Cass. 1re civ., 19 septembre 2007, n° 06-21.061

Cass. 1re civ., 19 septembre 2007, n° 06-17.408

CA Paris, 14e ch. A, 19 septembre 2007, n° 06/15422

Cass. 3e civ., 19 septembre 2007, n° 06-16.820

Cass. crim., 19 septembre 2007, n° 06-89.199

Cass. 1re civ., 19 septembre 2007, n° 06-11.814

CA Paris, 14e ch. A, 19 septembre 2007, n° 07/03177

Cass. 3e civ., 18 septembre 2007, n° 06-15.220

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-13.097

Cass. crim., 18 septembre 2007, n° 06-89.496

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-13.824

EC, September 18, 2007, No M.4696

Le fait de se prétendre "n° 1 de la vente de pneus motos en France", sans être en mesure de le prouver, est constitutif de publicité trompeuse.

CA Versailles, 12e ch. sect. 1, 18 septembre 2007, n° 06-04520

Dans la mesure où le contrat de sous-traitance se borne à interdire tout démarchage et prestations de maintenance sur des matériels Agfa neufs ou d'occasion, le sous-traitant reste libre d'effectuer des prestations de maintenance pour son propre compte en dehors des départements concernés par le contrat de sous-traitance. 

CA Versailles, 12e ch. sect. 1, 18 septembre 2007, n° 06-04868

Le maintien dans les lieux du franchisé, dont le contrat de location-gérance a été résilié par le franchiseur sans que le contrat de distribution soit rompu, ne constitue pas un trouble manifestement illicite dans la mesure où les deux contrats constituent un tout indivisible.

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-20.336

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-13.736

CEDH, fifth sect., September 18, 2007, No 25379/04

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 05-20.708

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-11.223

Cass. soc., 18 septembre 2007, n° 06-41.866

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 05-21.395

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-16.070

Cass. com., 18 septembre 2007, n° 06-12.082

EC, September 17, 2007, No M.4772

L'indemnité de rupture prévue par l'article L. 134-12 du Code de commerce, qui ne vise pas les agents immobiliers, peut cependant s'appliquer à ces derniers lorsque le contrat conclu avec l'agence y renvoit. 

CA Bordeaux, 2e ch., 17 septembre 2007, n° 06-05121

The Commission does not have unlimited discretion when formulating remedies for the purpose of putting an end to the infringement and must comply with the principle of proportionality.

The Commission exceeds its powers of investigation and enforcement when it requires, as a remedy, that an undertaking investigated for abuse of a dominant position establishes an independent monitoring trustee with a permanent and unlimited right of access to its information, documents, premises and employees as well as to the source code of its relevant products, and decides that the undertaking in question would bear the costs pertaining to the appointment of that monitoring trustee.

The fact that the abusive behavior in question, namely a software editor's refusal to supply information on the interoperability of its systems and a tied sales operation, is part of a leveraging effect strategy that consists in the use of a dominant position on one market in order to extend it to two other neighboring markets, constitutes a means of identifying a very serious infringement.

The refusal by a software vendor in a dominant position to disclose information to competitors meant to facilitate the interoperability of its products is abusive.

The identification of tied sales contrary to Article 102 TFEU implies, with regard to two separate products, the possession of a dominant position on the market of the binder product, the impossibility of choosing the binder product without the associated product, the restriction of competition and the absence of objective justification of such behavior. 

Tied sales of a given product and a dominant product do not necessarily have an exclusionary effect on the competitors acting on that market, the identification of that effect involving the investigation of the actual effects of the transaction on the market of the associated product.

To fall within the scope of Article 102 TFEU, a tied sale presupposes the existence of distinct, even complementary products and of an independent demand for the allegedly tied product.

The argument that an undertaking in a dominant position has less incentive to develop a given technology if it is required to make that technology available to its competitors, can be reviewed only as possible justification of its conduct.  

The refusal by a software vendor in a dominant position to disclose information to competitors meant to facilitate the interoperability of its products - where the disclosure of such information is customary in the sector concerned - is not objectively justified insofar as competitors would not be able to reproduce or clone its products or certain of their features.

The refusal, by an undertaking in a dominant position, to grant a licence concerning intellectual property rights, may constitute an abuse even if it does not prevent the appearance of a new product, if consumer harm comes about due to market, production and technical development limitations.

The condition according to which competition must be eliminated, which makes it possible to classify an undertaking's refusal to grant a licence to a third party as an abuse, is fulfilled even if the competitors retain a marginal presence in certain niches.

CFI, gr. chamber, September 17, 2007, No T-201/04

Only documents drawn up exclusively for the purpose of seeking advice from an independent lawyer, as opposed to an in-house lawyer, are covered by the protection of confidentiality of communications between lawyers and their clients.

The confidentiality of communications between lawyers and their clients has been breached where the Commission has seised the documents subject to a claim for protection under the legal professional privilege and examined their content without having taken a formal rejection decision of the claim, which would have made this decision open to challenge by action for annulment.

The confidentiality of communications between lawyers and their clients has been breached when the undertaking under investigation is forced to accept a cursory look at the documents by Commission officials even though the applicants claimed, and provided supporting justification, that such an examination might lead to the disclosure of confidential information.

A decision rejecting a claim of legal privilege for a confidential document or the seizure of such document during an investigation, without placing it in a sealed envelope or taking a formal rejection decision, is open to an action for annulment insofar as it is definitive in nature and independent of any final decision making a finding of an infringement.

CFI, 1st chamber, extended composition, September 17, 2007, No T-125/03

Les décisions de rejet d'une demande de protection d'un document au titre de la confidentialité ou de saisie d'un tel document lors d'une vérification sans le placer dans une enveloppe scellée ni prendre de décision formelle de rejet, sont susceptibles d'un recours en annulation dans la mesure où elles revêtent un caractère définitif et indépendant de l'éventuelle décision finale constatant l'infraction.

La confidentialité de la correspondance entre un avocat et son client n'est pas respectée lorsque l'entreprise qui fait l'objet d'une vérification est contrainte d'accepter un examen sommaire des documents par les agents de la Commission alors qu'elle a démontré l'existence d'un risque de divulgation d'informations confidentielles.

La confidentialité de la correspondance entre un avocat et son client n'est pas respectée lorsque les agents de la Commission prennent connaissance du contenu de documents faisant l'objet d'une demande de protection sans adopter de décision formelle de rejet de cette demande qui permettrait à l'entreprise concernée de contester la décision de rejet devant le tribunal.

Seuls les documents élaborés exclusivement en vue d'une demande d'avis juridique à un avocat indépendant, et non un juriste d'entreprise, bénéficient du privilège de confidentialité des communications entre avocats et clients.

TPICE, 1re ch. élargie, 17 septembre 2007, n° T-125/03

La condition d'élimination de la concurrence permettant de qualifier d'abusif le refus d'une entreprise en position dominante d'octroyer une licence à un tiers est remplie même lorsque des concurrents restent présents de manière marginale sur certaines niches.

Le refus par une entreprise en position dominante d'octroyer une licence portant sur un droit de propriété intellectuelle peut être constitutif d'abus même s'il n'empêche pas l'apparition d'un produit nouveau dès lors qu'il limite le développement technique, au préjudice des consommateurs.

Le refus par un éditeur de logiciels en position dominante de divulguer à ses concurrents des informations destinées à faciliter l'interopérabilité de ses produits - alors que la communication de telles informations est courante dans l'industrie concernée - n'est pas objectivement justifié, les concurrents n'ayant pas la capacité de reproduire ou de cloner ses produits ou certaines de leurs caractéristiques.  

L'argument selon lequel une entreprise en position dominante est moins incitée à développer une technologie donnée si elle est contrainte de la mettre à la disposition de ses concurrents, ne peut être examiné qu'à titre de justification éventuelle de son comportement.  

Pour tomber sous le coup de l'article 102 TFUE, une vente liée suppose l'existence de produits distincts, même complémentaires, et d'une demande indépendante pour le produit prétendument lié. 

La vente liée d'un produit donné et d'un produit dominant ne produit pas nécessairement un effet d'exclusion des concurrents du marché, dont l'identification peut impliquer un examen des effets concrets de l'opération sur le marché du produit lié.

L'identification d'une vente liée contraire à l'article 102 TFUE implique, en présence de deux produits distincts, la détention d'une position dominante sur le marché du produit liant, l'impossibilité de choisir le produit liant sans le produit lié, une restriction de concurrence et l'absence de justification objective d'un tel comportement.

Le refus par un éditeur de logiciels en position dominante de divulguer à ses concurrents des informations destinées à faciliter l'interopérabilité de ses produits, est abusif.

La Commission ne jouit pas d'une marge discrétionnaire illimitée dans la formulation de mesures correctives destinées à mettre fin à une infraction et doit respecter un principe de proportionnalité.

La Commission outrepasse ses pouvoirs lorsqu'elle ordonne à une entreprise poursuivie pour abus de position dominante, à titre de mesures correctives, la nomination d'un mandataire indépendant doté d'un droit d'accès continu et illimité à ses informations, documents, locaux et employés, ainsi qu'au code source de ses produits, en mettant à sa charge les coûts afférents.

La circonstance relative à l'apparition d'un produit nouveau ne saurait constituer l'unique paramètre permettant de déterminer si un refus de donner en licence un droit de propriété intellectuelle est susceptible de porter préjudice aux consommateurs au sens de l'article 102 TFUE, un tel préjudice pouvant survenir en présence d'une limitation non seulement de la production ou des débouchés, mais aussi du développement technique.

Le fait que les comportements abusifs en cause, à savoir le refus pour un éditeur de logiciels de fournir des informations sur l'interopérabilité de ses systèmes et une opération de vente liée, s'inscrivent dans une stratégie d'effet de levier consistant en l'utilisation d'une position dominante détenue sur un marché en vue de l'étendre sur deux autres marchés voisins, constitue un critère d'identification d'une infraction très grave.

Décisions de justice rendues en 2007 - Page 25