views on the new rules where they contain any substantial amendments.

An aid scheme notified before the entry into force of Commission Block Exemption Regulation (EC) No 70-2001 of 12 January 2001 on small and medium-sized enterprises can be assessed under the criteria set out in that regulation where the undertakings concerned have had the opportunity to submit their comments on the application of the new regulation [repealed by general block exemption regulation No 800-2008 of 6 August 2008]. 

CJEC, 2nd chamber, December 11, 2008, No C-334/07 P

The decision ordering the recovery of illegal aid, which for the first time and without any explicit justification uses a compound interest rate to give a present-day value to the aid to be recovered, is insufficiently substantiated.

An appeal setting aside an unlawful State aid recovery judgment in its entirety on the ground of insufficient reasoning concerning  the present-day value of the aid to be recovered is voidable insofar as does not affect the finding that the aid is incompatible with the internal market and that it must be recovered.

CJEC, 1st chamber, December 11, 2008, No C-295/07 P

The application of a remuneration model for royalties due in respect of the television broadcast of musical works protected by copyright does not, in itself, constitute an abuse, when the copyright management organization pursues a legitimate aim, namely, safeguarding the rights and interests of its members vis-à-vis users of their musical works.

Royalties paid in respect of the remuneration for the television broadcast of musical works protected by copyright are, in principle, reasonable in relation to the economic value of the service provided by the copyright management organization where they are calculated on the basis of the revenue of the television broadcasting companies.

The fact that a copyright management organization calculates the amount of royalties paid for the television broadcast of musical works protected by copyright differently according to whether the broadcasting companies are commercial or public can constitute an abuse unless objectively justified, in particular by the task and method of financing of public service undertakings.

The application of a remuneration model for royalties due in respect of the television broadcast of musical works protected by copyright does not, in itself, constitute an abuse, except in exceptional circumstances.

The collection of royalties in respect of the remuneration for the television broadcast of musical works protected by copyright can, in exceptional circumstances, be abusive if other methods might be capable of attaining the same legitimate aim, namely the protection of the interests of authors, composers and publishers of music, without thereby increasing the costs of managing contracts and monitoring the use of protected musical works.

CJEC, 4th chamber, December 11, 2008, No C-52/07

La perception de redevances au titre de la rémunération due pour la télédiffusion d'œuvres musicales protégées par le droit d'auteur peut, dans des circonstances exceptionnelles, revêtir un caractère abusif, lorsqu'il existe une autre méthode susceptible de réaliser le même but légitime, à savoir la protection des intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, sans pour autant entraîner une augmentation disproportionnée des frais encourus en vue de la gestion des contrats et de la surveillance de l'utilisation des œuvres musicales.

L'application d'un barèmes de redevances au titre de la rémunération due pour la télédiffusion d'œuvres musicales protégées par le droit d'auteur ne constitue pas, en soi, une pratique abusive, sauf circonstances exceptionnelles.

Le fait pour un organisme de gestion collective du droit d'auteur, de calculer les redevances perçues au titre de  la rémunération due pour la télédiffusion d'œuvres musicales protégées par le droit d'auteur, de manière différente selon qu'il s'agit de sociétés de télédiffusion privées ou publiques, peut être abusif, à moins d'être objectivement justifié, notamment par la mission et le mode de financement des sociétés de service public.

Des redevances perçues au titre de la rémunération due pour la télédiffusion d'œuvres musicales protégées par le droit d'auteur, présentent, en principe, un rapport raisonnable avec la valeur économique de la prestation fournie par l'organisme de gestion collective de droit d'auteur lorsqu'elles sont calculées sur le fondement des recettes des sociétés de télédiffusion.

L'application d'un barème de redevances au titre de la rémunération due pour la télédiffusion d'œuvres musicales protégées par le droit d'auteur ne constitue pas, en soi, une pratique abusive dès lors que l'organisme de gestion collective qui les perçoit, poursuit un but légitime, à savoir la sauvegarde des droits et des intérêts de ses adhérents à l'égard des utilisateurs d'œuvres musicales.

CJCE, 4e ch., 11 décembre 2008, n° C-52/07

L'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire, postérieure de cinq ans à la résiliation du contrat de concession automobile, ne suffit pas à exclure l'application de la clause attributive de compétence.

CA Rouen, 2e ch., 11 décembre 2008, n° 08-04226

La législation nationale qui soumet les seuls véhicules anciens importés à certaines exigences en termes d'émission polluante et de bruit sans justifier en quoi l'objectif de réduction du nombre de ces véhicules du parc national ne pourrait pas être atteint par d'autres mesures moins restrictives, telles qu'un régime fiscal fondé sur l'âge des véhicules ou sur la pollution produite ou des incitations à la destruction, présente un caractère disproportionné au regard de l'objectif de protection de l'environnement.

L'objectif de protection de la santé publique poursuivi par des mesures visant à lutter contre la pollution de l'air et la pollution sonore provenant des véhicules visant la protection de la santé se trouve englobé dans l'objectif de protection de l'environnement, poursuivi également par ces mesures, lequel vise, dans un sens plus large, à protéger la santé.

CJCE, 3e ch., 11 décembre 2008, n° C-524/07

La décision de récupération d'une aide illégale qui utilise pour la première fois, sans le justifier de manière explicite, un taux d'intérêt composé pour actualiser la valeur de l'aide à récupérer, est insuffisamment motivée.

L'arrêt qui annule dans son intégralité une décision de récupération d'une aide illégale en raison d'une motivation insuffisante concernant le montant actualisé de l'aide à récupérer, encourt la nullité dès lors que cette question n'influe pas sur la constatation d'une aide incompatible et récupérable.

CJCE, 1re ch., 11 décembre 2008, n° C-295/07 P

Un régime d'aide notifié avant l'entrée en vigueur du règlement d'exemption PME n° 70-2001 du 12 janvier 2001 peut être apprécié à l'aune de ses critères dès lors que les entreprises concernées ont été mises en mesure de présenter leurs observations sur l'application de ce nouveau règlement [Règlement abrogé par le règlement général d'exemption n° 800-2008 du 6 août 2008, lui-même remplacé par règlement 651-2014 du 17 juin 2014]. 

La notification d'une aide demeurant une simple obligation procédurale qui ne crée pas une situation juridique définitivement constituée, les règles applicables ne sont pas celles en vigueur à la date de la notification mais celles en vigueur au moment où la Commission se prononce, sous réserve de la possibilité pour les intéressés de prendre position sur le nouveau régime juridique s'il comporte des modifications substantielles.

CJCE, 2e ch., 11 décembre 2008, n° C-334/07 P

Cass. 2e civ., 11 décembre 2008, n° 07-19.046

Cass. 2e civ., 11 décembre 2008, n° 07-16.260

Cass. 3e civ., 10 décembre 2008, n° 07-15.241

Cass. 3e civ., 10 décembre 2008, n° 07-19.899

Cass. 3e civ., 10 décembre 2008, n° 07-20.277

CFI, 7th chamber, December 10, 2008, No T-388/02

The product market concerned by the investment project for the setting-up of a specialized rotogravure printing works includes - within the meaning of point 52 of the Multisectoral Framework on regional aid for large investment projects - the market for rotogravure printing activities but not the downstream publishing market, where the beneficiary, by virtue of its ownership structure, is linked to a major publishing house which is also its most important customer and sells its products under market conditions [Note : this Framework has since been replaced by Guidelines No 2006/C 54/08 of 4 March 2006 on national regional aid for 2007-2013].

Aid Measure C 11/08 (ex N 908/06) planned by Poland in favour of BVG Medien Beteiligungs GmbH (notified under document C(2008) 7813)

EC, December 10, 2008, No 2009-837

Aid which simply compensates farmers for losses resulting from animal diseases without taking any steps to remedy the problem at source are incompatible with the internal market within the meaning of point 11.4 of the agriculture guidelines in the light of which only aid granted as part of an appropriate programme at EU, national or regional level for the prevention, control or eradication of the disease concerned may be justified [N.B. Guidelines since then replaced by Guidelines on State aid in the agriculture and forestry sector No 2006/C 319/01 for 2007-2013].

Outbreaks of animal or plant diseases, such as bird flu (avian influenza), cannot be considered to constitute natural disasters or exceptional occurrences within the meaning of Article 107(2)(b) TFEU.

State aid C 31-06 (ex N 621/05) granted by Italy on urgent measures to prevent avian influenza 

EC, December 10, 2008, No 2010-332

Les foyers de maladie d'animaux, tels que celui bien connu dans l'actualité de l'influenza aviaire, ne peuvent être assimilés à des calamités naturelles ou à des évènements extraordinaires au sens de l'article 107, paragraphe 2, b), TFUE.

Les aides qui ont simplement pour objet de compenser les pertes subies par les agriculteurs résultant d'une maladie animale sans n'être assorties d'aucune mesure visant à remédier au problème à la source sont incompatibles avec le marché intérieur au sens du point 11.4 des Lignes directrices agricoles au regard desquelles ne peuvent être justifiées que les aides octroyées dans le cadre d'un programme adéquat établi au niveau européen, national ou régional pour prévenir, surveiller ou éradiquer la maladie [NDLR : ces Lignes directrices ont été remplacées par les Lignes directrices agricoles n° 2006-C 319-01 concernant les aides 2007-2013, LawLex200700006JBA].

Relative à l'aide d'État C 31-06 (ex N 621/05) que l'Italie a mis en exécution portant mesures urgentes pour la prévention de l'influenza aviaire

CCE, 10 décembre 2008, n° 2010-332

Le marché de produits concerné par un projet d'investissement portant sur la création d'une imprimerie spécialisée dans l'héliogravure, au sens du point 52 de l'encadrement multisectoriel des aides à finalité régionale en faveur de grands projets d'investissement, comprend les produits de l'impression en héliogravure mais pas les produits situés en aval de l'édition, dès lors que le bénéficiaire de l'aide qui, au regard de la structure de son capital, dépend d'un gros éditeur qui est également son principal client, vend ses produits aux conditions du marché [NDLR : cet encadrement a depuis été remplacé par les Lignes directrices n° 2006-C 54-08 du 4 mars 2006 concernant les aides d'État à finalité régionale pour la période 2007-2013, LawLex2006000018JBA].

Relative à l'aide d'État C 11/08 (ex N 908/06) que la Pologne projette d'accorder à BVG Medien Beteiligungs GmbH

CCE, 10 décembre 2008, n° 2009-837

Le juge saisi d'une demande de résiliation judiciaire du contrat de travail par le VRP, lorsqu'il estime que les manquements reprochés à l'employeur ne justifient pas la rupture du contrat doit se borner à débouter le salarié de cette demande, et non décider que la rupture s'assimile à une démission.

Cass. soc., 10 décembre 2008, n° 07-42.567

Le VRP qui continue de prospecter la même clientèle pour le compte d'un concurrent de son ancien employeur ne peut prétendre au bénéfice de l'indemnité de clientèle.

Cass. soc., 10 décembre 2008, n° 07-44.087

La perte d'un local d'exposition précédemment mis à la disposition du VRP permet à ce dernier de prendre acte de la rupture du contrat de travail aux torts de l'employeur, dès lors que, suivie d'une  importante baisse de son chiffre d'affaires et de la disparition des avantages financiers qui y étaient attachés, elle a entraîné une modification de sa rémunération. 

Cass. soc., 10 décembre 2008, n° 07-42.460

Un distributeur ne peut se prétendre en état de dépendance économique vis-à-vis d'un fournisseur lorsque l'importance du chiffre d'affaires réalisé avec ce dernier résulte d'un choix de stratégie commerciale et qu'il n'a effectué aucune démarche pour diversifier ses approvisionnements auprès de tiers, en dépit des indications données en ce sens par le fournisseur.

Un distributeur ne peut invoquer aucune dépendance collective vis-à-vis de trois fournisseurs sans établir de coordination entre les comportements de ces derniers à son égard.

Le déclassement de pièces classées en annexe confidentielle ne peut être demandé que par le rapporteur pour les besoins de son instruction ou par une entreprise mise en cause pour les besoins de l'exercice des droits de la défense, mais pas par le saisissant lui-même [NDLR : décision fondée sur l'article R. 463-15 C. com. avant sa modification par l'article 3 du décret n° 2009-142 du 10 février 2009].

Relative à une saisine de la société Concurrence

Conseil Conc., 10 décembre 2008, n° 08-D-31

Une aide compatible octroyée à un producteur de pâte à papier détenant une part de marché de 1 à 2 % sur le marché de la pâte à papier et dont les besoins en bois frais correspondent à 4 % des quantités disponibles, n'est pas de nature à affecter substantiellement la position concurrentielle des producteurs de panneaux utilisant du bois comme matière première.

Une relation de concurrence conférant la qualité de partie intéressée au requérant agissant pour obtenir le respect de ses droits procéduraux, peut être établie alors même qu'il n'est ni actuellement ni potentiellement concurrent du bénéficiaire d'une aide d'Etat déclarée compatible sur les mêmes marchés de produits, dès lors qu'ils utilisent dans leur processus de production les mêmes matières premières qui ne sont pas disponibles de manière illimitée dans la région concernée.

TPICE, 7e ch., 10 décembre 2008, n° T-388/02

Cass. 3e civ., 10 décembre 2008, n° 07-19.320

se prononçant sur un différend opposant les sociétés Intercâble Réunion SAS et France Télécom

ARCEP, 9 décembre 2008, n° 20-08.136

Cass. 3e civ., 9 décembre 2008, n° 07-13.106

Cass. 3e civ., 9 décembre 2008, n° 07-19.220

Cass. 3e civ., 9 décembre 2008, n° 07-14.989

There may be genuine use of a trade mark although the goods or services are offered on a non-profit-making basis.

Use of a trade mark by a non-profit-making association during purely private ceremonies or events, or for the advertisement or announcement of such ceremonies or events, constitutes an internal use of the trade mark and not a 'genuine use'.

Court decisions rendered in 2008 - Page 5