Cass. 1re civ., 22 juin 1999, n° 97-16.560

Cass. crim., 22 juin 1999, n° 98-85.258

Cass. com., 22 juin 1999, n° 98-13.611

Dumping prices noticed during the investigation period are likely to be continued should the measures in force be removed considering the pricing policy applied by the exporting country for third countries where no anti-dumping measures are in force.

Caustic calcined magnesium oxide exported to the EU and that produced and sold by the European industry are like products even though the methods of extraction, the magnesite content of the deposit and the production process vary worldwide from producer to producer, where these differences do not have a significant bearing on the end product.

The possibility for users to process both the imported product and the European-produced product without any alterations in their production process confirms that the products are like products.

The fact that the European producers and the exporters concerned have a number of common customers supports the argument that the products are like products.

Imposing a definitive anti-dumping duty on imports of magnesium oxide originating in the People's Republic of China

CEU, June 21, 1999, No 1334-1999

Les prix de dumping observés pendant la période d'enquête sont susceptibles d'être maintenus dans l'hypothèse de l'abrogation des mesures en vigueur compte tenu de la politique tarifaire pratiquée par le pays exportateur à l'égard des pays tiers n'appliquant pas de mesures antidumping.

La magnésite caustique calcinée exportée vers l'UE et celle fabriquée et vendue par l'industrie de l'Union sont des produits similaires même si le mode d'extraction, la teneur en magnésite du gisement et le procédé de fabrication varient, au niveau mondial, d'un producteur à l'autre, dès lors que ces différences n'ont pas une forte incidence sur le produit fini.

La possibilité pour les utilisateurs d'employer le produit importé et le produit d'origine européenne sans devoir modifier leur processus de fabrication démontre le caractère similaire des produits.

Le fait que les producteurs européens et les exportateurs concernés aient un certain nombre de clients communs valide la thèse de la similarité des produits.

Instituant un droit antidumping définitif sur les importations d'oxyde de magnésium originaire de la République populaire de Chine

CUE, 21 juin 1999, n° 1334-1999

CCE, 21 juin 1999, n° M.1567

Cass. civ., 21 juin 1999, n° 09-90.008

Le point de départ du bref délai ne peut être reporté à la date de dépôt du rapport d'expertise lorsque celui-ci n'a fait que confirmer des vices dont l'acquéreur connaissait déjà l'existence.

CA Amiens, 4e ch. com., 18 juin 1999, n° 9800742

La présentation de façon affirmative et délibérément trompeuse d'un gain important qui ne constitue qu'un événement hypothétique, caractérise une faute délictuelle de la part de l'organisateur d'une loterie publicitaire dans la mesure où en sa qualité de vendeur il est tenu d'une obligation de loyauté envers le client qui ne doit pas être trompé par l'imprécision et la confusion des messages publicitaires.

CA Paris, 5e ch. C, 18 juin 1999, n° 1998-02573

Un contrat d'agence commerciale doit être résilié sans indemnité pour faute grave de l'agent lorsque ce dernier perçoit des rémunérations occultes contraires à son obligation de loyauté et portant préjudice aux intérêts du mandant.

CA Paris, 25e ch. B, 18 juin 1999, n° 1997-21981

Le service, consistant à adresser aux clients qui en font la demande, après réception d'un rapport de surveillance, le texte intégral des avis photocopiés ou " scannés " dans une revue, cause un préjudice à l'éditeur de cette revue en le privant des revenus qu'il tire de ses ventes aux lecteurs.

L'utilisation de données provenant d'annonces légales parues dans une revue, en vue de constituer des rapports de surveillance véhiculant l'information sous une forme synthétisée jusqu'aux clients ne révèle pas une volonté parasitaire, dès lors que lesdits rapports sont élaborés à partir d'une multitude de journaux d'annonces légales et qu'ils mentionnent toujours la source de publication.

CA Paris, 4e ch. B, 18 juin 1999, n° 1997-21449

se prononçant sur un différend entre Cegetel Entreprises et France Télécom relatif aux conditions d'interconnexion pour les appels entrant sur le réseau de Cegetel Entreprises

ART, 18 juin 1999, n° 99−539

Since the instruments covered by Article 58 of Regulation No 1215/2012 (former Article 57 of the Brussels I Regulation) are enforced under exactly the same conditions as judgments, the authentic nature of such instruments must be established beyond dispute so that the court in the State in which enforcement is sought is in a position to rely on their authenticity.

An acknowledgment in indebtedness enforceable under the law of the State of origin whose authenticity has not been established by a public authority or other authority empowered for that purpose by that State does not constitute an authentic instrument within the meaning of Article 58 of the recast Brussels I Regulation (former Article 57 of Brussels I).

CJEC, 5th chamber, June 17, 1999, No C-260/97

Dès lors qu'il est procédé à l'exécution des actes relevant de l'article 58 du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 57 du règlement 44-2001) dans des conditions identiques à celles des décisions judiciaires, le caractère authentique de ces actes doit être établi de manière incontestable de façon que le juge de l'Etat requis soit en mesure de s'en remettre à l'authenticité de ceux-ci.

Un titre de créance exécutoire en vertu du droit de l'Etat d'origine dont l'authenticité n'a pas été établie par une autorité publique ou toute autre autorité habilitée à le faire par cet Etat, ne constitue pas un acte authentique au sens de l'article 58 du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 57 du règlement 44-2001).

CJCE, 5e ch., 17 juin 1999, n° C-260/97

Commonly consumed wines, which in general are cheap wines, have enough characteristics in common with beer to constitute an alternative choice for consumers and may be regarded as being in competition with beer within the meaning of Article 110(2) TFEU.

CJEC, 5th chamber, June 17, 1999, No C-166/98

Les vins de consommation courante, en général des vins bon marché, présentent suffisamment de propriétés en commun avec la bière pour constituer une alternative de choix pour le consommateur et entrer dans un rapport de concurrence avec elle, au sens de l'article 110 TFUE, alinéa 2.

CJCE, 5e ch., 17 juin 1999, n° C-166/98

The question of whether aid is new or existing cannot depend on a subjective assessment by the Commission.

A national law derogating from the ordinary insolvency rules, which grants benefits to large industrial undertakings in difficulty owing particularly large debts to public creditors, and which other insolvent undertakings may not claim, implements a State aid.

CJEC, 5th chamber, June 17, 1999, No C-295/97

The complainant must bring an action for annulment against the decision addressed to the Member State which authorized the State aid, and not against the letter that informs it of the decision.

The competitors of the recipient of State aid, who may only submit comments  during the formal investigation procedure laid down in Article 108(2) TFEU, are entitled to challenge a compatibility decision handed by the Commission during the preliminary phase.

Tax relief, State aid for professional training and for investment, may not be the object of an investigation under Articles 108 TFEU, 109 TFEU and 112 TFEU when they relate to the Common Agricultural Policy, the objectives of which take priority over those of the Treaty provisions relating to competition by virtue of Article 42 TFEU.

CFI, 4th chamber, extended composition, June 17, 1999, No T-82/96

The Government of a Member State which, shortly after the entry into force of the contested measure, receives a letter from the Commission requesting information cannot call upon the uncertainty as to the classification of the measure as State aid, to denounce the disproportionate nature of the recovery obligation compared to its infringement.

The total lack of reasons behind a decision to recover State aid does not vitiate it when it comes about in a context well-known to the Government of the State concerned, and in the framework of a decision sufficiently substantiated on the incompatibility of aid with the internal market.

The winding-up of undertakings in receipt of State aid after the decision stating its unlawfulness, does not constitute a reason for absolute impossibility of recovery when the latter remains possible with the majority of undertakings which continue their activities.

The intention expressed by a State to extend the measures reserved for a sector to the entirety of its economy, albeit by means of factors liable to constitute a first stage toward a generalization, does not prevent such aid from being classified as State measures according to their effects.

An increased reduction in social contributions, implemented by the public authorities with the aim of decreasing labor costs, with the direct effect of granting an economic advantage to the undertakings belonging to certain industrial sectors, fulfils the selection criterion.

CJEC, 6th chamber, June 17, 1999, No C-75/97

L'intention exprimée par un Etat d'étendre des mesures réservées à un secteur à l'ensemble de son économie, même au moyen d'éléments susceptibles de constituer une première étape vers une généralisation, n'empêche pas de qualifier ces mesures d'aides d'Etat à partir de leurs effets.

Une réduction majorée de cotisations sociales, mise en uvre par les autorités publiques en vue de diminuer le coût de la main-d'uvre, qui a pour effet direct d'accorder un avantage économique aux seules entreprises appartenant à certains secteurs industriels, remplit la condition de sélectivité.

L'absence totale de motivation d'une décision de récupération d'aides d'Etat ne l'entache pas d'illégalité lorsqu'elle intervient dans un contexte bien connu du gouvernement de l'Etat concerné, et dans le cadre d'une décision suffisamment circonstanciée sur l'incompatibilité des aides avec le marché intérieur.

Le Gouvernement d'un État membre qui, peu après l'entrée en vigueur de la mesure litigieuse, a reçu une lettre de demande d'informations de la Commission, ne peut invoquer sa méconnaissance du risque d'une requalification de la mesure en aide d'État, pour dénoncer le caractère disproportionné de l'obligation de récupération par rapport à son manquement.

Le dépôt de bilan d'entreprises bénéficiaires d'une aide d'Etat, postérieurement à la décision constatant son illégalité, ne constitue pas un motif d'impossibilité absolue de récupération dès lors que celle-ci demeure possible auprès de la majorité des entreprises qui continuent leurs activités.

CJCE, 6e ch., 17 juin 1999, n° C-75/97

Un fournisseur ne peut demander l'application des clauses pénales contenues dans le contrat d'approvisionnement exclusif le liant à son distributeur lorsqu'il a toléré pendant de longues années le non-respect des objectifs imposés à ce dernier.

CA Montpellier, 2e ch. A, 17 juin 1999, n° 98-0002278

Une législation nationale dérogatoire aux règles de droit commun en matière de faillite, qui fait bénéficier les grandes entreprises industrielles en difficulté, ayant une position débitrice particulièrement élevée envers les créanciers publics, d'avantages auxquels ne peuvent prétendre les autres entreprises insolvables, institue une aide d'Etat.

La question de savoir si une aide est nouvelle ou existante ne saurait dépendre d'une appréciation subjective de la Commission.

CJCE, 17 juin 1999, n° C-295/97

Les exonérations fiscales, aides étatiques à la formation professionnelle et à l'investissement, ne peuvent pas faire l'objet d'un examen au titre des articles 108 TFUE, 109 TFUE et 112 TFUE lorsqu'elles relèvent de la politique agricole commune dont les objectifs priment ceux du traité TFUE relatifs à la concurrence en vertu de l'article 42 TFUE.

L'auteur d'une plainte contre une aide d'Etat doit exercer un recours en annulation contre la décision de la Commission adressée à l'Etat, qui autorise la mesure, et non contre la lettre qui l'informe de cette décision.

Les concurrents du bénéficiaire d'une aide étatique, qui ne peuvent présenter leurs observations que dans le cadre de la procédure formelle d'examen prévue à l'article 108, paragraphe 2, TFUE, sont recevables à agir contre une décision de compatibilité prononcée par la Commission pendant la phase préliminaire.

TPICE, 4e ch. élargie, 17 juin 1999, n° T-82/96

L'ancien concessionnaire est libre de démarcher la clientèle qu'il a constitué pendant des années, en l'absence de clause de non-concurrence et d'utilisation de procédés déloyaux.

L'ancien concessionnaire est libre de démarcher la clientèle qu'il a constituée pendant des années, en l'absence de clause de non-concurrence et d'utilisation de procédés déloyaux, dès lors que celle-ci lui appartient.

La rupture d'un contrat de distribution est abusive lorsque le préavis accordé est insuffisant eu égard à la durée des relations antérieures.

Le contrat de distribution est abusivement rompu lorsque le grief articulé contre le distributeur, auquel  il est reproché d'avoir modifié la composition des produits contractuels, est fallacieux.

Court decisions rendered in 1999 - Page 33