Des contrats d'achat et de fourniture passés entre l'entreprise commune et les entreprises fondatrices doivent être considérés comme des restrictions accessoires dès lors qu'ils ont pour objet de garantir aux parties le maintien de leur approvisionnement ou de leurs débouchés au cours de la période de démarrage.

CCE, 10 août 1992, n° M.206

Il n'existe pas de marchés distincts correspondant aux différents usages du PMMA (polymétacrylate de méthyle) dans la mesure où la simple adjonction d'additifs permet aux producteurs de fournir du PMMA adapté.

CCE, 28 juillet 1992, n° M.160

A market-sharing agreement between competitors has an effect on trade between Member States, even if it concerns trade between a third country and the European Union, when products are prevented from entering the internal market.

A non-compete clause in an agreement relating to the transfer of an undertaking between competing manufacturers is unlawful, when its duration is disproportionate to what is necessary for the operation of the transfer and when it aims to ensure the buyer is protected vis-à-vis the seller.

An agreement relating to the transfer of an undertaking does not comply with the conditions for block exemptions for R&amp;D agreements, where the provisions relating to joint development of products are ancillary to their sales, each party completes its work independently and there is a territorial restriction clause of an unlimited duration.

A market-sharing agreement between competitors has an effect on trade between Member States, even if it concerns trade between a third country and the Union, when products are prevented from entering the internal market.

Quantel International - Continuum/Quantel SA

EC, July 27, 1992, No 92-427

Un accord de répartition de marchés entre concurrents affecte le commerce entre États membres, même lorsqu'il a pour objet un pays tiers et l'Union, dès lors qu'il empêche la pénétration de produits dans le marché intérieur.

Un accord de répartition de marchés entre concurrents affecte le commerce entre États membres, même lorsqu'il a pour objet un pays tiers et l'Union européenne, dès lors qu'il empêche la pénétration de produits dans le marché intérieur.

Une clause de non-concurrence prévue au sein d'un accord de cession d'entreprise entre producteurs concurrents est illicite lorsque par sa durée excessive, elle ne peut plus être considérée comme nécessaire à la réalisation du transfert de l'entreprise cédée et qu'elle vise à assurer une protection du vendeur contre l'acheteur.

Un accord de cession d'entreprise ne répond pas aux conditions de l'exemption par catégorie prévue pour les accords de recherche et de développement dès lors que les dispositions relatives au développement en commun sont accessoires à la vente, que chacune des parties accomplit son travail de manière indépendante, et qu'il contient une clause de restriction territoriale d'une durée illimitée.

Quantel International - Continuum / Quantel SA

CCE, 27 juillet 1992, n° 92-427

The distribution of luxury cosmetic products is a specific market because of the aura of exclusivity and prestige that the products contain in the eyes of the consumer.

A selective distribution system is an element of competition that may conform to Article 101(1) TFEU, when it is justified by the properties of the products in question, and on condition that the choice of distributors is made according to objective criteria of a qualitative nature which are uniformly fixed and applied without discrimination.

Due to the luxury nature of cosmetic products, the selection criteria relating to the status of the distributor and the type of fittings -justified by the need to preserve the image of the product's brand- do not restrict competition.

The obligations concerning the presence of a sufficient number of competing luxury brands in order to reflect the image and reputation of the products, and without restricting the freedom of choice of retailers in this respect, may only be justifiable on the basis of an exemption under Article 101(3) TFEU.

The exemption for a selective distribution system which provides for obligations relating to a minimum amount of purchases, can include the obligation on the network founder to submit detailed reports every two years to the Commission specifying the amount set annually, the total amount of purchases of products achieved during the previous year by all the authorized retail outlets, the increases made in prices, the launching of new products, the withdrawal from the market of old products and the number of authorized sales outlets.

Obligations relating to a minimum turnover in a selective distribution system constitute restrictions on competition which can only be justified  under Article 101(3) TFEU.

A requirement regarding availability and rotation of a minimum stock, i.e. the holding of a 'stock in hand' comprising two thirds of the references of each of the ranges marketed and at least one product of each of these references, can be justified under Article 101(3) TFEU.

Requirements regarding minimum annual purchases, including cross supplies between network members may be justified under Article 101(3) TFEU insofar as they allow the supplier to concentrate distribution on to the most cost-effective retail outlets.

Requirements regarding cooperation in advertising and promotional activities by the manufacturer and its authorized retailers can be justified under Article 101(3) TFEU, in order to plan as rationally as possible coordinated advertising campaigns.

A ban on the active sale of new products during a specified period, constitutes a restriction on competition which can only be justified under Article 101(3) TFEU.

The distribution of luxury cosmetic products is a specific market because of the aura of exclusivity and prestige which characterizes those products in the eyes of the consumer.

The exemption for a selective distribution system which provides for obligations relating to a minimum amount of purchases, can include the obligation on the network founder to submit detailed reports every two years to the Commission specifying the amount set annually, the total amount of purchases of products achieved during the previous year by all the authorised retail outlets, the increases made in prices, the launching of new products, the withdrawal from the market of old products and the number of authorised sales outlets.

Although the minimum purchase requirement restricts competition, it safeguards the luxury image of the product by limiting an excessive extension of the network.

Luxury cosmetic products necessitate a system of selective distribution which maintains their brand image because of the aura of exclusivity and prestige surrounding them.

Requirements regarding cooperation in advertising and promotional activities by the manufacturer and its authorised retailers can be justified under Article 101(3) TFEU, in order to plan as rationally as possible coordinated advertising campaigns.

Obligations relating to a minimum amount of purchases, although they restrict competition, allow the luxury image of the product to be safeguarded by limiting an excessive extension of the network.

Parfums Givenchy system of selective distribution

EC, July 24, 1992, No 92-428

Les obligations relatives à un chiffre minimal d'achats, bien que restrictives de concurrence, permettent, en limitant une extension démesurée du réseau, de sauvegarder l'image de luxe du produit.

Un système de distribution sélective constitue un élément de concurrence conforme à l'article 101, paragraphe 1, TFUE s'il est justifié par les propriétés des produits en cause et à condition que le choix des distributeurs s'opère en fonction de critères objectifs de caractère qualitatif fixés de manière uniforme et appliqués de façon non discriminatoire.

Les produits cosmétiques de luxe nécessitent en raison de l'aura d'exclusivité et de prestige qui les entourent un système de distribution sélective qui préserve leur image de marque.

Les obligations relatives à un chiffre minimal d'achats annuels incluant les livraisons croisées entre membres du réseau peuvent être justifiées au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, dans la mesure où elles permettent au fournisseur de concentrer la distribution de ses produits sur les points de vente les plus performants.

Les obligations relatives à la disponibilité et à la rotation d'un stock minimum, à savoir un stock "outil" comportant les deux tiers des références de chacune des gammes commercialisées et au moins un produit de chacune de ces références, peuvent être justifiées au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE.

Les obligations relatives à une coopération publicitaire et promotionnelle avec le promoteur du réseau de distribution sélective peuvent être justifiées, au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE, afin notamment de lui permettre de planifier des campagnes publicitaires homogènes.

L'interdiction de vente active de nouveaux produits pendant un délai déterminé, constitue une restriction de concurrence qui ne peut être justifiée qu'au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE.

Les obligations relatives à la présence de marques concurrentes de luxe suffisant à illustrer l'image et la notoriété des produits, et sans limiter la faculté de choix du détaillant, ne peuvent être justifiées qu'au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE.

La distribution de produits cosmétiques de luxe constitue un marché spécifique en raison de l'aura d'exclusivité et de prestige qui entoure ces produits aux yeux des consommateurs.

L'exemption d'un système de distribution sélective prévoyant des obligations relatives à un chiffre minimal d'achats, peut être assortie de charges telles que l'obligation pour l'initiateur du réseau de soumettre tous les deux ans à la Commission des rapports détaillés faisant état de ce montant fixé annuellement, du chiffre total des achats de ses produits réalisé au cours de l'année écoulée par l'ensemble des points de vente agréés, des augmentations de tarif intervenues, du lancement de nouveaux produits ou du retrait du marché d'anciens produits et du nombre de point de vente agréés.

En raison de la nature de produit de luxe des cosmétiques en cause, les critères de sélection relatifs à la qualité du distributeur et de ses installations justifiées par la nécessité de préserver l'image de marque du produit, ne sont pas restrictifs de concurrence.

Les obligations relatives à un chiffre minimal d'achats au sein d'un système de distribution sélective constituent des restrictions de concurrence qui ne peuvent être justifiées qu'au titre de l'article 101, paragraphe 3, TFUE.

Un système de distribution sélective constitue un élément de concurrence conforme à l'article 101, paragraphe 1, TFUE, s'il est justifié par les propriétés des produits en cause et à condition que le choix des distributeurs s'opère en fonction de critères objectifs de caractère qualitatif fixés de manière uniforme et appliqués de façon non discriminatoire.

CCE, 24 juillet 1992, n° 92-428

Cass. crim., 23 juillet 1992, n° 92-82.721

CA Montpellier, 2e ch., 22 juillet 1992, n° 90-2905

The low rates of parallel imports, which represent 1-5% of consumption, due to the impact transport costs have on the price of the goods, constitute one of the criteria that make it possible to define a national market for bottled spring water.

The highly fragmented nature of supply makes it possible to define a geographic market for bottled spring water which is national in dimension.

Bottled spring water constitutes a market that is separate from that for other soft drinks as, contrary to the latter, the production of bottled spring water is subject to obtaining authorization.

Bottled spring water constitutes a separate market as soft drink producers have never considered marketing substitute products, such as purified tap water, as a viable economic alternative.

Bottled mineral water constitutes a specific market due to: its image as a natural product, its association with the ideas of purity, cleanliness, the absence of contamination, health and a healthy lifestyle.

Bottled mineral water constitutes a specific market due to the fact that it is two or three times cheaper than soft drinks.

Bottled mineral water constitutes a specific market when the final consumer buys it regularly in large quantities to meet a basic alimentary need, whereas soft drinks are purchased only occasionally.

A national geographic market for bottled spring water can be identified given that transport costs vary according to the type of packaging used in the various Member States and have a large impact on prices, due to the low value/high volume ratio of bottled spring water.

The national dimension of the market for bottled spring water is a result, among other factors, of the decisive portion of transport costs in the retail price due to the fact that water is a low-value/high-volume product.

The homogeneity of a product, which size and packaging is identical throughout the market, and the transparency of tariffs, in allowing for a mutual monitoring of pricing policies of competitors, facilitate coordinated behavior.

A concentration must be found to be incompatible with the internal market when it allows the two main producers to control 82% of the market.

A concentration which allows the two main producers to control 82% of a transparent market that is mature in terms of the number of brands and product ranges offered, must be found to be incompatible with the internal market given the lack of potential competitors.

A concentration which allows the two main producers, whose financial strength is unequalled, to reduce from three to two the sources of supply for retailers, with limited economic power, must be found to be incompatible with the internal market.

A concentration which allows the two main producers, whose financial strength is unequalled, to expand their portfolio of brands, must be found to be incompatible with the internal market.

A compatibility decision may require that the parties transfer a portfolio of brands to a competitor in order to allow for the creation of a new entity capable of limiting the power of the two parties to the concentration and to prevent the creation of a collective dominant position.

EC, July 22, 1992, No M.190

Une concentration, qui permet aux parties de contrôler à elles seules 82 % du marché, présente des risques d'incompatibilité avec le marché intérieur.

La concentration, qui permet aux deux principaux producteurs, de contrôler à eux seuls 82 % d'un marché transparent et mature du point de vue du nombre de marques et de gammes de produits proposés, pose des doutes quant à sa compatibilité avec le marché intérieur compte tenu de l'absence de concurrents potentiels.

Une concentration permettant à deux producteurs dont la puissance financière est incomparable, de réduire de trois à deux les sources d'approvisionnement des détaillants, dont le pouvoir économique est limité, doit être déclarée incompatible avec le marché intérieur.

L'eau de source embouteillée constitue un marché spécifique en raison de son coût deux à trois fois moins élevé que celui des boissons rafraîchissantes sans alcool.

L'eau de source embouteillée constitue un marché spécifique en raison de son image de produit naturel, de son association avec les notions de pureté, de propreté, d'absence de contamination, de santé et de mode de vie sain.

L'eau de source embouteillée constitue un marché distinct de celui des autres boissons rafraîchissantes, dès lors que, contrairement à ces dernières, sa production est soumise à l'obtention d'un agrément.

Un marché géographique national de l'eau de source peut être identifié en raison, notamment, des coûts de transport qui varient selon le type de conditionnement utilisé dans les différents États membres et ont, compte tenu de la faible valeur de l'eau de source embouteillée pour un volume élevé, une forte incidence sur le prix.

L'eau de source embouteillée constitue un marché distinct, dès lors que les producteurs d'autres boissons rafraîchissantes n'ont jamais considéré comme une alternative économiquement viable la commercialisation de produits de substitution, tels que de l'eau du robinet purifiée.

La concentration, qui permet aux deux principaux producteurs, dont la puissance financière est incomparable, d'augmenter le portefeuille de leurs marques, est de nature à entraver la concurrence de manière significative dans une partie substantielle du marché intérieur.

L'homogénéité du produit - dont la taille et l'emballage sont les mêmes sur tout le marché - et la transparence des tarifs, en ce qu'ils permettent une surveillance mutuelle des politiques de prix entre concurrents, facilitent la coordination des comportements.

Une décision de compatibilité peut imposer aux parties la cession d'un portefeuille de marques à un concurrent afin de permettre la création d'une nouvelle entité susceptible de limiter la puissance des deux parties à la concentration et de prévenir la création d'une position dominante collective.

L'eau de source embouteillée constitue un marché spécifique dès lors que le consommateur final en achète régulièrement en grande quantité pour satisfaire un besoin alimentaire fondamental tandis qu'il ne consomme qu'occasionnellement des boissons rafraîchissantes.

La faiblesse des importations parallèles qui représentent de 1 à 5 % de la consommation, en raison de l'incidence des frais de transport sur le prix de la marchandise, constitue l'un des critères permettant de circonscrire un marché géographique national de l'eau de source embouteillée.

Le caractère extrêmement morcelé de l'offre permet de circonscrire un marché géographique national de l'eau de source embouteillée.

La dimension nationale du marché de l'eau de source embouteillée résulte, entre autres, de la part déterminante des coûts du transport dans le prix de vente en raison de la faible valeur du produit pour un volume élevé.

CCE, 22 juillet 1992, n° M.190

Cass. 3e civ., 22 juillet 1992, n° 90-17.792

Cass. 3e civ., 22 juillet 1992, n° 90-18.667

Cass. 2e civ., 21 juillet 1992, n° 91-20.376

Cass. 3e civ., 17 juillet 1992, n° 88-13.699

Cass. 3e civ., 17 juillet 1992, n° 90-17.327

Cass. 3e civ., 17 juillet 1992, n° 90-12.440

Cass. 2e civ., 16 juillet 1992, n° 91-11.269

Cass. 1re civ., 16 juillet 1992, n° 89-18.612

Cass. 1re civ., 16 juillet 1992, n° 90-17.760

Cass. 1re civ., 16 juillet 1992, n° 90-19.207

By reason of uncertainty regarding the lawfulness of charges such as dock dues and the specific identity of the French overseas departments, and in accordance with the general principle of legal certainty, the exercise of the right to reimbursement of a charge having equivalent effect may be limited to the date on which the judgment finding the charge prohibited is rendered.

Dock dues, which are taxes levied when goods imported from other Member States cross an Overseas Department frontier, constitute a tax having equivalent effect to a customs duty on imports, although they are also levied on goods from another part of the Member State to which the department belongs.

CJEC, July 16, 1992, No C-163/90

CJCE, 16 juillet 1992, n° C-344/90

CJCE, 16 juillet 1992, n° C-293/89

CJCE, 16 juillet 1992, n° C-95/89

CJCE, 16 juillet 1992, n° C-83/91

En raison des incertitudes sur la légitimité de l'octroi de mer et des spécificités des départements d'outre-mer français et conformément au principe général de sécurité juridique, l'exercice du droit au remboursement d'une taxe d'effet équivalent peut être limité à la date de l'arrêt d'interdiction.

L'octroi de mer, qui frappe, lors du franchissement d'une frontière d'un département d'outre-mer, les marchandises importées d'autres Etats membres, constitue une taxe d'effet équivalent à un droit de douane à l'importation, bien qu'elle concernne également les marchandises en provenance d'une autre partie de l'Etat membre auquel le département appartient.

L'octroi de mer, taxe frappant lors du franchissement d'une frontière d'un département d'outre-mer les marchandises importées d'autres Etats membres, constitue une taxe d'effet équivalent à un droit de douane à l'importation, bien qu'elle frappe également les marchandises en provenance d'une autre partie de l'Etat membre auquel ce département appartient.

CJCE, 16 juillet 1992, n° C-163/90

Information given to national authorities by the Commission within the framework of a competition procedure can be used by them neither for a preliminary investigation, nor to justify a decision based on competition law [Note: Judgment rendered before adoption of Regulation No 1/2003, especially Article 12(1) thereof].

CJEC, July 16, 1992, No C-67/91

Les informations transmises aux autorités nationales par la Commission dans le cadre d'une procédure de concurrence ne peuvent être utilisées par celles-ci ni lors d'une enquête préalable, ni pour justifier une décision sur le fondement du droit de la concurrence [NDLR : décision antérieure au règlement 1-2003, art. 12, par. 1].

Décisions de justice rendues en 1992 - Page 16