Cass. crim., 16 juillet 1997, n° 97-82.539

Cass. 1re civ., 16 juillet 1997, n° 95-17.163

The privatization of an undertaking not by stock-exchange flotation but by trade sale is presumed to be carried out under market conditions if a number of conditions are fulfilled, such as the tender being open to all comers - transparent and not conditional on the performance of other acts, the requirement that bidders be given enough time and information and that the sale be to the highest bidder. 

Financial support which facilitates the privatization of undertakings may not as such benefit from a derogation from the basic principle of incompatibility of State aid with the internal market as laid down in Article 107(1) TFEU.

Concerning financial aid granted to Lloyd Triestino Società di Navigazione SpA and Italia di Navigazione SpA

EC, July 15, 1997, No 98-234

Une aide financière facilitant la privatisation d'entreprises ne peut en tant que telle bénéficier d'une dérogation au principe de base de l'incompatibilité de l'aide d'État avec le marché intérieur énoncé à l'article 107, paragraphe 1, TFUE.

La privatisation d'une entreprise non par émission d'actions en bourse mais par vente de gré à gré, est présumée se faire aux conditions du marché si certaines conditions sont remplies telles que le recours à un appel d'offres ouvert, transparent et inconditionnel, un délai et des informations suffisants laissés aux candidats et une vente au plus offrant. 

Concernant l'aide financière accordée à " Lloyd Triestino Societâ di Navigazione SpA " et " Italia di Navigazione SpA "

CCE, 15 juillet 1997, n° 98-234

According to the private investor principle, the capital injection from public funds is considered as aid where the private shareholders do not participate in the operation in proportion to their number of shares, in conditions identical to those for the public investor and if their holding has no real economic significance (10%).

The capital injection from public funds is considered as aid where the private shareholders do not participate in the operation in proportion to their number of shares in conditions identical to those for the public investor and if their holding has no real economic significance (10%).

EC, July 15, 1997, No 97-789

L'apport de capitaux sur fonds publics constitue une aide si les actionnaires privés ne participent pas à l'opération proportionnellement au nombre de leurs actions dans des conditions identiques à l'investisseur public et si la part qu'ils détiennent n'a pas de signification économique réelle (10 %).

Selon le principe de l'investisseur privé, l'apport de capitaux sur fonds publics constitue une aide si les actionnaires privés ne participent pas à l'opération proportionnellement au nombre de leurs actions dans des conditions identiques à l'investisseur public et si la part qu'ils détiennent (10 %) n'a pas de signification économique réelle.

Recapitalisation de la compagnie Alitalia

CCE, 15 juillet 1997, n° 97-789

Compte tenu, notamment, du prévisible développement de la concurrence des marques de distributeurs, la concentration qui aboutit à la détention d'une part de marché cumulée de 55 %, n'est pas de nature à restreindre la concurrence.

L'opération au terme de laquelle la nouvelle entité représentera 55 % des ventes en valeur peut être autorisée, dès lors qu'elle demeure confrontée à des concurrents appartenant à des groupes industriels internationaux avec des marques notoires, dont l'un détient des parts de marché substantielles en France.

Ministre de l’Économie, 15 juillet 1997, n° ECOC9710281Y

Il n'y a pas dénigrement lorsqu'une entreprise avertit dans leur intérêt les clients d'une société tierce du changement de situation sociale de cette dernière.

En l'absence de manœuvres déloyales, le fait de débaucher les salariés du concurrent n'est pas fautif.

CA Douai, 2e ch., 15 juillet 1997, n° 96-05862

CFI, 1st chamber, July 14, 1997, No T-81/95

CFI, 5th chamber, July 11, 1997, No T-267/94

The proposal to terminate the anti-dumping proceeding made by the Commission to the Advisory Committee and to the Council - an intermediate measure which is intended to prepare the final decision to terminate the anti-dumping proceeding - is not an act against which an action may be brought. 

CFI, 3rd chamber, July 10, 1997, No T-212/95

Retroactive application in full of the measures implementing a directive enables the harmful consequences of the failure to transpose that directive within the prescribed period to be remedied, provided that the directive has been properly transposed and that the reparation of the damage suffered by the individual is appropriate.

CJEC, 5th chamber, July 10, 1997, No C-94/95

EU law does not preclude a Member State from requiring any action for reparation of the loss or damage sustained as a result of the belated transposition of a directive to be brought within a limitation period of one year from its transposition into national law, provided that that procedural requirement is not less favorable than procedural requirements in respect of similar action of a domestic nature.

CJEC, 5th chamber, July 10, 1997, No C-261/95

La proposition de clôture de la procédure antidumping adressée par la Commission au comité consultatif et au Conseil, mesure intermédiaire dont l'objectif est de préparer la décision finale de clôture de la procédure antidumping, ne constitue pas un acte susceptible de recours [NDLR : depuis l'adoption du règlement 2016-1036, le Conseil ne dispose plus de compétence d'exécution en matière de droits antidumping]. 

TPICE, 3e ch. élargie, 10 juillet 1997, n° T-212/95

L'application rétroactive et complète des mesures d'exécution d'une directive permet de remédier aux conséquences dommageables de sa transposition tardive, à condition que la directive ait été régulièrement transposée et que la réparation du préjudice subi par les particuliers soit adéquate. 

CJCE, 5e ch., 10 juillet 1997, n° C-94/95

Le droit européen ne s'oppose pas à ce qu'un État membre impose, pour l'introduction de tout recours tendant à la réparation du dommage subi du fait de la transposition tardive d'une directive, un délai de forclusion d'un an à compter de la transposition dans son ordre juridique interne, à condition que cette modalité procédurale ne soit pas moins favorable que celles qui concernent des recours similaires de nature interne.

CJCE, 5e ch., 10 juillet 1997, n° C-261/95

An undertaking that was not party to the proceedings may not rely on the authority of a judgment annulling a decision, even if it had participated in the concerted practice challenged by the applicant.

In the context of annulment proceedings, the General Court cannot be required to issue directions to other EU institutions.

The refusal to review a situation, with regard to a judgment annulling a decision given by the Court of Justice, is not a decision confirming the initial decision, but a new decision that may be subject to appeal.

CFI, 2nd chamber, extended composition, July 10, 1997, No T-227/95

Proceedings for a failure to act are deprived of their subject-matter when, between the initiation of the proceedings and the date the Court hands down its decision, the Commission has taken a position by addressing a notice detailing the reasons for the rejection of the complaint to the plaintiff.

CFI, 2nd chamber, extended composition, July 10, 1997, No T-38/96

A preferred supplier agreement for goods and services entered into between the joint venture and its parent companies cannot not be regarded as an ancillary restraint when it is not established that said agreement is objectively necessary for the commercial viability of the joint venture.

EC, July 10, 1997, No M.951

Un accord d'approvisionnement privilégié en biens et en services conclu entre l'entreprise commune et les sociétés mères ne peut être considéré comme une restriction accessoire lorsqu'il n'est pas établi qu'il est objectivement nécessaire à la viabilité commerciale de l'entreprise commune.

CCE, 10 juillet 1997, n° M.951

Un recours en carence est privé d'objet lorsque, entre l'introduction du recours et la date où le juge statue, la Commission a pris position en adressant au requérant une communication des motifs de rejet de la plainte.

TPICE, 2e ch. élargie, 10 juillet 1997, n° T-38/96

Le refus de réexaminer une situation, au regard d'un arrêt d'annulation rendu par la Cour de justice, constitue, non pas une décision confirmative de la décision initiale, mais une nouvelle décision susceptible de recours.

Dans le cadre d'un recours en annulation, il ne peut être demandé au juge européen d'adresser des injonctions aux autres institutions.

L'autorité d'un arrêt d'annulation ne peut bénéficier à une entreprise non partie au procès, même si elle a participé à la pratique concertée reprochée au requérant.

TPICE, 2e ch. élargie, 10 juillet 1997, n° T-227/95

se prononçant sur un différend entre la Compagnie générale de vidéocommunication et France Télécom

ART, 10 juillet 1997, n° 97−210

se prononçant sur un différend entre Paris TV Câble et France Télécom

ART, 10 juillet 1997, n° 97−209

Cass. crim., 10 juillet 1997, n° 96-83.208

The banking sector is a particularly sensitive area from the point of view of consumer protection, in the light of the harm which they could suffer through banking transactions effected by institutions not complying with the requirements relating to solvency or whose managers do not have the necessary professional qualifications or integrity.

Legislation of a Member State which requires a credit institution already authorized in another Member State to obtain an authorization in order to grant a mortgage loan to one of its nationals, restricts the freedom to provide services, unless that authorization is required of every person or company pursuing such an activity within its territory, is justified on grounds of public interest, such as consumer protection, and is objectively necessary.

Although the requirement of an authorization constitutes a restriction on the freedom to provide services, the requirement of a permanent establishment which is the very negation of that freedom can be accepted only if it constitutes a condition which is indispensable for attaining the objective pursued.

National legislation, which requires a credit institution already authorized in another Member State to obtain an authorization in order to be able to grant a mortgage loan to a person residing within its territory, restricts the freedom to provide services unless that authorization is required of every person or company pursuing such an activity within the territory of the Member State of destination or is justified on grounds of public interest, such as consumer protection and is objectively necessary, and unless the same result cannot be achieved by less restrictive rules.

CJEC, July 9, 1997, No C-222/95

Advertising broadcast for payment by a broadcaster established in one Member State for an advertiser established in another Member State constitutes provision of a service within the meaning of Article 56 TFEU.

Although the directive is opposed to Member States controlling the content of television broadcasts coming from other Member State when that prerogative falls to the national authorities of the broadcasting State, it does not preclude the application of the regulations allowing the receiving Member State to take measures against an advertiser, provided that those measures do not prevent the retransmission, as such, of television broadcasts.

The receiving Member State cannot apply national provisions specifically designed to control the content of television advertising with regard to minors, insofar as the directive sets out the conditions for such protection and to do so would involve a secondary control in addition to the control which the broadcasting Member State must carry out under the directive. 

The receiving Member State cannot apply provisions designed to control the content of television advertising with regard to minors where the "Television without Frontiers" EU directive specifically provides the conditions for such protection.

A national provision which entirely prohibits certain selling arrangements such as television advertising does not fall within the scope of application of Article 34 TFEU unless it affects in the same manner, in law and in fact, the marketing of domestic products and of those from other Member States.

CJEC, July 9, 1997, No C-34/95

La législation d'un Etat membre qui impose à un établissement de crédit, déjà agréé dans un autre État membre, d'obtenir un agrément pour pouvoir accorder un prêt hypothécaire à l'un de ses nationaux, restreint la liberté de prestation de services, à moins que cet agrément s'impose à toute personne ou à toute société exerçant l'activité en cause sur son territoire, soit justifié par des raisons liées à l'intérêt général telles que la protection des consommateurs et soit objectivement nécessaire. 

Si l'obligation d'obtenir un agrément constitue une restriction à la libre prestation des services, l'exigence d'un établissement stable qui est la négation même de cette liberté, ne peut être admise que si elle constitue une condition indispensable pour atteindre l'objectif recherché.

Le secteur bancaire constitue un domaine particulièrement sensible du point de vue de la protection des consommateurs contre le risque de préjudice qu'ils pourraient subir du fait d'opérations de banques effectuées par des établissements ne respectant pas les exigences relatives à la solvabilité ou dont les dirigeants ne posséderaient pas les qualifications professionnelles ou morales nécessaires.

La législation nationale qui impose à un établissement de crédit, déjà agréé dans un autre État membre, d'obtenir un agrément pour pouvoir accorder un prêt hypothécaire à une personne résidant sur son territoire, restreint la libre prestation de services à moins que cet agrément s'impose à toute personne ou à toute société exerçant une telle activité sur le territoire de l'État membre de destination, soit justifié par des raisons liées à l'intérêt général telles que la protection des consommateurs et soit objectivement nécessaire, le même résultat ne pouvant être obtenu par des règles moins contraignantes.

CJCE, 9 juillet 1997, n° C-222/95

Where a person other than the patentee has infringed the patent laws of a Member State by submitting samples of a medicinal product manufactured in accordance with a patented process to the authority competent for issuing marketing authorizations and has thereby obtained the authorization sought, an order of a national court prohibiting the infringer from marketing such a product for a specified period following expiry of the patent in order to prevent him from deriving any unfair profit from his infringement, constitutes a justified sanction under Articles 34 and 36 TFEU.

The option, for the holder of a patent relating to the manufacturing process of a medicinal product, to object to a third-party's use of the samples of a medicinal product manufactured in accordance with that process, with the view to gaining an authorization to place the product on the market (a "marketing authorization"), falls directly within the specific subject matter of the patent right in so far as the those samples were used without the direct or indirect consent of the patent holder.

When a third party has, in breach of the patents of a Member State, submitted samples of a medicinal product manufactured according to a patented process to the competent authority for a marketing authorization, and it obtained that authorization, the ban on marketing such a medicinal product for a specific period following the expiry of the patent, as ruled by a national court, in order to prevent it from deriving any unfair profit from its infringement, constitutes a sanction justified under Articles 34 and 36 TFEU.

CJEC, July 9, 1997, No C-316/95

A franchisor cannot be considered as exercising de facto control over its franchisees, within the meaning of the Merger Regulation, regarding the assessment of the EU dimension of the operation, merely due to the fact that franchise contracts create a situation of economic dependence.

A franchisor cannot be considered as exercising de facto control over its franchisees, within the meaning of the Merger Regulation, merely due to the fact that franchise contracts create a situation of economic dependence.

The operation by which an undertaking takes over all the assets, leases, fixtures, inventory, staff and use of the brand name, which make the business of another undertaking in a Member State, constitutes a concentration even if the acquirer operates the shops as a franchisee, insofar as this does not prevent it from maintaining control over the business and its development, particularly in the selection of products, the determination of sales prices and the change of concepts.

Décisions de justice rendues en 1997 - Page 24