Cass. com., 25 avril 1977, n° 76-11.671

Cass. com., 21 avril 1977, n° 75-12.038

Cass. com., 21 avril 1977, n° 75-12.918

Cass. 1re civ., 20 avril 1977, n° 75-14.232

Cass. 1re civ., 20 avril 1977, n° 75-13.693

Access to raw materials and adequate industrial capacity, as well as capital resources, all constitute factors of dominance, when they put an undertaking in a position to control production and distribution in a substantial proportion of the products.

During an oil crisis, major international oil companies that refine or have refining done for them in the Netherlands, the only companies to still have access to oil supplies at economically viable prices thanks to their special relationship with the oil-producing countries of the Middle East, their integrated structures and the multinational nature of their installations and organizations, are in a dominant position.

A supplier abuses its dominant position during a period of shortage by reducing its supplies to a specific client not only substantially but also proportionately to a much greater extent than in relation to its other clients, without being able to provide any objective reasons for its behavior.

During the 1973 oil crisis, the large international oil companies, established in the Netherlands, found themselves in a dominant position.

In a situation of great economic difficulty, the existing commercial relations between suppliers in possession of substantial market shares and available quantities and their customers may be strengthened to the point where those customers are entirely dependent on their normal suppliers for scarce products.

ABG/Oil companies operating in the Netherlands

EC, April 19, 1977, No 77-327

Dans le contexte de la crise pétrolière de 1973, les grandes compagnies pétrolières internationales, implantées aux Pays-Bas, se sont trouvées en position dominante.

Le fait, pour un fournisseur, de réduire en période de pénurie les livraisons d'un client d'une manière substantielle et dans une proportion nettement plus marquée que pour ses autres clients, sans pouvoir faire valoir de justifications objectives, est constitutif d'abus de position dominante.

Le fait pour un fournisseur, de réduire en période de pénurie les livraisons d'un client d'une manière substantielle et dans une proportion nettement plus marquée que pour ses autres clients, sans pouvoir faire valoir de justifications objectives, est constitutif d'abus de position dominante.

Dans une situation de grande contrainte économique, les relations commerciales existantes entre les vendeurs détenant des parts de marché importantes et ayant des disponibilités et leurs acheteurs peuvent se trouver renforcées au point que ces acheteurs soient entièrement dépendants de leurs vendeurs traditionnels qui disposent de produits raréfiés.

Dans un contexte de crise pétrolière, les grandes compagnies pétrolières internationales qui raffinent ou font raffiner aux Pays-Bas, qui sont les seules à conserver un accès aux sources d'approvisionnement dans des conditions économiquement acceptables, grâce à leurs relations particulières avec les pays producteurs du Moyen-Orient, à leur implantation géographiquement diversifiée, à leur structure intégrée et à leur organisation au plan mondial, détiennent une position dominante.

La détention de capitaux, de matières premières et de capacités industrielles, constituent des indices de domination lorsqu'ils donnent la possibilité à une entreprise de contrôler la production et la distribution pour une partie significative des produits.

ABG / Entreprises pétrolières opérant aux Pays-Bas

CCE, 19 avril 1977, n° 77-327

Cass. 3e civ., 19 avril 1977, n° 75-14.236

Cass. 3e civ., 19 avril 1977, n° 76-70.209

Cass. 2e civ., 29 mars 1977, n° 75-10.188

Cass. com., 29 mars 1977, n° 76-10.201

Cass. 3e civ., 28 mars 1977, n° 75-14.896

Cass. 3e civ., 28 mars 1977, n° 75-14.408

Cass. 3e civ., 28 mars 1977, n° 75-14.472

Cass. 2e civ., 28 mars 1977, n° 75-15.692

Cass. crim., 24 mars 1977, n° 76-91.442

Cass. 3e civ., 23 mars 1977, n° 75-15.533

Cass. 2e civ., 23 mars 1977, n° 76-11.975

Cass. 3e civ., 23 mars 1977, n° 76-10.907

Cass. crim., 23 mars 1977, n° 75-92.170

Cass. 1re civ., 22 mars 1977, n° 75-11.030

Cass. 3e civ., 22 mars 1977, n° 75-12.382

Although the review of the compatibility of an aid with the internal market cannot be requested by individuals before national courts on the basis of Article 107 TFEU, those courts may have one of the aspects of the aid - which is not necessary for the attainment of the object or for the proper functioning of that aid - referred to them where it infringes the prohibition on quantitative restrictions or measures having equivalent effect, insofar as Article 34 TFEU lays down an obligation which is mandatory, explicit and whose implementation does not require any subsequent intervention of the Member States or EU institutions.

The difference in the rate, the basis of assessment or detailed rules for levying a tax depending on whether it is imposed on domestic products or on imported products and which would result the imported product being taxed at the same production or marketing stage at a higher rate than similar domestic product, characterizes a violation of Article 110 TFEU even if the administration has a discretion allowing it to grant tax reductions.

As Article 110 TFEU refers to internal taxation of any kind, the fact that a tax or levy is collected by a body governed by public law other than the state or is collected for its benefit and is a charge which is special or appropriated for a specific purpose cannot prevent its falling within its field of application.

The aspects of a State aid may be assessed in the light of Article 34 TFEU where it is possible when a system of aid is being analyzed to separate those conditions or factors which, even though they form part of this system, may be regarded as not being necessary for the attainment of its object or for its proper running.

State aid in the form of subsidies enabling national publishers to obtain at reduced prices only newsprint which is produced by national paper-mills does not come under Article 34 TFEU but must be assessed in the light of the provisions on State aids.

If an element of an aid scheme may be deemed as a measure having an effect equivalent to a quantitative restriction not necessary for the attainment of the goals of the scheme, and may therefore be declared to be incompatible with the Treaty by national courts by virtue of the direct effect of Article 34 TFEU, this provision does not authorize such courts to assess the aid scheme as a whole, as such assessment falls under the Commission's jurisdiction.

CJEC, March 22, 1977, No 74-76

Si l'examen de la compatibilité d'une aide avec le marché intérieur ne saurait être sollicité, sur le fondement de l'article 107 TFUE, par des particuliers, devant les juridictions nationales, ces dernières peuvent être saisies de l'une des modalités de l'aide, non nécessaire à l'objet ou au fonctionnement de celle-ci, et enfreignant l'interdiction des restrictions quantitatives ou des mesures d'effet équivalent, dès lors que l'article 34 TFUE fixe une obligation impérative, explicite et qui ne nécessite, pour sa mise en œuvre, aucune intervention ultérieure des Etats membres ou des institutions européennes.

La différence de taux, d'assiette ou de modalités de perception d'une taxe selon qu'elle frappe les produits nationaux ou importés et qui entraînerait, au même stade de production ou de commercialisation, une imposition supérieure du produit importé par rapport au produit national similaire, caractérise une violation de l'article 110 TFUE même si l'Administration dispose d'un pouvoir discrétionnaire lui permettant de consentir des réductions d'impôt.

L'article 110 TFUE visant les impositions intérieures de quelque nature qu'elles soient, la circonstance qu'une imposition ou redevance soit perçue par un organisme de droit public autre que l'Etat ou à son profit et constitue une taxe spéciale ou affectée à une destination particulière, ne saurait la faire échapper à son champ d'application.

Les modalités d'une aide d'Etat peuvent être appréciées au regard de l'article 34 TFUE lorsqu'il est possible, dans l'analyse du régime d'aides, d'isoler des conditions ou éléments qui, bien que faisant partie de ce régime, peuvent être considérés comme n'étant pas nécessaires à la réalisation de son objet ou à son fonctionnement.

Une aide d'Etat sous forme de subventions permettant aux éditeurs nationaux de recevoir à prix réduit le papier journal lorsqu'il est produit par les seules papeteries nationales ne relève pas de l'article 34 TFUE et doit être appréciée au regard des dispositions relatives aux aides d'Etat.

Si un élément présent dans un système d'aides, qui constitue une mesure d'effet équivalant à une restriction quantitative non nécessaire à la réalisation de l'objectif de l'aide, peut être déclaré incompatible avec le traité TFUE par les juridictions nationales, en vertu de l'effet direct de l'article 34 TFUE, cette disposition n'autorise pas le juge national à apprécier le régime d'aides dans son ensemble, une telle appréciation relevant de la responsabilité de la seule Commission.

CJCE, 22 mars 1977, n° 74-76

A charge affecting both imported products and similar products constitutes a charge having an effect equivalent to a customs duty where it is limited to particular products and has the sole purpose of financing activities for the specific advantage of the taxed domestic products, so as to make good, wholly or in part, the fiscal charge imposed upon them.

Internal taxation which applies to domestic products and to previously imported products on their being processed into more elaborated products without any distinction of rate, basis of assessment or detailed rules for levying being made between them by reason of their origin, is not discriminatory.

Financial charges within a general system of internal taxation applying systematically to domestic and imported products according to the same criteria do not constitute taxes having equivalent effect even if there is no domestic product similar to the imported product.

Although a national court may refer a question on the interpretation of Article 107 TFEU to the Court of Justice if it considers that a decision thereon is necessary to enable it to give judgment in the absence of implementing provisions within the meaning of Article 109 TFEU, such a court does not however have jurisdiction to rule on a case whose aim is to have an existing aid declared incompatible, not having been the subject of a decision by the Commission requiring the Member State concerned to abolish or alter it, or a new aid which has been introduced in accordance with Article 108(3) TFEU.

Where the conditions which distinguish a charge having an effect equivalent to a customs duty are fulfilled, the fact that it is applied at the stage of marketing or processing of the product subsequent to its crossing the frontier is irrelevant when the product is charged solely by reason of its crossing the frontier.

The classification as internal provision measure may be retained even where there is no domestic product similar to the imported product insofar as the charge applies to whole classes of domestic or foreign products which are all placed in the same situation no matter what their origin.

A national court does not have jurisdiction to rule on the compatibility with the treaty of existing aid which has not been the subject of a decision by the Commission to abolish or alter it, or of new aid which has been introduced in accordance with Article 108(3) TFEU.

A measure wholly or partially financed by contributions imposed by the public authority and levied on the recipient does not lose the character of a gratuitous advantage.

The potential existence of illegal State aid in another Member State cannot justify a violation of Article 107 TFEU.

Article 107 TFEU applies to all public and private undertakings and all their production, subject only to the provision in Article 106(2) TFEU, that it does not obstruct the performance of the particular tasks of undertakings assigned with the operation of services of general economic interest or having the character of a revenue-producing monopoly.

CJEC, March 22, 1977, No 78-76

Lorsque les conditions qui caractérisent une taxe d'effet équivalent à un droit de douane sont réunies, la circonstance que la contribution est prélevée au stade de la commercialisation ou de la transformation du produit postérieurieurement au franchissement de la frontière est indifférente dès lors que c'est en raison du seul franchissement de la frontière que le produit est frappé.

La qualification de mesure d'imposition intérieure peut être retenue même dans le cas où le produit importé ne rencontre pas de production nationale similaire dès lors que la mesure frappe des catégories entières de produits nationaux ou étrangers se trouvant tous placés dans une situation comparable, quelle que soit leur origine.

Si une juridiction nationale peut déférer à la Cour de justice une question relative à l'interprétation de l'article 107 TFUE, lorsqu'elle  estime qu'une décision sur ce point est nécessaire pour lui permettre de rendre son jugement, une telle juridiction ne peut pour autant statuer - à défaut de règlements d'exécution au sens de l'article 109 TFUE - sur une demande visant à constater l'incompatibilité avec le traité d'une aide existante qui n'a pas fait l'objet d'une décision de la Commission obligeant l'Etat membre concerné à la supprimer ou à la modifier ou d'une aide nouvelle mise en vigueur conformément à l'article 108 TFUE, paragraphe 3.

Une imposition qui frappe les produits nationaux et les produits antérieurement importés à l'occasion de leur transformation en produits plus élaborés sans distinguer selon leur provenance, le taux, l'assiette, ou les modalités de perception, est une imposition intérieure non discriminatoire.

Une imposition frappant à la fois des produits importés et des produits similaires constitue une taxe d'effet équivalent à un droit de douane dès lors qu'elle est limitée à des produits déterminés et exclusivement destinée à alimenter des activités qui profitent spécifiquement aux produits nationaux imposés, de manière à compenser partiellement ou totalement la charge fiscale leur incombant.

Les charges pécuniaires relevant d'un régime général de redevances intérieures appréhendant systématiquement des produits nationaux et des produits importés selon les mêmes critères ne constituent pas des taxes d'effet équivalent même s'il n'existe pas de production nationale similaire au produit importé.

L'existence éventuelle d'une aide d'Etat illégale dans un autre Etat membre ne saurait justifier une violation de l'article 107 TFUE.

Un avantage partiellement ou totalement financé par des contributions imposées par l'autorité publique à son bénéficiaire ne perd pas son caractère gratuit.

L'article 107 TFUE s'applique à l'ensemble des entreprises, privées ou publiques, et à l'ensemble de leurs productions, sous la seule réserve que cette règle de concurrence ne fasse pas échec à l'accomplissement de la mission particulière des entreprises chargées de la gestion des services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal, au sens de l'article 106, paragraphe 2, TFUE.

Une juridiction nationale n'est pas compétente pour statuer sur la compatibilité avec le traité TFUE d'une aide existante, qui n'a pas fait l'objet d'une décision de modification ou de supression de la Commission, ou d'une aide nouvelle mise en vigueur conformément à l'article 108, paragraphe 3, TFUE.

CJCE, 22 mars 1977, n° 78-76

Les articles de bijouterie ne bénéficient d'aucune dérogation à l'obligation d'affichage des prix de vente en vitrine.

Décisions de justice rendues en 1977 - Page 6