Cass. 3e civ., 2 octobre 1974, n° 73-11.481

Cass. 1re civ., 2 octobre 1974, n° 73-12.965

An agreement between two associations of undertakings constitutes an agreement between undertakings within the meaning of Article 101 TFEU when their provisions bind the undertakings directly and are effectively applied by them.

An agreement between citrus fruit wholesalers and importers which causes a major concentration of demand in respect to a retail auction market does not meet the condition for an exemption under Article 101(3) TFEU, in so far as it eliminates direct competition on the national market  or makes it more difficult for a substantial part of the supply of these products by sellers established in other Member States.

Advantages gained thanks to a system of auctions implemented by wholesale and importer associations in terms of reductions in transport and marketing costs are not sufficient to justify a prohibition on participants to sell otherwise than by auction, when the system is excessively rigid and causes a lower quality of product and delivery delays.

EC, July 25, 1974, No 74-433

Un accord conclu entre deux associations d'entreprises constitue un accord entre entreprises au sens de l'article 101 TFUE lorsque ses dispositions lient directement ces entreprises et sont effectivement appliquées par elles.

Un accord entre grossistes et importateurs d'agrumes qui provoque une importante concentration de la demande auprès d'une foire de ventes aux enchères particulière ne remplit pas les conditions de l'exemption de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, dans la mesure où il élimine ou rend plus difficile la concurrence directe sur le marché national d'une partie substantielle de l'offre de ces produits de la part des vendeurs établis dans les autres Etats membres.

Les avantages obtenus, grâce à un système de ventes aux enchères mis en place par des associations de grossistes et d'importateurs, en termes de diminution des frais de transport et de commercialisation des marchandises ne suffisent pas à justifier l'interdiction faite aux participants d'utiliser d'autres canaux de vente lorsque le système présente une rigidité excessive qui nuit notamment à la qualité des produits et aux délais de livraison.

CCE, 25 juillet 1974, n° 74-433

EC, July 24, 1974, No 74/432

CCE, 24 juillet 1974, n° 74/432

A price agreement which extends to the entire territory of a Member State necessarily affects trade between Member States.

The circular of a grouping of manufacturers which prohibits retailers from displaying and advertising prices inferior to imposed prices has the same effects as a practice of imposed prices insofar as it allows all parties to foresee what pricing policy will be adopted by its competitors with a reasonable degree of certainty.

A trader's debts towards a member of a grouping of manufacturers or the infringement of the general conditions of sale and prices imposed by the latter does not justify the collective boycott of that trader by the other members of the grouping.

The prohibition to display and advertise prices inferior to imposed prices, addressed by a grouping of manufacturers to its dealers has the same effects as a practice of imposed prices insofar as it allows all parties to foresee what pricing policy will be adopted by its competitors with a reasonable degree of certainty.

A circular of a grouping of manufacturers integrated in the manufacturer/buyer contracts which only takes the complementary purchases carried out with the members of the grouping into consideration in the calculation of the ratio of a cooperation discount, leads to a different treatment of commercial partners for equivalent transactions contrary to Article 101 TFEU.

EC, July 23, 1974, No 74-431

L'interdiction d'afficher et d'annoncer des prix inférieurs aux prix imposés par un groupement de fabricants à ses revendeurs a les mêmes effets qu'une pratique de prix imposés dans la mesure où elle permet à tous les participants de prévoir avec un degré raisonnable de certitude quelle sera la politique de prix poursuivie par leurs concurrents.

La circulaire d'un groupement de fabricants intégrée aux contrats fabricant/acheteur qui ne prend en considération, dans le calcul du taux d'une remise de coopération que les achats supplémentaires effectués auprès de membres du groupement entraîne un traitement discriminatoire contraire à l'article 101 TFUE.

Une entente portant sur les prix de produits qui s'étend à l'ensemble du territoire d'un État membre affecte nécessairement le commerce entre Etats membres.

Les dettes d'un négociant auprès du membre d'un groupement de fabricants ou le non-respect des conditions générales de vente et prix imposés par ce dernier ne sauraient justifier le boycottage collectif dont il fait l'objet de la part des autres membres.

CCE, 23 juillet 1974, n° 74-431

Cass. 3e civ., 22 juillet 1974, n° 74-12.709

Cass. com., 17 juillet 1974, n° 73-12.259

Cass. 3e civ., 16 juillet 1974, n° 73-11.275

Cass. 3e civ., 16 juillet 1974, n° 73-11.375

Cass. 3e civ., 16 juillet 1974, n° 73-11.795

Formalities required by a Member State for the purpose of proving the origin of a product which only direct importers are really in a position to satisfy without facing serious difficulties, characterize arbitrary discrimination or a disguised restriction of trade between Member States.

All trading rules enacted by Member States which are capable of hindering, directly or indirectly, actually or potentially, trade between Member States are to be considered as measures having an effect equivalent to quantitative restrictions.

An exclusive distribution agreement is anticompetitive if it impedes the import of products from other Member States in the protected area by persons other than the distributor, thanks to the combination of the agreement and the effects of State legislation, requiring exclusively one type of proof of authenticity.

CJEC, July 11, 1974, No 8-74

Un contrat de distribution exclusive présente un caractère anticoncurrentiel lorsqu'il fait obstacle à l'importation de produits d'autres Etats membres dans la zone protégée, par des personnes autres que le concessionnaire, grâce à la combinaison de l'accord avec les effets d'une législation nationale, exigeant exclusivement un certain moyen de preuve d'authenticité.

Les formalités exigées par un Etat membre pour justifier de l'origine d'un produit, auxquelles les importateurs directs seraient pratiquement seuls en mesure de satisfaire sans se heurter à de sérieuses difficultés, caractérisent une discrimination arbitraire ou une restriction déguisée dans le commerce entre Etats membres.

Toute réglementation commerciale des Etats membres susceptible d'entraver directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le commerce entre États membres constitue une mesure d'effet équivalent à des restrictions quantitatives.

CJCE, 11 juillet 1974, n° 8-74

Cass. 2e civ., 11 juillet 1974, n° 73-11.672

Le tribunal de commerce est compétent lorsque le différend entre le gérant salarié de station-service et son fournisseur concerne non pas la réglementation du travail ou les conditions de travail, mais les modalités commerciales d'exploitation telles que le paiement de fournitures.

Cass. soc., 9 juillet 1974, n° 73-11.650

Cass. com., 9 juillet 1974, n° 73-11.450

Cass. crim., 4 juillet 1974, n° 73-93.144

Cass. 3e civ., 3 juillet 1974, n° 73-10.776

The principle of free movement of goods prevents the holder of a trade-mark right from relying upon the exclusiveness of that right with a view to prohibiting the importation of goods legally produced in another Member State under an identical trade mark having the same origin.

The principle of the free movement of goods prevents the holder of a trade mark from invoking its exclusive right in order to stop the importation of goods legally manufactured in another Member State under an identical trade mark when they have the same origin.

Although in the absence of a legal, financial, technical or economic link between the two holders of the same trade mark, the application of Article 101 TFEU is excluded, their respective rights may be examined by reference to the principle of the free movement of goods.

CJEC, July 3, 1974, No 192-73

Le principe de libre circulation des marchandises s'oppose à ce que le titulaire d'un droit de marque invoque son exclusivité afin d'interdire l'importation de marchandises légalement produites dans un autre Etat membre sous une marque identique, dès lors que celles-ci ont une origine commune.

Le principe de libre circulation des marchandises s'oppose à ce que le titulaire d'un droit de marque invoque son exclusivité afin d'interdire l'importation de marchandises légalement produites dans un autre État membre sous une marque identique, dès lors que les marques ont une origine commune.

Si en l'absence de lien juridique, financier, technique ou économique entre les deux titulaires d'une même marque, l'application de l'article 101 TFUE est exclue, leurs droits respectifs peuvent être examinés au regard du principe de libre circulation des marchandises.

CJCE, 3 juillet 1974, n° 192-73

Cass. crim., 3 juillet 1974, n° 73-92.987

The reduction of social charges devolving upon employers in a specific industrial sector constitutes State aid insofar as it exempts them partially from financial charges arising from the normal application of the general social security system, without there being any justification for this exemption on the basis of the nature or general scheme of this system.

The reduction of social charges devolving upon employers in a specific sector constitutes State aid even if the loss of revenue is offset by the compulsory contributions paid to the unemployment insurance fund insofar as these contributions are managed and apportioned in accordance with the provisions of the legislation.

Neither the fiscal nature nor the intended social aim of a measure can suffice to shield it from the application of Article 107 TFEU, where State intervention is defined in relation to its effects.

CJEC, July 2, 1974, No 173-73

Le dégrèvement des charges sociales incombant aux employeurs d'un secteur particulier constitue une aide d'Etat même si la perte de recettes est compensée par les contributions obligatoires versées au titre de l'assurance chômage dans la mesure où ces contributions sont gérées et font l'objet d'une répartition particulière prévue par la législation.

Ni le caractère fiscal ni le but social éventuels d'une mesure ne suffisent à l'exclure du champ d'application de l'article 107 TFUE, dès lors que l'intervention de l'Etat est appréciée en fonction de ses effets.

Le dégrèvement des charges sociales incombant aux employeurs d'un secteur industriel particulier constitue une aide d'Etat dans la mesure où il les exempte partiellement des charges pécuniaires découlant de l'application normale du système général de prévoyance sociale, sans que cette exemption se justifie par la nature ou l'économie de ce système.

CJCE, 2 juillet 1974, n° 173-73

Cass. 2e civ., 26 juin 1974, n° 73-11.080

Since the expiry of the transitional period, the provisions of Article 49 TFEU, which lay down that freedom of establishment is to be achieved by imposing an obligation to attain a precise result, the fulfilment of which had to be made easier by, but not made dependent upon, the implementation of a programme of progressive measures, are of direct application, whether the required directives have been adopted or not.

The most typical activities of the profession of lawyer, such as consultation and legal assistance or representation and the defence of parties in court, is not connected with the exercise of official authority within the meaning of Article 51 TFEU.

CJEC, June 21, 1974, No 2-74

Depuis l'expiration de la période de transition, les dispositions de l'article 49 TFUE relatives à la liberté d'établissement qui imposent une obligation de résultat précise, dont l'exécution devait être facilitée, mais non conditionnée, par la mise en œuvre d'un programme de mesures progressives, sont d'application directe, que les directives prévues aient été ou non adoptées. 

Les activités de la profession d'avocat, telles que la consultation et l'assistance juridique ou la représentation et la défense des parties en justice, ne participent pas à l'exercice de l'autorité publique au sens de l'article 51 TFUE.

Décisions de justice rendues en 1974 - Page 3