The restriction on the range of vehicles that can be offered by the German distributors, until then authorized to market right-hand drive vehicles, in order to maintain the prices charged in the United Kingdom and Ireland, constitutes, a priori, a restriction of competition such as to exclude an exemption.

Urgency can be the justification for a motor vehicle manufacturer having changed its distribution network in order to restrict the range of products sold by its distributors, being obliged to revert, within a short period, to the non-discriminatory system as applied  previously, pending a final decision on the main claim.

Urgency can be the justification for a motor vehicle manufacturer having changed its distribution network in order to restrict the range of products sold by its distributors, being obliged to revert, within a short period, to the non-discriminatory system as applied previously, pending a final decision on the main claim.

The restriction on the range of vehicles that can be offered by the German distributors, until then authorised to market right-hand drive vehicles, in order to maintain the prices charged in the United Kingdom and Ireland, constitutes, a priori, a restriction of competition such as to exclude an exemption.

Distribution system of Ford Werke AG - interim measure

EC, August 18, 1982, No 82-628

L'urgence peut justifier que le constructeur automobile qui a modifié son réseau de distribution afin de limiter la gamme des produits vendus par ses distributeurs soit tenu, dans l'attente d'une décision au principal, de revenir rapidement à l'application effective de son système antérieur non discriminatoire.

La limitation de la gamme des véhicules pouvant être offerts par les distributeurs allemands, jusqu'alors autorisés à commercialiser des véhicules avec conduite à droite, afin de préserver le niveau des prix pratiqués au Royaume-Uni et en Irlande, constitue a priori une restriction de concurrence de nature à exclure une exemption.

Système de distribution de Ford Werke AG - Mesures provisoires

CCE, 18 août 1982, n° 82-628

Cass. 2e civ., 21 juillet 1982, n° 81-10.688

Cass. 2e civ., 21 juillet 1982, n° 81-12.850

Cass. crim., 21 juillet 1982, n° 82-91.034

Cass. 1re civ., 20 juillet 1982, n° 81-14.312

Cass. com., 19 juillet 1982, n° 80-17.183

Cass. 3e civ., 19 juillet 1982, n° 81-11.974

Cass. com., 16 juillet 1982, n° 80-13.089

Even though the court of the State in which the judgment was given regards it as proven, in accordance with Article 28(4) of Regulation No 1215/2012 (former Article 26(4) of Regulation No 44/2001, that the defendant, who failed to enter an appearance, had an opportunity to receive service of the document instituting the proceedings in sufficient time to enable him to make arrangements for his defense, the court of the State in which enforcement is sought which must not review the foreign judgment as to its substance, may refuse to grant recognition or enforcement of the judgment of the court of the original State, if the document instituting the proceedings has not, according to that court, been served in sufficient time.

CJEC, 2nd chamber, July 15, 1982, No 228-81

Même si le juge de l'Etat d'origine a tenu pour établi, en application de l'article 28, paragraphe 4, du règlement 1215-2012 (ancien article 26, paragraphe 4, du règlement 44-2001) que le défendeur, qui n'a pas comparu, avait eu la possibilité de recevoir communication de l'acte introductif d'instance en temps utile pour se défendre, le juge de l'Etat requis, qui ne doit pas procéder à la révision au fond de la décision étrangère, peut refuser la reconnaissance ou l'exécution de la décision du juge d'origine, si la notification de l'acte introductif d'instance n'a pas, selon lui, été délivrée en temps utile.

CJCE, 2e ch., 15 juillet 1982, n° 228-81

Price-fixing agreements between undertakings established in a Member State, and which cover only the market of that State, affect trade between Member States when they partly pertain to a product which is imported from other Member States.

A national law prohibiting producers from selling at above the maximum price cannot be a justification for a price-fixing agreement when the possibility of a price gap between their products and those of their competitors is maintained either through cutting prices or by maintaining them at the same level while others raise theirs.

The appreciable nature of restrictions of competition may be found in the fact that they are implemented by almost all the undertakings in the sector.

A concertation between an undertaking and national authorities cannot be invoked in order to justify entering into agreements contrary to EU competition law.

An agreement between certain manufacturers and importers that reserves supplementary discounts for specialized stores, and which encourages foreign manufacturers wishing to enter the market to immediately adopt the same conduct - even though they do not formally become parties to that agreement - is anticompetitive.

An agreement concerning discounts between manufacturers and importers that ensures the quasi-totality of the turnover and imports of products and that constitutes the pillar of a distribution system that they themselves largely implemented, gives them the possibility of eliminating competition under Article 101(3) TFEU.

An agreement on applicable discounts between manufacturer and importers is unlawful when it provides for the collective granting of a uniform annual supplementary discount,  reserved for specialized stores and excluding other categories of purchasers.

An agreement on applicable discounts between manufacturers and importers is unlawful when it substantially limits their freedom of action, by imposing, under the control of the manufacturer and without the possibility of individual denunciation, the obligation to achieve a minimum turnover.

An agreement between manufacturers and importers that reserves supplementary discounts for specialized stores only, and which encourages foreign manufacturers wishing to enter the market to immediately adopt the same conduct -even though they do not formally become parties to that agreement- is anticompetitive.

EC, July 15, 1982, No 82-506

Un accord entre fabricants et importateurs sur les remises applicables est illicite lorsqu'il limite substantiellement leur liberté d'action en les obligeant notamment à réaliser un chiffre d'affaires minimum, sous le contrôle du fabricant et sans possibilité de dénonciation individuelle.

Un accord entre certains fabricants et importateurs, réservant des remises supplémentaires aux seuls magasins spécialisés, qui incite les fabricants étrangers souhaitant entrer sur le marché à adopter immédiatement un comportement identique même s'ils n'adhèrent pas formellement à cet accord, est anticoncurrentiel.

Des accords de prix entre entreprises établies dans un État membre et ne couvrant que le marché de cet État affectent les échanges entre Etats membres, dès lors qu'ils portent pour partie sur un produit importé d'autres États membres.

Le caractère sensible des restrictions de concurrence peut résulter du fait qu'elles sont pratiquées par la quasi-totalité des entreprises du secteur.

La concertation menée par une entreprise avec les autorités nationales ne peut être invoquée pour justifier la conclusion d'accords contraires aux règles européennes de concurrence.

Une législation nationale qui interdit notamment aux producteurs de vendre à un prix supérieur à un prix maximum ne saurait justifier une entente de prix entre eux dès lors qu'ils conservent la possibilité de créer un écart de prix entre leurs produits et ceux de leurs concurrents, soit en diminuant leurs prix, soit en les maintenant au même niveau alors que d'autres les augmentent.

Un accord entre certains fabricants et importateurs réservant des remises supplémentaires aux seuls magasins spécialisés qui incite les fabricants étrangers souhaitant entrer sur le marché à adopter immédiatement un comportement identique même s'ils n'adhèrent pas formellement à cet accord, est anticoncurrentiel.

Un accord sur les remises entre fabricants et importateurs assurant la quasi-totalité du chiffre d'affaires et des importations des produits et constituant les piliers d'un système de distribution qu'ils ont en grande partie mis eux-mêmes en place, leur donne la possibilité d'éliminer la concurrence au sens de l'article 101, paragraphe 3, TFUE.

Un accord entre fabricants et importateurs sur les remises applicables est illicite lorsqu'il prévoit, entre autres, l'octroi collectif d'une remise supplémentaire annuelle uniforme réservée aux seuls magasins spécialisés à l'exclusion d'autres catégories d'acheteurs.

CCE, 15 juillet 1982, n° 82-506

Cass. 1re civ., 13 juillet 1982, n° 81-14.425

Cass. 1re civ., 13 juillet 1982, n° 81-13.163

Cass. 3e civ., 7 juillet 1982, n° 81-12.387

Cass. 3e civ., 7 juillet 1982, n° 81-13.361

The power conferred by Article 109 TFEU on the Council to make any appropriate regulations for the application of Articles 107 and 108 TFEU does not prevent the Commission from adopting, within the context of its duty of surveillance, a directive on financial transparency between Member States and public undertakings in order to promote the effective application of the provisions relating to State aid to public undertakings.

CJEC, July 6, 1982, No 188-80

Le pouvoir que confère l'article 109 TFUE au Conseil de prendre tous règlements utiles en vue de l'application des articles 107 et 108 TFUE n'empêche pas la Commission d'adopter, dans le cadre de son devoir de surveillance, une directive relative à la transparence financière entre les Etats membres et les entreprises publiques afin de promouvoir l'application efficace des dispositions relatives aux aides d'Etats aux entreprises publiques.

CJCE, 6 juillet 1982, n° 188-80

Cass. 3e civ., 6 juillet 1982, n° 80-12.958

Cass. com., 5 juillet 1982

CE, 2 juillet 1982, n° 16692

Cass. com., 29 juin 1982, n° 80-14.160

Cass. 1re civ., 29 juin 1982, n° 81-12.803

Cass. 2e civ., 23 juin 1982, n° 79-17.094

Cass. 1re civ., 23 juin 1982, n° 81-11.447

Cass. 3e civ., 22 juin 1982, n° 81-10.168

National rules which prohibit the sale of silver-plated articles unless hallmarked as provided for in the national law and indicating the quantity of pure silver coating as well as the name of the manufacturer of the article have no necessary character in the light of consumer protection and fair trading, insofar as they lead to exclude articles the hallmarks of which, made in accordance with the law of another Member State, contain information which includes indications equivalent and intelligible to consumers of the Member State of importation.   

National rules which prohibit the sale of silver-plated articles unless hallmarked and indicating the quantity of pure silver coating as well as the name of the manufacturer of the article lead to the exclusion of articles the hallmarks of which made in accordance with the law of another Member State, in whatever form, contain information which includes indications equivalent and intelligible to consumers of the Member State of importation.

CJEC, June 22, 1982, No 220-81

Une réglementation nationale prohibant la vente d'ouvrages en métal argenté non revêtus des poinçons indiquant la charge d'argent fin déposée ainsi que le fabricant de l'ouvrage, conduit à exclure les ouvrages dont le poinçonnage effectué conformément à la législation d'un autre Etat membre, a, quelle qu'en soit la forme, un contenu informatif équivalant et compréhensible pour le consommateur de l'Etat d'importation.

Une réglementation nationale qui prohibe la vente d'ouvrages en métal argenté sans les poinçons imposés indiquant la charge d'argent fin déposée ainsi que le fabricant de l'ouvrage, n'est pas nécessaire à la protection des consommateurs et à la loyauté des transactions commerciales, dès lors qu'elle implique l'exclusion des ouvrages dont le poinçonnage, conforme à la législation d'un autre Etat membre, fournit une information équivalente et compréhensible pour le consommateur de l'Etat d'importation.

Décisions de justice rendues en 1982 - Page 5