External transit, which does not involve any marketing of the goods, does not constitute use of the mark liable to infringe the right of its proprietor to control the putting of the goods on the EU market.

A trade mark proprietor cannot prohibit the transit of goods placed under the external transit procedure through a Member State in which that mark is protected to another Member State where the mark is not protected, unless the goods are being put on the market in the Member State of transit.

CJEC, 2nd chamber, November 9, 2006, No C-281/05

Although the prevention of tax avoidance and the need for effective fiscal supervision may be relied upon to justify restrictions on the exercise of fundamental freedoms guaranteed by the TFEU, a general presumption of tax avoidance or fraud cannot be sufficient to justify a measure which compromises the objectives of the Treaty.

National legislation which, in order to combat tax fraud, creates joint and several liability obligation on principals and contractors for the tax debts of their foreign contracting partners not registered in the Member State, is contrary to Articles 56 and 57 TFEU where there is a less restrictive means available such as the possibility for principals and contractors to avoid that liability by taking certain steps in order to satisfy themselves as to the tax-compliant status of their service providers.

National legislation which, in order to combat tax fraud, creates a withholding obligation such as to deprive service providers of the possibility to immediately dispose of a not inconsiderable portion of their earnings is contrary to Articles 56 and 57 TFEU, where there is a less restrictive means based on an exchange of information between partners on any fiscal debts of the contracting partners or introducing an obligation to inform the tax authorities of any contract concluded with unregistered contracting partners or any payment made to them.

The need to combat tax fraud cannot justify national legislation which applies a withholding obligation and joint liability, generally and on a precautionary basis and in an automatic and unconditional manner, to principals and contractors who have recourse to foreign contracting partners not registered in the Member State, where some of them are in principle not liable for taxes and deductions.

The disproportionate nature of national measures obliging principals and contractors who have recourse to foreign contracting partners not registered in the Member State, to withhold part of the sum and making them jointly and severally liable in respect of the objective pursued of prevention of tax fraud, may be compounded by the cumulative application of those obligations.

CJEC, 1st chamber, November 9, 2006, No C-433/04

A concentration between two suppliers, one of which is vertically integrated, does not lead to any risk of elimination of a supply source where the parties do not hold high market shares and have no 'must have' products.

A concentration between two suppliers, one of which is vertically integrated, does not create any risk of a disappearance of an outlet since there are many competing distributors in the market, some of them having stronger positions, and the distributor in question has no interest in only distributing the products of its partner insofar as those products only represent 15 to 25% of its turnover.

A concentration between two suppliers, one of which is vertically integrated, does not lead to any risk of elimination of a supply source where in presence of substitutes, customers would not hesitate to adopt strategies of diversification of their supplies and to switch supplier.

EC, November 9, 2006, No M.4242

Une concentration entre deux fournisseurs, dont l'un est verticalement intégré, n'entraîne pas de risque de disparition d'une source d'approvisionnement, dès lors que les parties ne détiennent pas des parts de marché élevées et que leurs produits ne sont pas incontournables.

Une concentration entre deux fournisseurs, dont l'un est verticalement intégré, ne crée pas de risque de suppression d'un débouché car il existe de nombreux distributeurs concurrents sur le marché, occupant pour certains des positions plus fortes et que le distributeur en cause n'a aucun intérêt à ne distribuer que les produits de son partenaire, dans la mesure où ceux-ci ne représentent que 15 à 25 % de son chiffre d'affaires.

Une concentration entre deux fournisseurs, dont l'un est verticalement intégré, n'entraîne pas de risque de disparition d'une source d'approvisionnement, dès lors qu'en présence de substituts, les clients n'hésitent pas à adopter des stratégies de diversification de leurs approvisionnements et à changer de fournisseur.

CCE, 9 novembre 2006, n° M.4242

Le transit externe, qui n'implique aucune commercialisation des marchandises, ne constitue pas un usage de la marque susceptible de porter atteinte au droit de son titulaire de contrôler la mise dans le commerce dans l'UE.

Le titulaire d'une marque ne peut interdire le transit de produits placés sous le régime du transit externe d'un Etat membre dans lequel sa marque est protégée, vers un autre Etat membre dans lequel une telle protection n'existe pas, à moins que ces produits ne fassent l'objet d'une mise dans le commerce dans l'Etat membre de transit.

CJCE, 2e ch., 9 novembre 2006, n° C-281/05

La législation nationale qui, afin de combattre la fraude fiscale, crée une obligation de responsabilité solidaire à la charge des commettants et entrepreneurs pour les dettes fiscales de leurs cocontractants étrangers non enregistrés dans l'Etat membre est contraire aux articles 56 et 57 TFUE dès lors que la possibilité pour les commettants et entrepreneurs de s'exonérer de cette responsabilité s'ils ont effectué certaines formalités en vue de s'assurer de la régularité de la situation fiscale de leurs prestataires de services serait moins restrictive.

La législation nationale qui, afin de combattre la fraude fiscale, crée une obligation de retenue de nature à priver les prestataires de services de la possibilité de disposer immédiatement d'une partie non négligeable de leurs revenus est contraire aux articles 56 et 57 TFUE dès lors que l'échange d'informations sur les éventuelles dettes fiscales des cocontractants ou une obligation d'informer l'administration fiscale de tout contrat conclu avec des cocontractants non enregistrés ou de tout paiement opéré en leur faveur constitueraient des moyens moins contraignants.

La nécessité de combattre la fraude fiscale ne saurait justifier la législation nationale qui, de manière générale, préventive, automatique et inconditionnelle, met des obligations de retenue et de responsabilité solidaire à la charge des commettants et entrepreneurs faisant appel à des cocontractants étrangers non enregistrés dans l'Etat membre, dès lors qu'une partie d'entre eux n'est en principe pas redevable des impôts, des précomptes et des taxes concernés.

Si la lutte contre l'évasion fiscale et l'efficacité des contrôles fiscaux peuvent être invoquées pour justifier des restrictions à l'exercice des libertés fondamentales garanties par le Traité, une présomption générale d'évasion ou de fraude fiscales ne saurait suffire à justifier une mesure qui porte atteinte aux objectifs du Traité.

Le caractère disproportionné de mesures nationales mettant à la charge des commettants et entrepreneurs faisant appel à des cocontractants étrangers non enregistrés dans l'Etat membre, une obligation de retenue et de responsabilité solidaire au regard de l'objectif poursuivi de lutte contre la fraude fiscale, peut être renforcé par une application cumulative de ces obligations.

CJCE, 1re ch., 9 novembre 2006, n° C-433/04

Il existe un marché de l'assurance responsabilité civile médicale à destination des échographistes foetaux compte tenu de la spécificité des risques, aggravée à la suite de l'arrêt Perruche, et de l'individualisation de cette classe de risques dans les comptes des assurances.

Malgré l'accroissement conséquent des primes et l'obligation légale d'assurance des médecins, aucune pratique de prix abusivement élevés n'est établie dès lors que certains assureurs sont sortis du marché en indiquant que les marges obtenues ne leur offrent pas un profit attractif.

Saisines concernant le domaine de l'assurance de la responsabilité civile médicale

Conseil Conc., 9 novembre 2006, n° 06-D-34

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-17.942

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-16.401

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-16.611

AMF, 9 novembre 2006, n° SAN-2006-26

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-18.675

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 04-19.138

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-12.860

Cass. 2e civ., 9 novembre 2006, n° 05-13.484

Cass. crim., 8 novembre 2006, n° 05-85.271

An exchange of information between competing producers on the delivery turnover and the orders received by each undertaking to supply various markets, is restrictive of competition.

The suspension of the limitation period due to the initiation by an undertaking of proceedings before the European Court applies both to the legal entity party to the proceedings and to all the other legal entities which form part of the same economic unit, regardless of which legal entity initiated the proceedings [Editor's note: solution overturned in Case T-405/06 Arcelor Mittal Luxembourg, 31 March 2009, LawLex20100000102JBJ].

The exchange of individual information which is not likely to influence the behavior of competing firms in the market because it relates to the past, may be lawful.

An exchange of information between competing producers on the order figures which are updated weekly and rapidly disseminated as well as on delivery figures shortly after the end of the quarter concerned, is restrictive of competition.

Commission, November 8, 2006, No 38.907

Un échange d'informations entre producteurs concurrents sur les chiffres des commandes mis à jour chaque semaine et diffusés rapidement ainsi que sur les chiffres de livraison peu après l'expiration du trimestre concerné, est restrictif de concurrence.

L'échange d'informations individuelles qui ne sont pas susceptibles d'influencer le comportement des entreprises concurrentes sur le marché parce qu'elles n'ont qu'un intérêt historique, peut être licite.

La suspension de la prescription résultant de l'engagement par une entreprise de procédures devant le juge  européen s'applique tant à l'entité juridique partie à l'instance qu'à toutes les autres entités juridiques qui font partie de la même unité économique, quelle que soit l'entité juridique qui a engagé ces procédures [NDLR : solution invalidée par TPICE, 31 mars 2009, aff. T-405-06, LawLex200900001173JBJ].

Un échange d'informations entre producteurs concurrents sur les chiffres de livraison et les commandes reçues par chaque société à livrer sur les différents marchés, est restrictif de concurrence.

CCE, 8 novembre 2006, n° 38.907

Des actes de contrefaçon constituent, à l'égard de celui qui commercialise les produits marqués par l'intermédiaire d'un réseau de distribution sélective, des faits de concurrence déloyale.

La vente sur Internet par un tiers non agréé de produits distribués par un réseau de distribution sélective ne peut que perturber le réseau et porter atteinte à l'image de la marque.

La vente sur Internet par un tiers non agréé de produits distribués par un réseau de distribution sélective ne peut que perturber le réseau et porter atteinte à l'image de marque.

La vente de produits faisant l'objet d'un réseau de distribution sélective par un tiers non agréé, constitue un acte de contrefaçon en l'absence de preuve, par ce dernier, qu'ils ont été mis en circulation dans l'Espace économique européen avec le consentement du titulaire de la marque.

CA Paris, 4e ch. A, 8 novembre 2006, n° 05-16890

The disbursement of aid that has been notified and declared compatible with the treaty may be made subject to the proof that past illegal aid granted to that same recipient has been recovered.

On State aid C 11-06 (ex N 127/05) which Italy is planning to implement for AEM Torino

EC, November 8, 2006, No 2006-941

Le versement d'une aide notifiée et déclarée compatible avec le traité TFUE peut être subordonné à la preuve de la récupération auprès du même bénéficiaire de l'intégralité d'une aide illégale antérieure.

Aide d'État C 11-06 (ex N 127-05) que l'Italie entend mettre à exécution en faveur de l'AEM Torino

CCE, 8 novembre 2006, n° 2006-941

Un écart de 5,4 % entre deux offres à un même marché ne suffit pas à démontrer le dépôt d'une offre de couverture.

Un document attestant de la connaissance par un soumissionnaire du nom d'autres entreprises ayant concouru à un même appel d'offres ne suffit pas à inférer l'existence d'un échange d'informations dès lors que des fournisseurs, sous-traitants et bureaux d'études consultés par plusieurs candidats ont pu lui fournir ces informations.

Les demandes de renseignements relatifs à l'identité des sociétés en cause et la modification de leur structure après la saisine, interrompent la prescription.

Pratiques mises en œuvre dans le cadre de marchés de travaux publics de bâtiment dans la région Auvergne

Décisions de justice rendues en 2006 - Page 12