Cass. 3e civ., 19 octobre 1976, n° 75-11.988

A judgment given in an action between a public authority and a person governed by private law may fall outside the scope of Regulation No 1215/2012 (Brussels I recast) where the public authority has acted in the exercise of its powers.

A judgment given in an action between a public authority and a person governed by private law may fall within the scope of Regulation No 1215/2012 (Brussels I recast), unless the public authority has acted in the exercise of its powers.

The concept of civil and commercial matter must be assessed independently with regard to the objectives and scheme of Regulation No 1215/2012 (Brussels I recast) and to the general principles which stem from the corpus of the national legal systems.

CJEC, October 14, 1976, No 29-76

Une décision rendue dans un litige opposant une autorité publique à une personne privée, doit être exclue du champ d'application du règlement Bruxelles (I) bis lorsque l'autorité publique a agi dans l'exercice de la puissance publique.

Une décision rendue dans un litige opposant une autorité publique à une personne de droit privé, peut entrer dans le champ d'application du règlement Bruxelles (I) bis, sauf si l'autorité publique a agi dans l'exercice de la puissance publique.

La notion de matière civile et commerciale doit être appréciée de manière autonome, au regard des objectifs et du système du règlement Bruxelles (I) bis, ainsi que des principes généraux qui se dégagent de l'ensemble des systèmes de droit nationaux.

CJCE, 14 octobre 1976, n° 29-76

Cass. 3e civ., 13 octobre 1976, n° 75-13.626

Cass. 3e civ., 12 octobre 1976, n° 75-11.063

Cass. 3e civ., 12 octobre 1976, n° 74-13.864

Cass. com., 12 octobre 1976, n° 75-12.039

Cass. crim., 7 octobre 1976, n° 75-92.246

The word 'obligation' in Article 7(1) of Regulation No 1215/2012 (formerly Article 5(1) of Regulation No 44/2001) refers to the contractual obligation forming the basis of the legal proceedings.

In the case of actions for payment of compensation by way of damages, it is for the national court to ascertain whether, under the law applicable to the contract, the compensation sought penalizes the non-performance of a contractual obligation or whether it is based on an independent contractual obligation.

An establishment subject to the control or to the direction of its parent company is an agency or a branch within the meaning of Article 7(5) of Regulation 1215/2012 (formerly Article 5(5) of Brussels I).

In disputes concerning the consequences of the infringement by the grantor of a contract conferring an exclusive concession, such as the payment of damages or the dissolution of the contract, the obligation to which reference must be made for the purposes of applying Article 7(1)(a) of Regulation No 1215/2012 (Brussels I recast), is that which the contract imposes on the grantor and its non-performance can be relied upon by the grantee in support of the application for damages or for the dissolution of the contract.

The grantee of an exclusive sales concession cannot be regarded as being at the head of a branch, an agency or an establishment of the grantor where it is not subject either to the control or to the direction of that grantor.

The court having jurisdiction to hear a case in matters relating to a contract is determined by the law which governs the obligation in dispute, which is the law of the place of performance of the obligation forming the basis of the legal proceedings.

In disputes concerning the consequences of the infringement by the grantor of a contract conferring an exclusive concession, such as the payment of damages or the dissolution of the contract, the obligation to which reference must be made for the purposes of applying Article 5(1)(a) of Brussels Regulation (I), is that which the contract imposes on the grantor and its non-performance can be relied upon by the grantee in support of the application for damages or for the dissolution of the contract.

CJEC, October 6, 1976, No 14-76

The place of performance of the obligation in question is to be determined in accordance with the law which governs the obligation at issue according to the rules of conflict of laws of the court before which the matter is brought.

CJEC, October 6, 1976, No 12-76

Cass. crim., 6 octobre 1976, n° 75-91.774

Dans un litige portant sur les conséquences de la violation par le concédant d'un contrat de concession exclusive, telles que le paiement de dommages et intérêts ou la résolution du contrat, l'obligation de référence aux fins de l'application de l'article 7, point 1, a) du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 5, point 1, a) du règlement 44-2001), est l'obligation découlant du contrat, à la charge du concédant dont l'inexécution est invoquée pour justifier la demande.

Le terme "obligation" visé à l'article 7, paragraphe 1, du règlement 1215-2012 (ancien article 5, paragraphe 1, sous b), premier tiret du règlement 44-2001) vise l'obligation contractuelle qui sert de base à l'action judiciaire.

Il incombe à la juridiction nationale saisie d'une action en paiement d'indemnités compensatoires de vérifier si, d'après le droit applicable au contrat, l'indemnité demandée sanctionne l'inexécution d'une obligation contractuelle, ou si elle a pour fondement une obligation contractuelle autonome.

Un établissement soumis à la direction et au contrôle de sa maison mère constitue une agence ou une succursale au sens de l'article 7, paragraphe 5, du règlement 1215-2012 (ancien article 5, paragraphe 5, du règlement 44-2001).

Dans un litige portant sur les conséquences de la violation par le concédant d'un contrat de concession exclusive, telles que le paiement de dommages et intérêts ou la résolution du contrat, l'obligation de référence au sens de l'article 7, paragraphe 1, a) du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 5, paragraphe 1, a) du règlement 44-2001), est l'obligation découlant du contrat, à la charge du concédant, et dont l'inexécution est invoquée pour justifier la demande de dommages et intérêts ou de résolution du contrat.

Le concessionnaire d'une exclusivité de vente ne peut être considéré comme étant à la tête d'une succursale, d'une agence ou d'un établissement de son concédant, lorsqu'il n'est soumis ni à son contrôle, ni à sa direction.

La juridiction compétente pour trancher un litige en matière contractuelle est déterminée par la loi qui régit l'obligation litigieuse, qui est celle du lieu d'exécution de l'obligation servant de base à l'action judiciaire.

CJCE, 6 octobre 1976, n° 14-76

La détermination du lieu où l'obligation a été ou doit être exécutée doit s'effectuer conformément à la loi qui régit l'obligation litigieuse, selon les règles de conflit de la juridiction saisie.

CJCE, 6 octobre 1976, n° 12-76

Cass. 1re civ., 6 octobre 1976, n° 74-13.782

Cass. crim., 5 octobre 1976, n° 76-91.190

Cass. com., 4 octobre 1976, n° 75-11.664

A circular, advocating a ban on delivery, which came from a grouping of professional associations created by decree constitutes a decision of an association of undertakings under Article 101 TFEU insofar as it goes beyond the framework of its objectives on quality control referred to by this decree, regardless that a Government representative was present at the deliberations and endorsed the adoption of the decision.

A circular, advocating a ban on delivery, which came from a grouping of professional associations constitutes a decision of an association of undertakings, regardless that a Government representative was present at the deliberations and endorsed the adoption of the decision.

EC, July 26, 1976, No 76-684

A contractual non-compete clause imposed on the seller of an undertaking can be justified when not only the material assets of the undertaking are sold, but also its goodwill and clientele.

A non-compete clause exceeds what is necessary to guarantee the takeover of an undertaking when it also covers non-commercialized research and development.

EC, July 26, 1976, No 76-743

La circulaire préconisant une interdiction de livrer émanant d'un groupement d'associations professionnelles créé par décret constitue une décision d'association d'entreprises au sens de l'article 101 TFUE dans la mesure où elle déborde le cadre de ses objectifs de contrôle de qualité visés par ce décret, peu importe qu'un commissaire du gouvernement ait assisté aux délibérations et donné son acquiescement lors de l'adoption de la décision.

Il importe peu qu'un commissaire du Gouvernement ait assisté aux délibérations et donné son acquiescement lors de l'adoption de la décision d'interdiction de livrer prise par un groupement d'associations professionnelles, qui constitue une décision d'association d'entreprises.

CCE, 26 juillet 1976, n° 76-684

Une obligation contractuelle de non-concurrence imposée au cédant d'une entreprise peut être justifiée lorsque sont cédés non seulement les biens corporels mais aussi l'achalandage et la clientèle de l'entreprise.

Une obligation de non-concurrence va bien au-delà de ce qui est nécessaire pour garantir le transfert à l'acquéreur de toute la valeur commerciale de l'entreprise cédée, lorsqu'elle vise également la recherche et le développement non commercialisés.

CCE, 26 juillet 1976, n° 76-743

Cass. 1re civ., 21 juillet 1976, n° 75-12.877

Cass. com., 20 juillet 1976, n° 74-11.283

Cass. 3e civ., 20 juillet 1976, n° 75-10.974

Cass. 3e civ., 20 juillet 1976, n° 75-10.887

Cass. 2e civ., 16 juillet 1976, n° 75-12.260

Cass. 2e civ., 16 juillet 1976, n° 75-11.208

The activities of professional or semi-professional football players constitute an economic activity within the meaning of Article [3 TEU] where they are in gainful employment or provide a remunerated service.

Rules or national practices, even those adopted by a sporting organization, which limit the right to take part in football matches as professional or semi-professional players solely to nationals of the Member State concerned, are contrary to Articles 18, 45 to 48 and 49 to 62 TFEU unless such rules or practice exclude foreign players from participation in certain matches for reasons which are not of an economic nature.

Rules or national practice, even adopted by a sporting organization, which limit the right to take part in football matches as professional or semi-professional players solely to the nationals of the Member State concerned, are contrary to Articles 18, 56 to 62 TFEU unless such rules or practice exclude foreign players from participation in certain matches for reasons which are not of an economic nature.

The provisions of Articles 18, 45 and 56 TFEU, which are mandatory in nature, must be taken into account by the national court in judging the validity or the effects of a provision inserted in the rules of a sporting organization.

CJEC, July 14, 1976, No 13-76

Une réglementation ou pratique nationale, même édictée par une organisation sportive qui réserve aux seuls ressortissants de l'Etat membre concerné le droit de participer, en tant que joueurs professionnels ou semi-professionnels, à des rencontres de football, est contraire aux articles 18, 45 à 48 et 49 à 62 TFUE à moins qu'il ne s'agisse d'une réglementation ou pratique excluant les joueurs étrangers de la participation à certaines rencontres pour des motifs non économiques.

L'activité de joueurs professionnels ou semi-professionnels de football constitue une activité économique au sens de l'article 2 CE [abrogé et remplacé par l'article 3 UE], qu'ils exercent une activité salariée ou effectuent des prestations de services rémunérées.

Une réglementation ou pratique nationale, même édictée par une organisation sportive, réservant aux seuls ressortissants de l'Etat membre concerné le droit de participer, en tant que joueurs professionnels ou semi-professionnels, à des rencontres de football, est contraire aux articles 18 et 56 à 62 TFUE à moins qu'il ne s'agisse d'une réglementation ou pratique excluant les joueurs étrangers de la participation à certaines rencontres pour des motifs non économiques.

Les dispositions des articles 18, 45 et 56 TFUE, qui ont un caractère impératif, doivent être prises en considération par le juge national pour apprécier la validité ou les effets d'une disposition insérée dans le règlement d'une organisation sportive.

Décisions de justice rendues en 1976 - Page 3