Un chef de rayon commet le délit de publicité trompeuse en entretenant une confusion sur l'origine des volailles vendues sur son magasin.

CA Douai, 6e ch. corr., 28 octobre 2003, n° 03-00695

Les dispositions protectrices du Code de la consommation relatives au démarchage ne sont pas applicables au démarchage accompli auprès d'une personne morale.

Cass. 1re civ., 28 octobre 2003, n° 99-21.049

Cass. 3e civ., 28 octobre 2003, n° 02-13.152

Cass. 1re civ., 28 octobre 2003, n° 01-03.662

Cass. 3e civ., 28 octobre 2003, n° 02-17.484

Cass. 1re civ., 28 octobre 2003, n° 01-03.711

Cass. 3e civ., 28 octobre 2003, n° 02-13.687

Cass. 3e civ., 28 octobre 2003, n° 02-15.124

Cass. 3e civ., 28 octobre 2003, n° 02-15.907

When determining the injury margin, a profit margin of 10% established on the basis of the turnover achieved during the investigation period, must be increased to 15.17% where the profits achieved during the three years before that period were much higher than 10%.

In order to minimize the risks of circumvention due to the substantial level of non-cooperation - 40% - and the high difference between the amounts of definitive duties imposed, special provisions may be adopted such as the presentation to the customs authorities of the Member States of a valid commercial invoice, which is to conform to the requirements set out in the annex to the definitive regulation, subject to the application of the residual anti-dumping duty.

Imposing a definitive anti-dumping duty and collecting definitively the provisional duty imposed on imports of furfuryl alcohol originating in the People's Republic of China

CEU, October 27, 2003, No 1905-2003

Afin de minimiser les risques de contournement liés à l'importante absence de coopération - 40 % - et à la grande différence entre les montants de droits définitifs institués, des dispositions spéciales peuvent être prises, telles que la présentation aux autorités douanières des États membres d'une facture commerciale en bonne et due forme, qui doit être conforme aux conditions fixées dans l'annexe du règlement définitif, sous peine d'application du droit antidumping résiduel.

Lors de la détermination de la marge de préjudice, une marge bénéficiaire de 10 % établie sur la base du chiffre d'affaires réalisé pendant la période d'enquête, doit être portée à 15,17 % lorsque les bénéfices réalisés pendant les trois années précédant cette période ont été, de loin, supérieurs à 10 %.

Instituant un droit antidumping définitif et portant perception définitive du droit provisoire institué sur les importations d'alcool furfurylique originaire de la République populaire de Chine

CUE, 27 octobre 2003, n° 1905-2003

CA Bordeaux, 1re ch. B, 27 octobre 2003, n° 02-03329

Une société spécialisée dans la fabrication et le négoce de pièces détachées pour les équipements militaires qui conclut une convention de compte avec une société de Bourse a la qualité de non-professionnel, au sens de l'article L. 212-2 (ancien art. L. 132-1) du Code de la consommation, à défaut de lien direct entre les opérations boursières et son activité professionnelle.

CA Paris, 1re ch. A, 27 octobre 2003, n° 2002-09206

La saisine doit être déclarée irrecevable même si certaines pratiques anticoncurrentielles sont imputables à des associations de généalogistes dès lors qu'un généalogiste non professionnel n'a pas qualité pour saisir l'Autorité de la concurrence.

Pratiques mises en œuvre dans le secteur de la généalogie

Conseil Conc., 27 octobre 2003, n° 03-D-49

Une concentration qui ne porte pas atteinte à la concurrence intermarques, élément moteur du jeu de la concurrence dans le secteur en cause, dès lors que plus de 200 opérateurs relevant d'autres réseaux sont actifs sur le département en cause, doit être autorisée.

Ministre de l’Économie, 24 octobre 2003, n° ECOC0400049Y

La privation des droits civiques, civils et familiaux ne peut être prononcée à titre de peine complémentaire de celles de la publicité trompeuse.

Cass. ass. plén., 24 octobre 2003, n° 97-85.763

The method of determining normal value set out in Article 2(7)(b) is interpreted strictly insofar as it is a derogation to the specific method set out in Article 2(7)(a) applicable to imports from non-market economy countries.

The method of determination of the normal value set forth in Article 2(7)(a) of the anti-dumping regulation may be departed from, using a different reasonable basis, only where the data required in order to determine normal value are not available or are not reliable, and not where they merely require adjustment in order to adapt them as closely as possible to the conditions of a non-market economy country.

CFI, 5th chamber, October 23, 2003, No T-255/01

To fall in the category of series and thus be subject to more frequent commercial breaks, films must have links relative to their content such as the development of the same story from one episode to another or the reappearance of one or more characters in different episodes, regardless of whether they provided, from their conception, for breaks for the insertion of advertising.

CJEC, 5th chamber, October 23, 2003, No C-245/01

A Member State exercising the option offered by Article 5(2) of Directive [No 2008/95], must grant protection which is at least as extensive for identical or similar goods or services as for non-similar goods or services, and that option relates to the principle itself of granting greater protection to marks with a reputation, but not to the situations covered by that protection.

The protection conferred by Article 5(2) of Directive [No 2008/95] is not conditional on a finding of a likelihood of confusion between the mark with a reputation and the sign, but only assumes a degree of similarity having the effect that the relevant section of the public establishes a link between the sign and the mark.

The conditions of protection granted by Article 5(2) of Directive [No 2008/95] are not fulfilled where, according to a finding of fact by the national court, the relevant section of the public views the sign purely as an embellishment and therefore does not establish any link with a registered mark.

CJEC, 6th chamber, October 23, 2003, No C-408/01

Les conditions de la protection conférée par l'article [10, paragraphe 2, c) de la directive 2015-2436], ne sont pas remplies lorsque, selon une appréciation de fait du juge national, le public concerné perçoit le signe exclusivement comme une décoration et n'établit donc aucun lien avec une marque enregistrée.

La protection conférée par l'article [10, paragraphe 2, de la directive 2015-2436] n'est pas subordonnée à la constatation d'un risque de confusion entre la marque renommée et le signe, mais suppose seulement un degré de similitude amenant le public concerné à établir un lien entre le signe et la marque.

L'État membre qui exerce l'option offerte par l'article [10, paragraphe 2, c) de la directive 2015-2436], doit accorder une protection au moins aussi étendue pour des produits ou des services identiques ou similaires que pour des produits ou des services non similaires, cette option portant sur le principe même de l'octroi d'une protection renforcée au profit des marques renommées, et non sur les situations couvertes par cette protection.

CJCE, 6e ch., 23 octobre 2003, n° C-408/01

La méthode de détermination de la valeur normale visée à l'article 2, paragraphe 7, b), est d'interprétation stricte dans la mesure où il s'agit d'une dérogation à la méthode spécifique prévue au paragraphe 7, a), dans le cas d'importations en provenance de pays n'ayant pas une économie de marché.

Il ne peut être dérogé à la méthode de détermination de la valeur normale énoncée à l'article 2, paragraphe 7, a) du règlement antidumping, en se fondant sur une autre base raisonnable, que si les données requises pour sa détermination ne sont pas disponibles ou fiables, et non si elles requièrent seulement un ajustement afin de les adapter le plus possible aux conditions du pays n'ayant pas une économie de marché.

TPICE, 5e ch. élargie, 23 octobre 2003, n° T-255/01

L'envoi, par un distributeur de vins, d'une lettre à trente quatre grandes surfaces, leur laissant croire fallacieusement qu'il remplace son concurrent avec lequel il se serait rapproché dans le cadre d'une SARL, ne peut donner lieu à indemnisation de ce dernier, faute pour lui d'établir l'existence d'un préjudice.

CA Aix-en-Provence, 2e ch., 23 octobre 2003, n° 99-17979

Cass. 2e civ., 23 octobre 2003, n° 02-04.113

Goods lawfully manufactured in a Member State and intended to be placed on the market in a non-member country should not be detained by the customs authorities of the transit State insofar as transit does not imply that the goods are placed on the market in that Member State.

A trade mark whose subject-matter is to guarantee to the owner the exclusive right to use that mark for the purpose of putting a product on the market for the first time, cannot be claimed to prevent the transit of goods, as this does not involve any marketing of the goods in question.

CJEC, 6th chamber, October 23, 2003, No C-115/02

An agreement between postal operators on the cost of delivering incoming cross-border mail may be exempted within the meaning of Article 101(3) TFEU, where the commonly agreed level of terminal dues is calculated according to a weighted average of each of the operators' costs.

An agreement on the cost of services of delivery of incoming cross-border mail, reserved only to postal operators, public or private, which operate a mandatory universal service, may be granted exemption only if the third-party postal operators competing with the parties are granted access to terminal dues at non-discriminatory conditions.

EC, October 23, 2003, No 2004-139

As the market for retail ice-cream sale is characterized by the necessity for each retailer to have at least one freezer, the free supply and maintenance of a freezer by the manufacturer of a very popular brand of ice creams, that also offers a complete line of products, in exchange for the exclusive stock of its products in the machine supplied, results in a market partitioning effect.

A network of exclusive agreements which represents 40% of the outlets on the market has an appreciable restrictive effect on competition and affects trade between Member States, since other suppliers, even if they do not have the same position and popularity on the relevant market, propose similar contracts to the retailers.

There is no rule of reason in EU competition law.

A network of exclusive agreements which represents 40% of the outlets on the market has an appreciable restrictive effect on competition where other suppliers, even if they do not have the same position and popularity on the relevant market, offer similar contracts to the retailers.

A network of exclusive agreements has an appreciable restrictive effect on competition where other suppliers, even if they do not have the same position and popularity on the relevant market, offer similar contracts to the retailers.

The free supply and maintenance of a freezer by the manufacturer of a very popular brand of ice cream, that also offers a complete line of products, in exchange for the exclusive stock of its products in the machine supplied, results in a market partitioning effect.

A dominant position may be the result of the fact that an undertaking constitutes an incontrovertible partner for a number of retailers given its strong reputation, its market shares and the extent of its product range.

An undertaking may hold a dominant position on the market because it constitutes an incontrovertible partner for a number of retailers, when it  has the most popular range of products on the relevant market, whose reputation is very strong, while its competitors, with reputable brands as well, only have very limited market shares.

An undertaking holds a dominant position on a market when it has, inter alia, the most extensive and most popular range of products on the relevant market.

An undertaking holding a 89 % market share, while its competitors only have very limited market shares, holds a dominant position.

An ice-cream supplier in a dominant position commits an abuse when it offers retailers the free supply and maintenance of freezers on condition that that they exclusively obtain their ice-cream from that supplier.

A network of exclusive agreements which represents 40% of the outlets on the market has an appreciable restrictive effect on competition and affects trade between Member States, since other suppliers, even if they do not have the same position and popularity on the relevant market, offer similar contracts to the retailers.

As the market for retail ice-cream sale is characterised by the necessity for each retailer to have at least one freezer, the free supply and maintenance of a freezer by the manufacturer of a very popular brand of ice creams, that also offers a complete line of products, in exchange for the exclusive stock of its products in the machine supplied, results in a market partitioning effect.

There is no rule of reason in European competition law.

CFI, 5th chamber, October 23, 2003, No T-65/98

Une relation commerciale présente un caractère établi lorsqu'elle dure depuis une dizaine d'années en dépit de l'absence de contrat-cadre, et qu'elle est marquée par la réalisation d'un chiffre d'affaires soutenu entre les parties.

Une relation commerciale présente un caractère établi lorsqu'elle dure depuis une dizaine d'années, en dépit de l'absence de contrat-cadre, et qu'elle est marquée par la réalisation d'un chiffre d'affaires soutenu entre les parties.

Des relations commerciales établies d'une dizaine d'années ne peuvent être rompues sous préavis de quelques semaines.

CA Rouen, 2e ch., 23 octobre 2003, n° 02-02652

Un réseau d'accords d'exclusivité qui représente 40 % de l'ensemble des points de vente du marché produit un effet sensible restrictif de concurrence lorsque d'autres fournisseurs, même s'ils n'ont pas la même position et la même popularité sur le marché de référence, proposent des contrats similaires aux détaillants.

Un réseau d'accords d'exclusivité produit un effet sensible restrictif de concurrence lorsque d'autres fournisseurs, même s'ils n'ont pas la même position et la même popularité sur le marché de référence, proposent des contrats similaires aux détaillants.

Un réseau d'accords d'exclusivité qui représente 40 % de l'ensemble des points de vente du marché a un effet sensible restrictif de concurrence et affecte sensiblement le commerce entre Etats membres lorsque d'autres fournisseurs, même s'ils n'ont pas la même position et la même popularité sur le marché de référence, proposent des contrats similaires aux détaillants.

Le marché de la vente de glace au détail étant caractérisé par la nécessité pour chaque détaillant de posséder au moins un congélateur, la fourniture à titre gracieux d'un congélateur et de sa maintenance par le fabricant d'une marque de glace à forte popularité et offrant une gamme complète de produits, en contrepartie d'une exclusivité de stockage dans l'appareil fourni, produit un effet de cloisonnement.

L'existence d'une règle de raison ne saurait être admise en droit européen de la concurrence.

La fourniture à titre gracieux d'un congélateur et de sa maintenance par le fabricant d'une marque de glace à forte popularité, qui offre une gamme complète de produits, en contrepartie d'une exclusivité de stockage dans l'appareil fourni, produit un effet de cloisonnement anticoncurrentiel.

Un réseau d'accords d'exclusivité qui représente 40 % de l'ensemble des points de vente du marché a un effet sensible restrictif de concurrence lorsque d'autres fournisseurs, même s'ils n'ont pas la même position et la même popularité sur le marché de référence, proposent des contrats similaires aux détaillants.

Un réseau d'accords d'exclusivité a un effet sensible restrictif de concurrence lorsque d'autres fournisseurs, même s'ils n'ont pas la même position et la même popularité sur le marché de référence, proposent des contrats similaires aux détaillants.

Un fournisseur de glaces en position dominante commet un abus en offrant à des détaillants la fourniture et la maintenance gratuites de congélateurs, à condition que ces derniers s'approvisionnent en glaces exclusivement auprès de lui.

La position dominante d'une entreprise peut notamment résulter du fait qu'elle possède la gamme de produits la plus étendue et la plus populaire sur le marché de référence.

L'entreprise qui dispose de la gamme de produits la plus populaire sur le marché de référence et qui jouit d'une notoriété très forte, alors que ses concurrents, disposant de marques notoires pour leurs produits, ne détiennent que des parts de marché très limitées, occupe une position dominante en raison de sa qualité de partenaire incontournable pour de nombreux détaillants.

Le fait que l'entreprise en cause appartienne à un groupe multinational, qui produit et commercialise des glaces depuis de nombreuses années dans tous les États membres et dans beaucoup d'autres pays dans lesquels les entreprises du groupe sont très souvent les fournisseurs les plus importants de leur marché respectif, et commercialise ses glaces sous une marque jouissant d'une notoriété très forte, constitue un facteur permettant de caractériser une position dominante.

La position dominante peut résulter de la qualité de partenaire incontournable d'une entreprise pour de nombreux détaillants en raison notamment de sa forte notoriété, de ses parts de marché et de l'étendue de sa gamme de produits.

L'entreprise, qui dispose d'une part de marché de 89 %, tandis que ses concurrents ne détiennent que des parts très limitées, occupe une position dominante.

Décisions de justice rendues en 2003 - Page 16