Il appartient à l'annonceur d'apporter la preuve de la véracité de ses allégations.

Annoncer des réductions sur des prix de référence artificiellement majorés constitue une publicité de nature à induire en erreur.

CA Paris, 13e ch. A, 1 février 1994, n° 93-04862

Les clauses des conditions générales de vente d'un fournisseur soumettant à son autorisation l'exportation directe ou indirecte de ses produits par ses clients sont susceptibles de restreindre ou fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur du Marché intérieur.

Les pratiques anticoncurrentielles mises en œuvre par des opérateurs dont les exportations ne représentent qu'une part inférieure à 5 % du marché ne tombent pas sous le coup de l'article 101 TFUE, en l'absence d'effet sensible.

Pratiques relevées dans le secteur de la pierre calcaire et du marbre

Conseil Conc., 1 février 1994, n° 94-D-09

La mise en uvre d'une clause résolutoire fondée sur une clause de quotas n'est pas abusive bien qu'elle impose une obligation de résultat, dès lors que les critères de rendement sont objectifs [NDLR : solution antérieure au règlement 330-2010].

Cass. com., 1 février 1994, n° 92-16.021

Un contrat de franchise doit être résilié aux torts du franchiseur qui n'exécute pas ses obligations d'assistance et de promotion de la marque concédée.

Cass. com., 1 février 1994, n° 92-10.111

Les clauses d'approvisionnement exclusif en produits de base imposées à des transformateurs qui limitent, sans justification technique, l'accès au marché d'autres fournisseurs, sont anticoncurrentielles.

Les clauses d'approvisionnement exclusif imposées par un fournisseur à ses distributeurs afin de sauvegarder son image de marque sont anticoncurrentielles dès lors qu'elles limitent, sans justification technique ou commerciale, l'accès du marché à d'autres fournisseurs.

Conseil Conc., 1 février 1994, n° 94-D-11

Un concentration dans le secteur de l'exploitation des salles de cinéma qui risque d'aboutir à la constitution d'un quasi-duopole dans le quartier des Champs-Elysées, peut être autorisée sous réserve d'une réduction, dans un délai maximum d'un an, du parc des salles de l'une des parties à Paris.

Ministre de l’Économie, 1 février 1994, n° ECOC9410021A

Cass. com., 1 février 1994, n° 92-11.171

Cass. com., 1 février 1994, n° 92-12.621

The geographic market for seamless stainless steel pipes is western Europe insofar as supply and demand are similar from one State to another and as distribution is achieved through a number of stockholders in each country.

The particular structure of distribution in the western European countries, where even the largest stockist holds less than 1% of the market, allows for the identification in the region of a geographic reference market for seamless stainless steel pipes separate from the North American market, where distribution takes place through independent stockists of very large size.

The geographic market for seamless stainless steel pipes is western Europe given the level of trade flows between the EU and the EFTA territories, with imports reaching between 30 and 60% of sales according to country, whereas imports into western Europe reach around 10%.

The geographic market for seamless stainless steel pipes is western Europe insofar as there is no tariff between the EU and the EFTA areas.

Although there is a technical overlap between seamless and welded stainless steel tubes, they belong to two separate markets, particularly insofar as they are not used in the same fields, with the use of seamless tubes costing twice that of welded tubes and international standards in certain industries imposing the use of the former.

Due to the fact that the price of seamless stainless steel tubes is twice that of welded tubes, both belong to separate product markets.

Owing to technical restrictions of manufacturing, in terms of diameters and wall thickness, seamless and welded stainless steel tubes constitute separate product markets.

The market for stainless steel tube products is limited to western Europe, particularly due to its fragmented  structure of distribution which is not dominated, unlike the North American market, by a few independent stockists of very large size.

A merger which places the parties in a position to engage in parallel anticompetitive behavior, may nevertheless be authorized insofar as all coordinated price increases would trigger a significant market penetration by competing suppliers from non-Member States.

Following the concentration, the parties may be urged to adopt anticompetitive parallel conduct if it were improbable that an increase, even a significant one, in prices would cause a huge decrease in demand, as the relevant products have no substitutes and their cost is only a small percentage of total costs.

A merger which grants the parties involved a 70% share of a market that is characterized by a high degree of transparency - as each undertaking is aware of the average actual price level of its competitors due to contacts with both competitors and clientele and because each is in a position to react within one to two weeks following any modification of price -, may nevertheless be authorized insofar as any coordinated price increase made by those parties would trigger significant market penetration by Japanese suppliers.

Undertakings hold joint control of the joint venture with a 33.3% share each when the board of directors, of which they each appoint 2 of the six members of the supervisory board, takes all decisions unanimously and will deal with all essential business, financial and R&amp; D questions.

A joint venture which enjoys all the intellectual property and neighboring rights, fixed assets, and liabilities related to its activities, the technical, commercial, and administrative personnel indispensable to its proper functioning, has all the necessary resources to sustainably assume the functions of an autonomous economic unit.

A joint venture which remains free to set its own buying policy and thus to supply itself using a third party supplier, has all the necessary means to sustainably assume the functions of an autonomous economic unit.

A joint venture, 33.3% of which are held by three founding companies, each of which appoint two of the six supervisory board members, is the object of joint control inasmuch as this supervisory board has only a joint decision-making power, presides over all important commercial, financial, and research and development matters, and controls the Board of Directors.

A merger which grants the parties involved a 70% market share while their competitors have no more than 13% on an oligopolistic market may nevertheless be authorized insofar as all coordinated price increases made on their initiative would trigger a significant market penetration by Japanese suppliers.

A merger which grants the parties involved a 70% market share while their competitors have no more than 13% on an oligopolistic market raises serious competition issues.

A merger which grants the parties involved 70% shares of a market characterized by long-term stagnation of demand, may be authorized insofar as all coordinated price increases made on their initiative would trigger a significant market penetration by Japanese suppliers.

A merger which may place the parties in a position to engage in parallel anticompetitive behavior, may nevertheless be authorized insofar as all coordinated price increases would trigger a significant market penetration by Japanese suppliers.

EC, January 31, 1994, No M.315

L'entreprise commune qui dispose de tous les droits de propriété intellectuelle et droits voisins, actifs immobilisés et éléments du passif liés à ses activités, du personnel technique commercial et administratif indispensables à son bon fonctionnement, est dotée de tous les moyens nécessaires pour assumer de manière durable toutes les fonctions d'une entité économique autonome.

L'opération qui confère aux parties 70 % d'un marché caractérisé par une grande transparence - chaque entreprise connaissant le prix moyen réel pratiqué par ses concurrents grâce aux contacts qu'elle a avec ceux-ci et avec la clientèle et se trouvant en mesure de réagir à une modification de prix dans un délai d'une à deux semaines -, est néanmoins autorisée dans la mesure où toute augmentation coordonnée des prix dont elles prendraient l'initiative déclencherait une pénétration significative des fournisseurs japonais.

Des sociétés exercent un contrôle conjoint sur l'entreprise commune détenue par chacune à 33,3 % dès lors que le conseil d'administration dont elles  nomment chacune deux des six membres du conseil de surveillance, prend toutes ses décisions en matière commerciale, financière et de recherche et développement, à l'unanimité.

L'entreprise commune qui reste libre de définir sa propre politique d'achat et donc de s'approvisionner auprès de fournisseurs tiers, peut assumer de manière durable toutes les fonctions d'une entité économique autonome.

Une opération conférant aux parties une part de marché de 70 %, alors que celle de leurs concurrents ne dépasse pas 13 % sur un marché à structure oligopolistique, peut néanmoins être autorisée dès lors que toute augmentation coordonnée des prix, dont elles prendraient l'initiative, déclencherait une pénétration significative des fournisseurs japonais.

Une opération, qui octroie aux parties une part de marché de 70 %, alors que leurs concurrents ne dépassent pas 13 % sur un marché à structure oligopolistique, présente un risque anticoncurrentiel.

Une concentration, qui confère aux parties 70 % d'un marché caractérisé par une stagnation à long terme de la demande, peut être autorisée lorsqu'une augmentation coordonnée des prix dont elles prendraient l'initiative déclencherait une pénétration significative des fournisseurs japonais.

A l'issue de la concentration, les parties seront incitées à adopter des comportements parallèles anticoncurrentiels dès lors qu'il est peu probable qu'une hausse, même sensible, des prix provoque une baisse importante de la demande, les produits concernés n'ayant pas de substituts et leur coût ne représentant qu'un faible pourcentage de l'ensemble des coûts de fabrication.

Une entreprise commune détenue à 33,33 % par ses trois sociétés fondatrices, qui nomment chacune deux des six membres du conseil de surveillance, fait l'objet d'un contrôle conjoint dans la mesure où ce conseil, qui prend toutes ses décisions à l'unanimité, est compétent pour toutes les questions importantes en matière commerciale, financière et de recherche et développement et contrôle le conseil d'administration.

Bien qu'il existe un chevauchement technique entre les tubes d'acier inoxydables sans soudure et les tubes d'acier inoxydables soudés, ces produits appartiennent à deux marchés distincts dans la mesure, notamment, où ils ne concernent pas les mêmes domaines d'utilisation, l'utilisation des tubes sans soudure, proposés à un prix deux fois plus élevés, étant imposée par les normes internationales dans certaines industries.

En raison de leur prix deux fois plus élevé, les tubes d'acier inoxydable sans soudure appartiennent à un marché de produits distinct de celui des tubes soudés.

En raison de contraintes techniques de fabrication concernant le diamètre et l'épaisseur des parois, les tubes d'acier inoxydables sans soudure forment un marché distinct de celui des tubes soudés.

Le marché géographique des tubes d'acier inoxydable sans soudure s'étend à l'Europe occidentale en raison de la similitude de la structure de l'offre et de la demande d'un État à l'autre, plusieurs stockistes assurant notamment la distribution dans chaque pays.

Le marché géographique des tubes d'acier inoxydable sans soudure est l'Europe occidentale dans la mesure où il n'existe pas de droits de douane entre l'Union européenne et l'AELE.

La structure particulière de la distribution dans les pays d'Europe occidentale où même le plus gros stockiste ne représente, à lui seul, que moins de 1 % du marché, permet d'identifier dans cette zone un marché géographique des tubes d'acier inoxydables distinct de celui de la zone d'Amérique du Nord où la distribution est assurée par l'intermédiaire de très gros stockistes indépendants.

Le marché géographique des tubes d'acier inoxydables sans soudure est l'Europe occidentale compte tenu de l'intensité des échanges entre l'Union européenne et l'AELE avec des importations atteignant entre 30 et 60 % des ventes selon les pays, tandis que les importations en Europe occidentale plafonnent aux alentours de 10 %.

Le marché des tubes d'acier inoxydables se limite à l'Europe occidentale en raison, notamment, d'une structure de distribution éclatée et non dominée, comme en Amérique du Nord, par quelques très gros stockistes indépendants.

Une opération susceptible de mettre en mesure les parties d'adopter des comportements parallèles anticoncurrentiels peut être autorisée lorsque toute augmentation coordonnée des prix, dont elles prendraient l'initiative, déclencherait une pénétration significative des fournisseurs japonais.

Une concentration, qui met les parties en mesure d'adopter des comportements parallèles anticoncurrentiels, est néanmoins autorisée dans la mesure où toute augmentation coordonnée des prix déclencherait une pénétration significative des fournisseurs concurrents des Etats tiers.

CCE, 31 janvier 1994, n° M.315

CA Rennes, 3e ch. corr., 27 janvier 1994, n° 177-93

L'effet rétroactif attaché à la résolution de la vente anéantit toutes les stipulations du contrat, de sorte que l'acquéreur est tenu de verser une indemnité d'occupation au vendeur de l'immeuble, qui a recouvré sa qualité de propriétaire.

Cass. 3e civ., 26 janvier 1994, n° 91-20.934

Manque à son obligation de délivrance conforme, le vendeur d'un véhicule présenté comme de l'année modèle 1988, qui livre un véhicule ne portant pas ce millésime. 

Le manquement grave constitué par l'impossibilité de livrer l'objet vendu dans le délai prévu au contrat justifie la résolution du contrat intervenu entre les parties.

CA Bourges, 1re ch., 26 janvier 1994, n° 263-93

Le vendeur occasionnel qui, sans recourir à des professionnels, a conçu et dirigé la construction de la villa et de la piscine vendues, est présumé, comme le constructeur, connaître les vices de l'ouvrage, et ne peut se prevaloir de la clause d'exclusion de garantie figurant à l'acte de vente.

L'acquéreur profane en matière de construction n'est pas forclos en son action en garantie des vices cachés de la propriété achetée pour l'avoir exercée plus de deux ans après la vente, dès lors qu'il n'a pu apprécier la nature et l'incidence des désordres découverts qu'à la faveur d'un avis technique les caractérisant.

CA Aix-en-Provence, 1re ch. civ. B, 26 janvier 1994, n° 91-14027

CA Aix-en-Provence, 5e ch. corr., 26 janvier 1994, n° 75

CA Aix-en-Provence, 5e ch. corr., 26 janvier 1994, n° 75-1994

Cass. crim., 26 janvier 1994, n° 93-82.188

CA Rouen, 1re ch. civ., 26 janvier 1994, n° 93-02428

Un annonceur engage sa responsabilité du chef de publicité trompeuse lorsqu'il ne s'est pas assuré qu'il disposait de stocks suffisants pour satisfaire les demandes consécutives à sa publicité et de la conformité des prix pratiqués avec les prix annoncés.

Un annonceur engage sa responsabilité du chef de publicité trompeuse lorsqu'il ne s'est pas assuré de la conformité des prix pratiqués avec les prix annoncés.

Un annonceur engage sa responsabilité du chef de publicité trompeuse en ne s'assurant pas qu'il disposera de stocks suffisants pour satisfaire les demandes consécutives à sa publicité.

Court decisions rendered in 1994 - Page 44