Cass. 2e civ., 20 juillet 1988, n° 87-15.754

Cass. 1re civ., 20 juillet 1988, n° 86-10.081

Cass. 2e civ., 20 juillet 1988, n° 87-14.037

Cass. soc., 19 juillet 1988, n° 85-45.208

Cass. 3e civ., 19 juillet 1988, n° 87-12.554

Cass. 3e civ., 19 juillet 1988, n° 87-12.536

La modification par l'employeur du secteur de prospection du VRP ne présente pas de caractère substantiel, lorsqu'il ne lui impose pas de distances plus longues à parcourir et que cette mesure est assortie de compensations financières.

Cass. soc., 19 juillet 1988, n° 85-43.886

Cass. 1re civ., 19 juillet 1988, n° 86-19.004

Cass. com., 19 juillet 1988, n° 87-11.353

Industrially produced sugar substitutes such as saccharin, cyclamates or aspartame only compete with natural sugar in limited uses, such as diet' products, and thus do not form part of the same relevant product market as granulated sugar.

If, without any objective necessity, an undertaking reserves for itself or for an undertaking belonging to the same group, an ancillary activity which might be carried out by another undertaking as part of its activities on a neighboring but separate market, with the possibility of eliminating all competition from such undertaking, it is abusing its dominant position.

An undertaking is in a dominant position taking account of its high market share, average on 57 to 61 per cent, and the inability of its main competitors to compete effectively with it.

An undertaking is in a dominant position taking account of its market share, average on 57 to 61 per cent, the inability of its main competitors to compete effectively with it, and the barriers to entry existing on the market.

An undertaking in a dominant position on the market for raw materials which, with a view to reserving such raw material for manufacturing its own derivatives, refuses to supply a customer, which is itself a manufacturer of these derivatives, and therefore runs the risk of eliminating all competition on the part of this customer, abuses its dominant position.

The maintaining, by a company which is dominant on the markets for both a raw material and a corresponding derived product, of a margin between the price it charges for the raw material to its competitors on the derived product market and the price it charges for the derived product, which is insufficient to reflect its own processing costs, is an abuse of dominant position.

If members of a buying group are led to purchase exclusively from an undertaking in a dominant position in order to obtain a rebate, that group commitment or loyalty bonus constitutes an abuse.

The maintaining, by a company which is dominant on the markets for both a raw material and a corresponding derived product, of a margin between the price it charges for the raw material to its competitors on the production of the derived product market and the price it charges for the derived product, which is too tight to reflect its own processing costs, with the result that competition in the derived product is restricted, is an abuse of dominant position.

If, without any objective necessity, an undertaking holding a dominant position on a given market reserves for itself or for an undertaking belonging to the same group, an ancillary activity which might be carried out by another undertaking as part of its activities on a neighboring but separate market, with the possibility of eliminating all competition from such undertaking, it is abusing its dominant position.

EC, July 18, 1988, No 88-518

Le maintien par une entreprise dominante, aussi bien sur le marché de la matière première que sur celui d'un produit dérivé, d'une marge entre le prix facturé pour la matière première aux concurrents sur le marché du produit dérivé et le prix facturé pour le produit dérivé, trop étroite pour refléter le coût de transformation supporté par l'entreprise dominante elle-même, constitue un abus de position dominante.

Le fait, pour une entreprise détenant une position dominante sur un marché donné, de se réserver ou de réserver à une entreprise appartenant au même groupe, et sans nécessité objective, une activité auxiliaire qui pourrait être exercée par une tierce entreprise dans le cadre des activités de celle-ci sur un marché voisin, mais distinct, au risque d'éliminer toute concurrence de la part de cette entreprise, caractérise un abus.

Le maintien, par une entreprise dominante aussi bien sur le marché de la matière première que sur celui d'un produit dérivé, d'une marge entre le prix qu'elle facture pour la matière première aux entreprises qui la concurrencent sur le marché du produit dérivé et le prix qu'elle facture pour le produit dérivé, trop étroite pour refléter le coût de transformation de l'entreprise dominante elle-même, avec pour effet de restreindre la concurrence sur le produit dérivé, constitue un abus de position dominante.

Le détenteur d'une position dominante sur le marché des matières premières qui, dans le but de les réserver à sa propre production des dérivés, en refuse la fourniture à un client, lui-même producteur de ces dérivés, au risque d'éliminer toute concurrence de la part de ce client, exploite sa position dominante d'une façon abusive.

Le fait pour une entreprise en position dominante de subordonner l'obtention, pour les membres d'un groupe d'achats, d'un rabais à la condition que l'ensemble des membres accepte de s'approvisionner exclusivement auprès d'elle, caractérise un rabais de fidélité de groupe abusif.

L'entreprise qui se réserve ou réserve à une entreprise appartenant au même groupe, et sans nécessité objective, une activité auxiliaire qui pourrait être exercée par une tierce entreprise dans le cadre des activités de celle-ci sur un marché voisin, mais distinct, au risque d'éliminer toute concurrence de la part de cette entreprise, exploite abusivement sa position dominante.

Le détenteur d'une position dominante sur le marché des matières premières qui, dans le but de les réserver à sa propre production de dérivés, en refuse la fourniture à un client, lui-même producteur de ces dérivés au risque d'éliminer toute concurrence de la part de ce client, exploite sa position dominante d'une façon abusive.

Au vu de l'importance de sa part de marché, comprise entre 57 et 61 % et de l'incapacité de ses principaux concurrents à la concurrencer efficacement, l'entreprise en cause est en position dominante.

Une entreprise qui détient entre 57 et 61 % de parts de marché est en position dominante compte tenu de l'incapacité de ses principaux concurrents à la concurrencer efficacement et des obstacles s'opposant à la pénétration du marché en cause.

Les substituts de sucre produits industriellement, tels que la saccharine, les cyclamates ou l'aspartame, qui ne concurrencent le sucre naturel que pour un petit nombre d'usages, tels que les produits diététiques, ne font pas partie du même compartiment de marché que le sucre granulé.

CCE, 18 juillet 1988, n° 88-518

Workers dismissed with effect from a date prior to that of the transfer are regarded as still in the employ of the undertaking on the date of the transfer, where it is an established fact that the dismissal is intended to bypass the transfer of obligations to the new employer.

The directive relating to the safeguarding of employees' rights in the event of transfers of undertakings applies where, upon the expiry of the lease, the capacity as employer is transferred from one lessee to another, even if the operation was briefly interrupted between the phases of the transfer.

CJEC, 3rd chamber, July 15, 1988, No 101-87

La centrale de référencement, dont le rôle se borne à mettre en relation fournisseurs et distributeurs, ne garantit pas, sauf stipulation contraire, le paiement des marchandises livrées aux distributeurs et n'est pas tenue d'informer le fournisseur sur l'état de solvabilité du distributeur.

Le fournisseur ne peut pas se prévaloir du non paiement des marchandises par un distributeur pour ne pas verser la commission qu'il doit à la centrale.

CA Colmar, 2e ch. civ., 15 juillet 1988, n° 3540-83

The provisions of a Member State which expressly confers on nationals of that State the right to register as ordinary members of the Technical Chamber whereas access to the professions of surveyor, architect and civil engineer and the exercise thereof in that State is subject to that registration, constitute restrictions on grounds of nationality.

CJEC, July 14, 1988, No 38-87

National provisions aimed at extending to imported products the exclusive use of durum wheat for the manufacture of pasta cannot be justified by the support given to a common agricultural policy consisting in the protection of producers of durum wheat where, in the presence of a common organization of the market, the Member States must refrain from taking any unilateral measure.

CJEC, July 14, 1988, No 90-86

A general prohibition on the marketing of certain foodstuffs in order to avoid confusion with traditional products of better quality cannot be justified by the imperative requirement of protecting consumers where less restrictive measures exist.

A general prohibition on the marketing of certain pasta products that may contain chemical additives or colorants cannot be justified by the will to protect trading where the exclusive use of an appropriate description would allow the consumer to make a choice in full knowledge of the facts.

A general prohibition to market pasta which might contain chemical additives or colorants cannot be justified by a requirement of protection of fair trading insofar as less restrictive measures exist, such as the use of an appropriate description allowing consumer to make a choice in full knowledge of the facts.

A general prohibition to market pasta which might contain chemical additives or colorants in order to ensure the superior quality of pasta, cannot be justified by a requirement of consumer protection insofar as less restrictive measures exist, such as the listing of the ingredients on the labelling, the restriction of appropriate description or the establishment of a system for informing the consumer in restaurants.

A national law cannot prevent the importation of pasta made from common wheat or a mixture of common wheat and durum wheat, even if that unilateral measure is likely to support the common organization of the market in the cereals sector.

CJEC, July 14, 1988, No 407-85

National rules reserving the right to use the name "yoghurt" solely to fresh yoghurt may not be justified by a requirement of protection of public health where they do not prohibit the marketing of deep-frozen yoghurts but only the use of such name.

National rules reserving the right to use the name "yoghurt" solely to fresh yoghurt are not justified by a requirement of consumer protection, as that objective is sufficiently guaranteed by appropriate labelling together with an indication of the date by which the product should be sold or consumed and given that the characteristics of deep-frozen yoghurts are not substantially different from fresh products.

National rules reserving the right to use the name "yoghurt" solely to fresh yoghurt may not be justified by a requirement of protection of public health where it does not prohibit the marketing of deep-frozen yoghurts but only the use of such name.

National rules reserving the right to use the name "yoghurt" solely to fresh yoghurt are not justified by a requirement of consumer protection, which may be guaranteed by appropriate labelling together with an indication of the date by which the product should be sold or consumed given that the characteristics of deep-frozen yoghurts are not substantially different from fresh products.

A national legislation on the name of a product which only applies to products sold on the national market may be assessed in view of Article 34 TFEU where, although it does not absolutely preclude the importation of products originating in other Member States or in free circulation there, it is likely to make them more difficult.

CJEC, 3rd chamber, July 14, 1988, No 298-87

The Commission has a wide discretion to decide to terminate the proceeding where the adoption of protective measures may not be appropriate in terms of the interests of the Union [Note: anti-subsidies proceedings].

Subsidies in the form of loans at uniform concessionary rates granted to finance the preparation and the storage of 27 agricultural commodities hAve no "sectoral specificity" even if certain agricultural commodities are not covered by the programme, insofar as the products covered include all agricultural commodities suitable for such aids.

Even though a discretion has been conferred on the Commission in the matter of subsidies, the Court is required to verify whether or not it has observed the procedural guarantees granted to complainants, has committed manifest errors in its assessment of the facts, has omitted to take into consideration any essential matters of such a nature as to give rise to a belief in the existence of subsidization or has based the reasons for its decision on considerations amounting to a misuse of powers [Note: anti-subsidies proceedings].

CJEC, July 14, 1988, No 188-85

The concept of export subsidy necessarily implies a financial burden borne directly or indirectly by public bodies (N.B. decision given under a former regulation replaced by Regulation No 2026/97 of 6 October 1997).

CJEC, July 14, 1988, No 187-85

La notion de subvention à l'exportation implique nécessairement une charge financière supportée, directement ou indirectement, par des organismes publics.

CJCE, 14 juillet 1988, n° 187-85

Les subventions sous la forme de prêts à un taux préférentiel uniforme octroyées pour financer la préparation et le stockage de vingt-sept produits agricoles de base, sont dénuées de spécificité sectorielle, même si certains produits agricoles de base ne sont pas couverts par ce programme, dès lors que les produits couverts correspondent à la totalité des produits agricoles de base susceptibles de recevoir de telles aides.

La Commission dispose d'un large pouvoir discrétionnaire pour décider de clore la procédure lorsque l'adoption des mesures de défense apparaît inopportune au regard des intérêts de l'UE [NDLR : procédure antisubventions].

Le pouvoir discrétionnaire conféré à la Commission dans le domaine des subventions n'empêche pas le juge européen de vérifier si les garanties procédurales accordées aux plaignants ont été respectées et si la Commission n'a pas commis d'erreur manifeste dans son appréciation des faits, omis de prendre en considération des éléments essentiels qui seraient de nature à faire croire à l'existence d'un effet de subvention, ou fait entrer dans sa motivation des considérations constitutives d'un détournement de pouvoir [NDLR : procédure antisubventions].

CJCE, 14 juillet 1988, n° 188-85

Les dispositions d'un Etat membre qui confèrent expressément aux seuls ressortissants nationaux le droit d'inscription à la chambre technique en qualité de membre ordinaire alors que l'accès aux professions de géomètre, architecte et ingénieurs civils et leur exercice dans cet Etat est subordonné à cette inscription, constituent des restrictions en raison de la nationalité.

CJCE, 14 juillet 1988, n° 38-87

Bien qu'elle n'exclue pas de façon absolue les importations de produits originaires d'autres Etats membres où s'y trouvant en libre pratique, une réglementation nationale relative à la dénomination d'un produit qui ne s'applique qu'aux produits vendus sur le marché national peut être appréciée au regard de l'article 34 TFUE dès lors qu'elle est susceptible de rendre les importations plus difficiles.

Une réglementation nationale qui réserve le droit d'utiliser la dénomination "yaourt" aux seuls yaourts frais n'est pas justifiée par un objectif de protection des consommateurs, qui peut être atteint par un étiquetage approprié, assorti d'une date limite de vente ou de consommation, compte tenu de l'absence de différences substantielles entre les caractéristiques des yaourts surgelés et celles des produits frais.

Une réglementation nationale qui réserve le droit d'utiliser la dénomination "yaourt" aux seuls yaourts frais ne peut être justifiée par un impératif de protection de la santé publique dès lors qu'elle n'interdit pas la commercialisation des yaourts surgelés mais uniquement l'utilisation de ladite dénomination.

Une réglementation nationale qui réserve le droit d'utiliser la dénomination "yaourt" aux seuls yaourts frais n'est pas justifiée par un impératif de protection des consommateurs, objectif qui est suffisamment assuré par un étiquetage approprié, assorti d'une date limite de vente ou de consommation dans la mesure où il n'existe pas de différences substantielles entre les caractéristiques des yaourts surgelés et celles des produits frais.

Une réglementation nationale qui réserve le droit d'utiliser la dénomination "yaourt" aux seuls yaourts frais ne peut être justifiée par la protection de la santé publique dès lors qu'elle n'interdit pas la commercialisation des yaourts surgelés mais uniquement l'utilisation de la dénomination.

CJCE, 3e ch., 14 juillet 1988, n° 298-87

CJCE, 2e ch., 14 juillet 1988, n° 284-87

Les Etats membres étant tenus de s'abstenir de toute mesure unilatérale en présence d'une organisation commune de marché, une réglementation nationale visant à étendre aux produits importés l'emploi exclusif de blé dur dans la fabrication des pâtes alimentaires ne peut être justifiée par le soutien apporté à la politique agricole commune consistant dans la protection des producteurs de blé dur.

CJCE, 14 juillet 1988, n° 90-86

Une interdiction générale de commercialiser certaines pâtes susceptibles de contenir des additifs chimiques ou des colorants ne peut être justifiée par un impératif de protection des transactions commerciales dès lors qu'il existe des mesures moins contraignantes telles que la réservation d'une dénomination appropriée permettant au consommateur de faire son choix en connaissance de cause.

Une interdiction générale de commercialiser des pâtes susceptibles de contenir des additifs chimiques ou des colorants afin de garantir la qualité supérieure des pâtes ne peut être justifiée par un impératif de protection des consommateurs dès lors que l'énumération des ingrédients sur l'emballage, la réservation d'une dénomination appropriée ou encore l'instauration d'un système d'information du consommateur dans les établissements de restauration pourrait assurer cette protection.

Une interdiction générale de commercialiser certaines pâtes susceptibles de contenir des additifs chimiques ou des colorants ne peut être justifiée par la volonté de protéger les transactions commerciales dès lors que l'usage exclusif d'une dénomination appropriée permettrait au consommateur de faire son choix en connaissance de cause.

Une interdiction générale de commercialiser certaines denrées alimentaires afin d'éviter toute confusion avec des produits traditionnels de meilleure qualité ne peut être justifiée par la protection des consommateurs dès lors que des mesures moins contraignantes existent.

Une réglementation nationale ne peut entraver l'importation de pâtes obtenues à partir de blé tendre ou d'un mélange de blé tendre et de blé dur, même si cette mesure unilatérale est de nature à servir de soutien à la politique commune de marché dans le secteur des céréales.

CJCE, 14 juillet 1988, n° 407-85

CJCE, 14 juillet 1988, n° 254-87

Cass. soc., 13 juillet 1988, n° 86-40.112

State aid affects trade between Member States even when the recipient undertaking, in competition with products from other Member States, does not itself export its products, and even where there is no over-capacity, where the national measure is likely to lead to an increase or maintenance of domestic production.

CJEC, July 13, 1988, No 102-87

Une aide d'Etat affecte les échanges entre Etats membres même si l'entreprise bénéficiaire, en concurrence avec des produits provenant d'autres Etats membres, ne participe pas elle-même aux exportations, et même en l'absence de situation de surcapacité, lorsque la mesure nationale favorise l'augmentation ou le maintien de la production intérieure.

Décisions de justice rendues en 1988 - Page 9