The practice consisting in the refusal by each national copyright-management company to grant direct access to its repertoire to users established in another Member State is not considered to be a concerted practice if they would be obliged to organize their own management and monitoring system in another country.

When a copyright management company holding a dominant position imposes scales of fees for its services which are appreciably higher than those charged in other Member States and where a comparison of the fee levels has been made on a consistent basis, that difference must be regarded as indicative of an abuse of a dominant position.

The fact that a national copyright management agency in a dominant position on a substantial part of the internal market imposes appreciably higher royalty rates than those charged in other Member States, where the comparisons had been made on a consistent base, is indicative of an abuse of a dominant position.

CJEC, July 13, 1989, No 110-88

The requirements relating to the free movement of goods and the freedom to provide services and those deriving from the observance of copyright must be reconciled in such a way that the copyright owners, or the societies empowered to act as their agents, may invoke their exclusive rights in order to require the payment of royalties for music played in public by means of a sound-recording, even though the marketing of that recording cannot give rise to the charging of any royalties in the country where the music is played in public.

Flat-rate royalties charged for the payment of an author's rights over the public performance in a discothèque of recorded musical works, the amount of which is a percentage of the turnover of the discothèque, is caught by Article 102 TFEU only insofar as other methods might be capable of attaining the same legitimate aim, namely the protection of the interests of authors, composers and publishers of music, without thereby increasing the costs of managing contracts and monitoring the use of protected musical works.

The practice consisting in the refusal by each national copyright-management company to grant direct access to its repertoire to users established in another Member State does not result from an agreement if such societies are obliged to organize their own management and monitoring system in another country.

The requirements relating to the free movement of goods and the freedom to provide services and those deriving from the observance of copyright must be reconciled in such a way that the copyright owners, or the undertakings empowered to act as their agents, may invoke their exclusive rights in order to request payment of royalties for music played in public by means of a sound-recording, even though the marketing of that recording cannot give rise to the charging of any royalty in the country where the music is played in public.

When an undertaking holding a dominant position on a substantial part of the relevant market imposes scales of fees for its services which are appreciably higher than those charged in other Member States and where a comparison of the fee levels has been made on a consistent basis, that difference must be regarded as indicative of an abuse of a dominant position.

CJEC, July 13, 1989, No 395-87

La conciliation des exigences résultant de la libre circulation des marchandises et de la libre prestation de services avec le respect dû aux droits d'auteur doit être réalisée de telle sorte que les titulaires, ou les sociétés qui sont leurs mandataires, puissent invoquer leurs droits exclusifs pour demander le versement de redevances en cas de diffusion publique de musique enregistrée sur support de son, alors même que la commercialisation de ces supports de son ne peut donner lieu, dans le pays de la diffusion publique, à aucun prélèvement de redevances.

La pratique consistant pour chaque société nationale de gestion de droits d'auteur à refuser l'accès direct à son répertoire aux utilisateurs établis dans un autre Etat membre ne procède pas d'une concertation si elles sont obligées, en l'absence de mandat, d'organiser leur propre système de gestion et de contrôle sur un autre territoire.

La nature globale des redevance perçues au titre de la rémunération du droit d'auteur pour la représentation publique, dans une discothèque, d'œuvres musicales enregistrées, dont le montant correspond à un pourcentage du chiffre d'affaires de la discothèque, ne saurait tomber sous le coup de l'article 102 TFUE, que dans la mesure où d'autres méthodes seraient susceptibles de réaliser le même but légitime qui est la protection des intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs de musisque, sans pour autant entraîner une augmentation des frais encourus en vue de la gestion des contrats et de la surveillance de l'utilisation des œuvres musicales protégées.

L'imposition par une société nationale de gestion de droits d'auteur en position dominante sur une partie substantielle du marché intérieur, de tarifs sensiblement plus élevés que ceux pratiqués dans les autres États membres, au regard d'une comparaison des niveaux des tarifs sur une base homogène, constitue l'indice d'un abus de position dominante.

La conciliation des exigences résultant de la libre circulation des marchandises et de la libre prestation de services avec le respect dû aux droits d'auteur doit être réalisée de telle sorte que les titulaires, ou les sociétés qui sont leurs mandataires, puissent invoquer leurs droits exclusifs pour demander le versement de redevances en cas de diffusion publique de musique enregistrée sur support de son, alors même que la commercialisation de ce support de son ne peut donner lieu, dans le pays de la diffusion publique, à aucun prélèvement de redevances.

L'imposition par une société nationale de gestion de droits d'auteur en position dominante de tarifs sensiblement plus élevés que ceux pratiqués dans les autres États membres, au regard d'une comparaison des niveaux des tarifs sur une base homogène, constitue l'indice d'un abus de position dominante.

CJCE, 13 juillet 1989, n° 395-87

Lorsqu'une une société nationale de gestion de droits d'auteur, se trouvant en position dominante impose des tarifs pour les services qu'elle rend, qui sont sensiblement plus élevés que ceux pratiqués dans les autres États membres, et lorsque la comparaison des niveaux des tarifs a été effectuée sur une base homogène, cette différence doit être considérée comme l'indice d'un abus de position dominante.

CJCE, 13 juillet 1989, n° 110-88

Cass. 2e civ., 12 juillet 1989, n° 88-14.666

Separate normal value may be established for sales to Original Equipment Manufacturers (OEM), where such purchasers have functions which are clearly distinct from those of other unrelated purchasers, and is reflected in the quantities sold and in the pattern of prices charged for each brand.

No adjustment is necessary with respect to the difference in the levels of trade when comparing normal value with export sales, where these differences have already been taken into account when determining normal value and export price.

The European producer who imports the product concerned by the dumping practices on the basis of approximately one quarter of its total sales in the EU belongs to the European industry where its imports may be considered as a means of self-protection.

The main European producer whose imports of the product concerned amount to around 2% of its total sales in the EU belongs to the European industry.

The main European producer which has a 50% shareholding in a company established in the country concerned by the dumping practices but has no substantial influence on its general industrial and commercial behavior, belongs to the European industry.

Normal value for an exporter may be established selectively depending on the customers' level of trade where that difference affects price comparability.

Imposing a provisional anti-dumping duty on imports of certain compact disc players originating in Japan and South Korea

EC, July 12, 1989, No 2140-89

Des valeurs normales distinctes peuvent être établies pour les ventes aux Original Equipment manufacturer (OEM), dès lors que ces acheteurs remplissent des fonctions manifestement distinctes de celles des autres acheteurs non liés, qui se reflètent dans les quantités vendues et la structure de prix par marque.

Il n'y a pas lieu de procéder à un ajustement au titre des différences de niveau commercial pour la comparaison de la valeur normale avec les ventes à l'exportation, lorsque ces différences ont déjà été prises en compte lors de la détermination de la valeur normale et du prix à l'exportation.

Le producteur européen qui importe le produit concerné par les pratiques de dumping à proportion d'environ un quart de ses ventes totales dans l'UE, appartient à l'industrie de l'Union lorsque ses importations peuvent être considérées comme des mesures d'autodéfense.

Le principal producteur européen dont les importations en produit concerné s'élèvent à environ 2 % de l'ensemble de ses ventes dans l'UE appartient à l'industrie de l'Union.

Le principal producteur européen qui possède une participation de 50 % dans une société établie dans le pays concerné par les pratiques de dumping mais n'exerce pas d'influence sensible sur son comportement industriel et commercial général, appartient à l'industrie de l'Union.

La valeur normale pour un exportateur peut être établie de façon sélective selon le niveau de commercialisation si cette différence affecte la comparabilité des prix.

Instituant un droit antidumping provisoire sur les importations de certains lecteurs de disques compacts originaires du Japon et de Corée du Sud

CCE, 12 juillet 1989, n° 2140-89

Cass. 3e civ., 12 juillet 1989, n° 88-10.159

Cass. 2e civ., 12 juillet 1989, n° 88-11.630

Cass. 3e civ., 12 juillet 1989, n° 88-10.037

Cass. 3e civ., 12 juillet 1989, n° 88-14.479

Cass. 3e civ., 12 juillet 1989, n° 88-11.289

Rum and spirits obtained from cereals, wine and marc are, as products of distillation, in competition with each other within the meaning of Article 110 TFEU, given their common characteristics which are, at least in certain circumstances, sufficient to form an alternative choice for consumers.

CJEC, July 11, 1989, No 323-87

Le rhum et les eaux de vie de céréales, de vins et de marc, en tant que produits de la distillation, présentent un rapport de concurrence, au sens de l'article 110 TFUE, compte tenu de leurs propriétés communes, suffisantes pour constituer, dans certaines circonstances, une alternative de choix pour les consommateurs.

CJCE, 11 juillet 1989, n° 323-87

An agreement between competing producers having as its object the marketing of a product in a single Member State affects trade between Member States since the relevant market is susceptible to imports.

The proof of a party's anticompetitive intent does not require it to know that it has infringed Article 101 TFEU, if it was aware of the anticompetitive object of its conduct.

Decisions on prices made at a general meeting of producers inside a cooperative association  are anticompetitive by their object, whether or not the set prices were put into practice.

The adoption of a common price list by several producers in a cooperative, supplemented by the allocation of price increases according to product, and measures relating to discount rates, is not a simple joint demand for price increases but constitutes an anticompetitive price cartel.

Practices of competing producers relating to advertising restrict competition insofar as they present a uniform image of products in a sector in which advertising constitutes a method of differentiation.

CJEC, 5th chamber, July 11, 1989, No 246-86

Une entente entre producteurs concurrents ayant pour objet la commercialisation d'un produit dans un seul État membre affecte les échanges entre Etats membres, dès lors que le marché en cause est perméable aux importations.

La démonstration de l'intention anticoncurrentielle d'une partie à l'entente ne nécessite pas qu'elle ait eu conscience d'enfreindre l'interdiction de l'article 101 TFUE dès lors qu'elle ne pouvait ignorer que sa conduite avait un objet anticoncurrentiel.

L'adoption par plusieurs producteurs réunis au sein d'une coopérative d'un tarif commun, complété notamment par une répartition des hausses de prix selon les produits et des mesures relatives aux taux des remises à pratiquer, ne s'apparente pas à une simple demande collective d'augmentation des prix mais constitue une entente de prix anticoncurrentielle.

Les décisions prises en matière de prix par une assemblée générale de producteurs réunis au sein d'une société coopérative sont anticoncurrentielles par leur objet, que les prix fixés aient ou non été respectés en pratique.

Des pratiques de producteurs concurrents de publicité en commun restreignent la concurrence lorsqu'elles uniformisent l'image d'un produit relevant d'un secteur où la publicité constitue un moyen de différenciation.

L'adoption par plusieurs producteurs réunis au sein d'une coopérative d'un tarif commun, complété notamment par une répartition des hausses de prix selon les produits et des mesures relatives aux taux des remises à pratiquer, ne s'apparente pas à une simple demande collective d'augmentation des prix, mais constitue une entente de prix anticoncurrentielle.

CJCE, 5e ch., 11 juillet 1989, n° 246-86

CA Paris, 1re ch. sect. concurrence, 10 juillet 1989, n° ECOC8910106X

Cass. com., 10 juillet 1989, n° 87-18.591

Les contacts pris avec les agents du concessionnaire pendant la durée du préavis de rupture d'un contrat de concession ne sont pas fautifs, dès lors que le concédant a un intérêt légitime à s'assurer qu'ils ne passeront pas à la concurrence.

CA Paris, 5e ch. B, 7 juillet 1989, n° 87-18684

Cass. soc., 5 juillet 1989, n° 86-18.534

Cass. 1re civ., 5 juillet 1989, n° 87-15.288

Cass. 1re civ., 5 juillet 1989, n° 86-13.600

La garantie des vices cachés n'est pas due lorsque le contrat unissant les parties s'analyse non pas en une vente, mais en un contrat d'entreprise, le matériel livré ayant été construit conformément aux instructions précises et aux besoins spécifiques du client.

Cass. com., 4 juillet 1989, n° 88-14.371

Les activités de service de l'organisme professionnel chargé d'exploiter le droit de reproduction mécanique des œuvres musicales entrent dans le champ d'application des règles de concurrence.

L'accord qui conduit à une discrimination dans la fixation du montant d'un taux de redevance par une société de gestion à l'égard de distributeurs opérant sur un même marché, proposant les mêmes objets à l'achat et utilisant des procédés de vente voisins, constitue une entente prohibée.

Pratiques de la SDRM en matière de fixation du taux de la redevance phonographique

Conseil Conc., 4 juillet 1989, n° 89-D-24

Cass. soc., 4 juillet 1989, n° 86-44.993

Cass. com., 4 juillet 1989, n° 87-18.448

Cass. crim., 3 juillet 1989, n° 88-85.331

Il n'y a pas de pratique de marque d'appel lorsque le distributeur non agréé conserve la possibilité de s'approvisionner auprès de la société qui lui a procuré dans le passé des produits de la marque.

En l'absence de preuve de l'étanchéité parfaite des réseaux, l'irrégularité de l'acquisition des produits par un distributeur non agréé n'est pas démontrée et la revente des produits par ce distributeur ne constitue pas un acte de concurrence déloyale.

Le tiers à un réseau de distribution sélective qui distribue des produits sur lesquels figure la mention " ne peut être vendu que par un distributeur agréé ", dont il n'est pas l'auteur, se rend coupable de publicité trompeuse sur les conditions de vente.

Il n'y a pas de marque d'appel lorsque le distributeur non agréé conserve la possibilité de s'approvisionner auprès de la société qui lui a procuré dans le passé des produits de la marque.

En l'absence de preuve de l'étanchéité parfaite du réseau, l'irrégularité de l'acquisition des produits par un distributeur non agréé n'est pas démontrée et la revente des produits par ce distributeur ne constitue pas un acte de concurrence déloyale.

La commercialisation par un tiers hors réseau de produits revêtus de la mention selon laquelle ils ne peuvent être vendus que par un distributeur agréé est constitutive de publicité trompeuse et de concurrence déloyale, même s'il n'en est pas l'auteur.

CA Bourges, 1re ch., 3 juillet 1989, n° 104-88

CA Versailles, 9e ch. corr., 29 juin 1989, n° 376

L'entrée en vigueur d'un nouveau règlement d'exemption automobile n'a pas pour effet de substituer aux clauses contraires des clauses conformes.

Décisions de justice rendues en 1989 - Page 9