L'acceptation d'une offre préalable de crédit ne constitue pas, en l'absence de délivrance au vendeur d'une autorisation de prélèvement bancaire, un commencement d'exécution du contrat conclu à la suite d'un démarchage.

Cass. crim., 22 mars 2005, n° 04-85.654

La baisse de résultats de l'agent, liée à son insuffisance de prospection, constitue une faute grave justifiant la perte de l'indemnité de clientèle.

Cass. com., 22 mars 2005, n° 01-17.718

Le modèle de vaisselle qui comporte des ressemblances avec un autre modèle tombé dans le domaine public, n'en constitue pas la copie servile.

Cass. com., 22 mars 2005, n° 03-17.699

Le licencié d'une marque, qui ne dispose pas personnellement d'un droit privatif sur le titre de propriété industrielle, est recevable à agir en concurrence déloyale et parasitaire, même si les éléments sur lesquels il fonde la demande sont les mêmes que ceux que le titulaire de la marque aurait pu opposer.

Cass. com., 22 mars 2005, n° 02-21.105

Cass. com., 22 mars 2005, n° 01-11.154

Cass. com., 22 mars 2005, n° 03-15.157

Cass. com., 22 mars 2005, n° 03-16.532

Le participant à une loterie publicitaire ne peut se méprendre sur l'aléa affectant l'attribution des lots lorsque le règlement fourni précise qu'aucun destinataire ne peut, à la seule lecture des documents, être certain d'être gagnant d'un des prix principaux.

CA Douai, 1re ch. sect. 1, 21 mars 2005, n° 04-01252

CA Orléans, ch. solennelle, 18 mars 2005, n° 04-01325

En raison de différences tenant à leur mode de financement, il existe un marché de la télévision à péage, qui dépend du nombre des abonnements recueillis, distinct de la télévision gratuite commerciale, qui dépend des recettes publicitaires.

La télévision à péage, financée par les abonnements, se distingue de la télévision gratuite commerciale, financée par les recettes publicitaires.

La pratique de remises de couplage qui procure un avantage au consommateur et n'a pas pour effet d'évincer le concurrent ne caractérise pas un abus de position dominante.

Une demande d'avis à une autorité administrative et l'avis subséquent de cette autorité constituent des actes interruptifs de prescription.

Les pratiques de remise de couplage anticoncurrentielles et de prédation se prescrivent, non pas à compter de la fin de la commercialisation de l'offre litigieuse, mais à partir de la fin de l'exécution du contrat en découlant.

Pratiques mises en œuvre par le groupe Canal Plus dans le secteur de la télévision à péage

Conseil Conc., 18 mars 2005, n° 05-D-13

EC, March 17, 2005, No M.3730

The priority rule precludes the EU institutions from enjoying an unjustifiable advantage over the other creditors who are not allowed to pursue their claims in proceedings before national courts, by having the opportunity, in their relationship with undertakings, to rely on their claims as part of proceedings brought before the EU judicature.

In the event of late notification to creditors under Article 40, Regulation No 1346/2000 does not provide for any repercussions on recognition of the insolvency proceedings in other Member States, subject to possible entitlement to compensation for harm caused by late notification.

Pursuant to Article 17(1) of Regulation No 1346/2000, the opening of main insolvency proceedings takes effect in the other Member States without the need for any notice to be given to creditors.

CJEC, 1st chamber, March 17, 2005, No C-294/02

A trade mark owner's inability, pursuant to Article 6(1)(c) of Directive No 2008/95, to prohibit a third party from using the trade mark where it is necessary to indicate the intended purpose of a product or service, does not make it necessary to determine whether or not that stated intended purpose falls within the scope of its application.

Use of the trade mark does not comply with honest practices in industrial or commercial matters within the meaning of Article 6(1) of Directive No 2008/95, where it may give the impression that there is a commercial connection between the third party and the trade mark proprietor or where it affects the value of the trade mark by taking unfair advantage of its distinctive character or repute.

Use of the trade mark by a third party is necessary in order to indicate the intended purpose of a product within the meaning of Article 6(1)(c) of Directive No 2008/95, where such use constitutes in practice the only means of providing the public with comprehensible and complete information on that intended purpose to preserve the undistorted system of competition in the market for that product.

Use of the trade mark does not comply with honest practices in industrial or commercial matters within the meaning of Article 6(1)(c) of Directive No 2008/95, where it discredits or denigrates that mark or where the third party presents its products as an imitation or replica of the product bearding the trade mark of which it is not the owner.

The fact that a third party uses a trade mark of which it is not the owner in order to indicate the intended purpose of its product does not necessarily mean that it is presenting that product as being of the same quality as, or having equivalent properties to those of the product bearing that trade mark.

Where a third party using a trade mark of which it is not the owner markets not only a spare part or an accessory, but also the product itself with which the spare part or accessory is intended to be used, such use falls within the scope of Article 6(1)(c) of Directive No 2008/95 insofar as it is necessary to indicate the intended purpose of the product marketed by the latter and is made in accordance with honest practices in industrial and commercial matters.

Use of the trade mark by a third party is necessary in order to indicate the intended purpose of a product within the meaning of Article 6(1)(c) of Directive No 2008/95, where such use in practice constitutes the only means of providing the public with comprehensible and complete information on that intended purpose to preserve the undistorted system of competition in the market for that product.

CJEC, 3rd chamber, March 17, 2005, No C-228/03

The Council's position on a proposal for a regulation imposing a definitive anti-dumping duty on imports, which is apparent from a press release which gives, as the sole ground for rejecting that proposal, the lack of a simple majority in favor of that proposal, should be annulled on the ground of the Council's failure to state reasons.

The press release of the Council of the European Union which states that the written procedure relating to the imposition of a definitive anti-dumping duty has ended negatively constitutes, upon the expiry of the time-period laid down to end the investigation, an implied rejection of the Commission's proposal to impose a definitive duty likely to be subject to an action for annulment.

CFI, 4th chamber, March 17, 2005, No T-195/98

The Council's position, on a proposal for a regulation imposing definitive anti-dumping duties on imports, which results from a press release where the only reason for the rejection is the lack of a majority in favor of that proposal, must be annulled for failure to state reasons.

The press release of the Council of the European Union which states that the written procedure relating to the imposition of a definitive anti-dumping has ended negatively constitutes, at the end of the time-period prescribed to conclude the investigation, an implied rejection of the Commission's proposal for imposing a definitive duty, likely to be subject to an action for annulment.

CFI, 4th chamber, March 17, 2005, No T-192/98

CFI, 4th chamber, March 17, 2005, No T-177/00

La prise de position du Conseil, sur une proposition de règlement instituant un droit antidumping définitif sur des importations, qui ressort d'un communiqué de presse où le seul motif de rejet consiste en l'absence d'une majorité simple en faveur de cette proposition, doit être annulée pour défaut de motivation [NDLR : depuis l'adoption du règlement 2016-1036, le Conseil ne dispose plus de compétence d'exécution en matière de droits antidumping].

Le communiqué de presse du Conseil qui indique que la procédure écrite concernant l'institution d'un droit antidumping définitif s'est conclue de manière négative constitue, à l'expiration du délai imparti pour terminer l'enquête, un rejet implicite de la proposition de la Commission d'instituer un droit définitif, susceptible de faire l'objet d'un recours en annulation [NDLR : depuis l'adoption du règlement 2016-1036, le Conseil ne dispose plus de compétence d'exécution en matière de droits antidumping].

TPICE, 4e ch. élargie, 17 mars 2005, n° T-195/98

TPICE, 4e ch. élargie, 17 mars 2005, n° T-192/98

Le communiqué de presse du Conseil de l'Union européenne qui indique que la procédure écrite concernant l'institution d'un droit antidumping définitif s'est conclue de manière négative constitue, à l'expiration du délai imparti pour terminer l'enquête, un rejet implicite de la proposition de la Commission d'instituer un droit définitif, susceptible de faire l'objet d'un recours en annulation [NDLR : depuis l'adoption du règlement 2016-1036, le Conseil ne dispose plus de compétence d'exécution en matière de droits antidumping].

TPICE, 4e ch. élargie, 17 mars 2005, n° T-177/00

Le sous-acquéreur dispose d'une action directe en garantie de vices cachés contre le vendeur originaire, à raison des défauts de la chose la rendant impropre à sa destination, qui ne peut être cumulée avec une action en responsabilité délictuelle, en vertu du principe du non-cumul des responsabilités.

CA Rennes, 1re ch. B, 17 mars 2005, n° 03-07815

La règle de priorité fait obstacle à ce que les institutions européennes bénéficient d'un avantage injustifiable par rapport aux autres créanciers, qui ne sont pas admis à engager des poursuites devant les juridictions nationales, en ayant la possibilité, dans leurs rapports avec les entreprises, de faire valoir leurs créances dans le cadre de procédures portées devant les juridictions européennes.

En cas de notification tardive faite aux créanciers, le règlement ne prévoit aucune conséquence sur la reconnaissance de la procédure d'insolvabilité dans les autres Etats membres, sous réserve d'un droit éventuel à la compensation de tout dommage causé par une notification tardive.

En vertu de l'article 20, paragraphe 1er, du règlement 2015-848 (ancien art. 17, paragraphe 1, du règlement 1346-2000), l'ouverture d'une procédure d'insolvabilité principale produit des effets dans les autres États membres sans qu'une quelconque notification ou publicité faite aux créanciers soit nécessaire.

CJCE, 1re ch., 17 mars 2005, n° C-294/02

L'engagement d'intégrer les quotidiens gratuits d'information générale dans l'étude de mesure d'audience de référence, qui leur permet d'être pris en considération par les professionnels de la publicité, répond aux préoccupations de concurrence exprimées dans le rapport préliminaire.

Pratiques mises en œuvre sur le marché de la mesure d'audience dans le secteur de la presse quotidienne nationale et sur le marché connexe de la publicité dans ce secteur

Conseil Conc., 17 mars 2005, n° 05-D-12

Cass. 2e civ., 17 mars 2005, n° 02-14.514

L'usage de la marque par un tiers est nécessaire pour indiquer la destination d'un produit au sens de l'article [14, paragraphe 1, c), de la directive 2015-2436], lorsqu'il constitue, en pratique, le seul moyen pour fournir au public une information compréhensible et complète sur cette destination afin de préserver le système de concurrence non faussé sur le marché de ce produit.

Lorsqu'un tiers utilise une marque dont il n'est pas le titulaire pour commercialiser non seulement une pièce détachée ou un accessoire, mais aussi le produit même avec lequel l'utilisation de la pièce détachée ou de l'accessoire est prévue, son usage relève du champ d'application de l'article [14, paragraphe 1, c), de la directive 2015-2436] dès lors qu'il est nécessaire pour indiquer la destination du produit commercialisé et sa conformité aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale.

Le fait qu'un tiers utilise la marque dont il n'est pas le titulaire afin d'indiquer la destination de son produit ne signifie pas nécessairement qu'il présente celui-ci comme étant d'une qualité égale ou comme ayant des caractéristiques équivalentes à celles du produit revêtu de ladite marque.

L'usage de la marque n'est pas conforme aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale au sens de l'article [14, paragraphe 1, c), de la directive 2015-2436], lorsqu'il entraîne le discrédit ou le dénigrement de cette marque ou lorsque le tiers présente son produit comme une imitation ou une reproduction du produit revêtue de la marque dont il n'est pas le titulaire.

L'usage de la marque n'est pas conforme aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale au sens de l'article [14, paragraphe 1, de la directive 2015-2436], lorsqu'il donne l'impression qu'il existe un lien commercial entre le tiers et le titulaire de la marque ou lorsqu'il affecte la valeur de la marque en tirant indûment profit de son caractère distinctif ou de sa renommée.

L'impossibilité pour le titulaire de la marque, prévue à l'article [14, paragraphe 1, c), de la directive 2015-2436], d'interdire à un tiers l'usage de la marque lorsqu'elle est nécessaire pour indiquer la destination d'un produit ou d'un service, n'implique pas de déterminer si cette destination donnée d'un produit entre ou non dans son champ d'application.

CJCE, 3e ch., 17 mars 2005, n° C-228/03

Cass. soc., 16 mars 2005, n° 02-47.533

La diffusion, avant celle du générique de fin de l'œuvre en cours, d'une liaison en duplex avec le plateau d'une émission suivante, afin d'informer le téléspectateur du contenu de celle-ci et de l'inciter à ne pas quitter la chaîne, ne constitue pas une interruption publicitaire de l'œuvre au sens de la loi du 30 septembre 1986.

L'insertion d'un bandeau déroulant au sein d'une œuvre audiovisuelle, destiné à promouvoir un programme à venir de la même chaîne, constitue une interruption de l'œuvre prohibée par l'article 73 de la loi du 30 septembre 1986, dès lors qu'il ne s'agit pas d'une interruption publicitaire au sens de cette loi.

CE, 5e et 4e sous-sect. réunies, 16 mars 2005, n° 265922

Where an undertaking, to which the branch concerned by an aid measure has been transferred after a restructuring of the group to which it belongs, is regarded as forming with that group a single economic unit, that group must be considered as beneficiary of the aid.

An aid which supports a district heating project affects trade between Member States insofar as that type of heating replaces individual heating which uses other energy sources  traded among Member States and the recipient undertakings are active in the areas of energy and electricity production which are subject to trade between Member States.

Concerning State aid that Italy (Regione Lazio) intends to grant for the reduction of greenhouse gas emissions

EC, March 16, 2005, No 2006-598

Lorsqu'une société, à laquelle la branche concernée par une mesure d'aide a été transférée à l'issue d'une restructuration du groupe auquel elle appartient, est considérée comme formant avec ce groupe une seule unité économique, ce dernier est réputé bénéficiaire de l'aide.

Une aide financant un projet de chauffage urbain affecte le commerce entre Etats membres dès lors que ce type de chauffage remplace le chauffage individuel alimenté par d'autres sources d'énergie qui font l'objet d'échanges entre les Etats membres et que les entreprises bénéficiaires sont actives dans les secteurs de l'énergie et de la production d'électricité qui font l'objet d'un commerce entre Etats membres.

Concernant l'aide d'État que l'Italie - région du Latium - entend mettre en œuvre en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Décisions de justice rendues en 2005 - Page 46