La preuve d'une faute grave de l'agent commercial, privative de l'indemnité de résiliation du contrat, incombe au mandant.

CA Paris, 5e ch. C, 16 mai 1997, n° 96-17859

CA Paris, 25e ch. B, 16 mai 1997, n° 97-1637

CA Paris, 4e ch. B, 16 mai 1997, n° 96.19910

Although the legislation of a Member State cannot make the carrying forward of previous losses requested by a taxpayer who has a branch in its territory but is not resident there, subject to the condition it has kept accounts relating to activities of his subsidiary in compliance with national rules, a requirement of effectiveness of tax supervision makes it possible to require the non-resident taxpayer to demonstrate clearly and precisely that the amount of the losses which he claims to have incurred corresponds to the amount of losses actually incurred in that State, under the domestic rules governing the calculation of income and losses which were applicable in the financial year concerned.

The effectiveness of fiscal supervision constitutes an overriding requirement of general interest capable of justifying a restriction on the exercise of fundamental freedoms guaranteed by the Treaty.

Fiscal legislation which makes the carrying forward of previous losses, requested by a taxpayer which has a branch in the national territory but is not resident there, subject to the condition that, during the fiscal year in which the losses were incurred, the taxpayer has kept and held in that State, in respect of activities carried on there, accounts complying with the relevant national rules, is contrary to Articles 49 and 54 TFEU.

CJEC, May 15, 1997, No C-250/95

L'efficacité des contrôles fiscaux constitue une raison impérieuse d'intérêt général susceptible de justifier une restriction à l'exercice des libertés fondamentales garanties par le Traité.

La législation fiscale qui subordonne le report de pertes antérieures demandé par un contribuable qui a une succursale sur le territoire national sans y avoir établi sa résidence, à la condition que, pendant l'exercice au cours duquel des pertes ont été subies, il ait tenu et conservé, dans cet État, une comptabilité relative aux activités qu'il y a exercées conforme aux règles nationales, est contraire aux articles 49 et 54 TFUE.

Si la législation d'un Etat membre ne peut subordonner le report de pertes antérieures, demandé par un contribuable qui a une succursale sur son territoire sans y avoir établi sa résidence, à la tenue d'une comptabilité relative aux activités de sa filiale qui soit conforme aux règles nationales, un impératif d'efficacité des contrôles fiscaux permet d'exiger du contribuable non résident qu'il démontre, de façon claire et précise, que le montant des pertes qu'il prétend avoir subies correspond, selon les règles nationales relatives au calcul des revenus et des pertes applicables pendant l'exercice concerné, au montant des pertes véritablement subies dans cet État.

CJCE, 15 mai 1997, n° C-250/95

CA Rouen, 2e ch. civ., 15 mai 1997, n° 9404011

Failure to repay former aid held to be unlawful may be taken into account when examining the compatibility of new aid with the internal market.

CJEC, May 15, 1997, No C-355/95 P

The Commission cannot reinvestigate an individual measure of aid granted in application of a previously authorized national scheme of aid, when the conditions laid down in the decision approving it have been satisfied.

Aid intended for the marketing of products, which constitutes one of the recipient undertaking's day-to-day activities, does not constitute investment aid.

Aid which corresponds to a typical general operating cost that a company must bear in its normal activities constitutes operating aid.

CJEC, 4th chamber, May 15, 1997, No C-278/95 P

Les multiples interventions réalisées pour réparer le vice, qui ont généré, pour l'acquéreur, une perte de temps et de jouissance du véhicule vicié, constituent un préjudice dont le vendeur professionnel, tenu de connaître les défauts de la chose vendue, doit réparation.

Les multiples interventions réalisées pour réparer le vice, qui ont généré pour l'acquéreur une perte de temps et de jouissance du véhicule vicié, constituent un préjudice dont le vendeur professionnel, tenu de connaître les défauts de la chose vendue, doit réparation.

Le constructeur d'un véhicule vicié est tenu de garantir le vendeur des condamnations prononcées à son encontre dès lors que le vice résulte d'un défaut de fabrication.

Le bruit anormal dans le pont arrière affectant un véhicule neuf, générateur d'un désagrément de conduite important, diminue tellement l'usage du véhicule que l'acquéreur est en droit d'obtenir la résolution de la vente.

CA Nîmes, 2e ch., 15 mai 1997, n° 95-3521

CA Paris, 13e ch. B, 15 mai 1997, n° 95-01977

Le défaut de remboursement d'anciennes aides illégales peut être pris en considération lors de l'examen de la compatibilité de nouvelles aides avec le marché intérieur.

CJCE, 15 mai 1997, n° C-355/95 P

Les aides qui correspondent au type même des frais généraux d'exploitation qu'une entreprise doit supporter dans le cadre de ses activités normales constituent des aides au fonctionnement.

Les aides destinées à la commercialisation des produits, l'une des activités courantes du bénéficiaire, ne constituent pas des aides à l'investissement.

La Commission ne peut remettre en cause une aide individuelle octroyée en application d'un régime national d'aide préalablement autorisé, lorsque les conditions fixées dans la décision d'approbation sont réunies.

CJCE, 4e ch., 15 mai 1997, n° C-278/95 P

Une publicité trompeuse sur le rendement d'une affaire peut constituer l'une des manœuvres du délit d'escroquerie.

Un commerçant commet le délit de publicité trompeuse en présentant l'affaire qu'il souhaite céder comme prospère alors qu'au contraire elle périclite.

CA Reims, ch. corr., 15 mai 1997, n° 522

L'adhérent d'une centrale d'achat n'est pas dans la dépendance économique de cette dernière lorsqu'après son exclusion, il a pu trouver une solution équivalente en s'affiliant à une structure comparable.

La décision statutaire d'une centrale de référencement d'exclure l'un de ses adhérents, qui entraîne le paiement d'une indemnité forfaitaire substantielle et qui n'influe ni sur les prix, ni sur les sources d'approvisionnement ou les débouchés, ne peut être qualifiée d'entente.

La décision statutaire d'une centrale de référencement d'exclure l'un de ses adhérents, en contrepartie du paiement d'une indemnité forfaitaire substantielle, ne peut être constitutive d'entente.

L'exclusion de l'adhérent d'une coopérative n'affecte pas la concurrence entre commerçants opérant sur le même marché.

CA Paris, 5e ch. B, 15 mai 1997, n° 95-20021

Cass. crim., 15 mai 1997, n° 96-81.496

Cass. crim., 15 mai 1997, n° 96-80.399

Cass. 2e civ., 14 mai 1997, n° 95-14.497

The Commission's duty to give reasons does not imply that it is required to adopt a formal decision when rejecting a complaint.

CFI, 2nd chamber, extended composition, May 14, 1997, No T-70/92

To assess the likelihood of a rule affecting trade between Member States, it must be placed back into the context of the regulation from which it was taken, without having to verify if it would have such an effect when considered on its own.

A distribution agreement does not appreciably affect trade between Member States when it has not been established that the threshold values of appreciability set by the Commission in its notice have been exceeded.

When all the agreements in question do not involve the same activity, exclusive purchase arrangements may not combine with others to have a cumulative effect liable to appreciably affect trade between Member States.

The fact that there is no reference to Article 7 of Regulation No 773/2004 (formerly Article 6 of Regulation No 2842/98) is not decisive if the document meets the formal requirements (especially in indicating the reasons for which it appears unjustified to further consider the complaints), and expressly refers to closure of the file and sets a time limit for any reply.

A complaint may not be closed when the complainants' failure to reply to the statement of reasons for its rejection in the time-limit allowed is justified by particular circumstances.

 A specific purchase arrangement may not combine with others to have a cumulative effect when all the agreements in question do not involve the same activity.

CFI, 2nd chamber, extended composition, May 14, 1997, No T-77/94

International voice telephony services, supplied essentially by public switched networks in both the originating and terminating countries, belong to separate markets according to whether they are carried by cable or satellite networks, satellites not being substitutable for terrestrial or undersea cables due to their signal propagation delay time, echo effects and sensitivity to environmental or climatic conditions.

The limited capacity of the transatlantic transmission infrastructures and the financial conditions for access to them constitute a factor of the incompatibility of the merger at issue with the internal market.

The concentration cannot be authorized due to the high entry barriers which characterize the markets on which the new entity would strengthen its position of dominance with a market share of over 80%, and the fact that competitors are unable to exert sufficient competitive pressure.

A concentration conferring on the parties 80% of a market characterized by high entry barriers which are due more to innovation in software and services than to the cost of equipment, is anticompetitive.

The concentration which allows two telecommunications operators to restrict or control the entry opportunities for prospective new operators to the market by strengthening their control of transatlantic cable capacity may only be authorized subject to a commitment to make available all their overlapping transatlantic cable capacity resulting from the merger and to ease self-corresponding by established competitors.

EC, May 14, 1997, No M.856

The market for white granulated sugar in Ireland is composed of two separate markets, industrial sugar which is processed as part of food and drink products or packaged as retail sugar, and retail sugar which is used primarily within the home or by the catering trade.

The market for white granulated sugar in Ireland is composed of two sub-markets: industrial sugar sold in bulk or, for example, in 50 kilo bags and the retail market where sugar is sold in smaller quantities, for example, 1 kg bags or in sachets.

An undertaking controlling between 85 and 90 per cent of the relevant markets, when the other competitors only represent a insignificant part of  said market, confers an individual dominant position to the latter, even if some losses may have occured.

The fact that a producer controlling between 85% and 90% of the relevant markets is annually allocated the entire quota sufficient to cover the entire consumption of granulated sugar in the country is evidence of a dominant position.

Customer loyalty to the national brand owned by an undertaking constitutes evidence of a dominant position.

The fact that losses are made is not inconsistent with the existence of a dominant position for an undertaking controlling between 85% and 90% of the markets.

Two independent entities hold a joint dominant position when they have close economic links, one of them being tied by exclusive supply agreements to the other with the latter paying for all the former's promotional operations.

Granting loyalty rebates under the threat of discontinuing to grant preference discounts if a determined purchase target is not achieved, for the sole purpose of protecting the market from competition of imports coming from other Member States, constitutes an abuse of dominant position.

An undertaking in a dominant position granting selective rebates to customers located in border regions in order to promote cross-border sales without any objective economic justification, such as retailers' sales volumes, commits an abuse.

An undertaking in a dominant position that pursues a policy of discriminatory prices towards certain of its customers by granting export rebates and target rebates commits an abuse within the meaning of Article 102 TFEU.

EC, May 14, 1997, No 97-624

Un prothésiste dentaire commet le délit de publicité trompeuse sur les qualités de l'annonceur, lorsque, sans être titulaire d'un diplôme de chirurgien-dentiste, il propose directement aux consommateurs la réparation ou la fabrication de prothèses.

Cass. crim., 14 mai 1997, n° 96-81.865

La menace adressée à un concessionnaire de supprimer son exclusivité territoriale n'empêche pas un concédant de mettre en uvre la clause résolutoire prévue au contrat.

CA Paris, 5e ch. A, 14 mai 1997, n° 4227-95

Une entreprise en position dominante qui mène une politique de prix discriminatoires à l'égard de certains de ses clients en octroyant des remises à l'exportation ainsi que des ristournes d'objectif, commet un abus au sens de l'article 102 TFUE.

L'octroi par une entreprise en position dominante de remises sélectives aux clients situés dans une région frontalière en fonction non pas de facteurs économiques objectifs, comme le volume de vente des détaillants, mais afin de stimuler les ventes transfrontalières, est constitutif d'abus.

L'octroi de remises de fidélité assorti de menaces de suppression des remises préférentielles si un objectif déterminé d'achat n'est pas réalisé, afin de protéger le marché national de la concurrence des importations en provenance d'autres États membres, caractérise un abus de position dominante.

Deux entités indépendantes détiennent une position dominante conjointe lorsqu'elles sont unies par des liens économiques étroits, l'une étant liée par des accords d'approvisionnement exclusifs, l'autre finançant ses opérations de promotion.

Le constat de certaines pertes n'empêche pas d'identifier la position dominante d'une entreprise qui contrôle entre 85 % et 90 % des marchés en cause.

L'attachement des consommateurs à la marque nationale détenue par une entreprise constitue un indice de position dominante.

Le fait pour un producteur, qui contrôle entre 85 et 90 % des marchés concernés, de se voir allouer, chaque année, la totalité du quota couvrant la consommation de sucre cristallisé dans son pays, est un indice de position dominante.

L'entreprise, qui contrôle entre 85 et 90 % des marchés concernés, tandis que les autres concurrents n'en représentent qu'une part marginale, détient une position dominante individuelle, même si certaines pertes ont pu être constatées.

Le marché du sucre blanc cristallisé en Irlande est composé de deux sous-marchés, celui du sucre industriel, vendu en vrac ou en sacs, par exemple de 50 kilos, et celui du sucre au détail, vendu en plus petites quantités, par exemple en paquets d'un kilo ou en sachets.

Le marché du sucre blanc cristallisé est composé de deux sous-marchés, celui du sucre industriel, utilisé comme ingrédient dans la fabrication de produits alimentaires ou de boissons, ou emballé pour être vendu au détail, et celui du sucre au détail, principalement utilisé par des particuliers ou dans l'hôtellerie et la restauration.

CCE, 14 mai 1997, n° 97-624

Un accord d'exclusivité ne peut concourir avec d'autres à un effet cumulatif susceptible d'affecter sensiblement le commerce entre États membres, lorsque tous les accords en cause ne concernent pas la même activité.

Un accord de distribution n'affecte pas sensiblement le commerce entre États membres lorsque les seuils de sensibilité fixés par la Commission dans sa communication ne sont pas dépassés.

Pour apprécier si une règle est susceptible d'affecter le commerce entre Etats membres, il convient de la replacer dans l'ensemble de la réglementation dans laquelle elle s'insère, sans avoir à vérifier si, prise isolément, elle est de nature à produire un tel effet.

Des accords d'exclusivité d'achat ne peuvent concourir avec d'autres à un effet cumulatif restrictif de concurrence lorsqu'ils ne concernent pas la même activité.

L'absence de référence à l'article 7 du règlement 773-2004 (ancien art. 6 du règl. 99-63) n'est pas décisive si le texte répond aux exigences formelles requises, notamment en ce qu'il indique les motifs pour lesquels il ne paraît pas justifié de donner une suite favorable aux plaintes, se réfère expressément à la clôture du dossier et fixe un délai pour la réponse.

Une plainte ne peut être classée lorsque le défaut de réponse de ses auteurs à une communication des motifs de rejet dans le délai imparti est justifié par des circonstances particulières.

TPICE, 2e ch. élargie, 14 mai 1997, n° T-77/94

La concentration ne peut être autorisée compte tenu des barrières à l'entrée élevées caractérisant les marchés sur lesquels la nouvelle entité renforcera sa position dominante, avec plus de 80 % de part de marché, et en présence de concurrents incapables d'exercer une pression concurrentielle suffisante.

Les capacités d'accueil limitées des infrastructures de transmission transatlantiques et les conditions financières de leur accès constituent un facteur d'incompatiblité de la concentration en cause avec le marché intérieur.

Une concentration conférant aux parties 80 % d'un marché caractérisé par d'importantes barrières à l'entrée qui tiennent davantage à l'innovation dans le domaine des logiciels et des services, qu'aux dépenses d'équipement, est anticoncurrentielle.

Les services internationaux de téléphonie vocale, fournis essentiellement par le recours à des réseaux publics commutés dans les pays d'origine et de destination d'un appel, appartiennent à des marchés distincts selon qu'ils sont acheminés par les réseaux câbles ou satellites, le satellite n'étant pas substituable au câble terrestre ou sous-marin en raison de retard de propagation du signal, d'effets d'écho et de sensibilité à la pollution ou aux conditions climatiques.

La concentration, qui permet à deux opérateurs de télécommunication de limiter ou de contrôler davantage l'accès des concurrents potentiels au marché en renforçant leur contrôle sur les capacités des câbles transatlantiques, ne peut être autorisée que sous réserve de l'engagement de mettre à disposition des tiers l'ensemble de leurs capacités se chevauchant à l'issue de l'opération et de faciliter l'action des concurrents en place pour devenir leur propre correspondant.

CCE, 14 mai 1997, n° M.856

Le devoir de motivation de la Commission n'implique pas qu'elle soit obligée d'adopter une décision formelle de rejet de la plainte.

TPICE, 2e ch. élargie, 14 mai 1997, n° T-70/92

Le caractère normatif des "usages en matière d'honoraires" diffusés par un ordre professionnel auprès de ses membres résulte de la mention de montants minimums et de fourchettes de prix et de l'indication que ces usages s'appliquent à toute procédure.

Pratiques en matière d'honoraires mises en œuvre par le barreau de Clermont-Ferrand

Conseil Conc., 14 mai 1997, n° 97-D-30

La diffusion par un ordre professionnel auprès de ses membres d'un "guide indicatif" de la fixation des honoraires est constitutive d'une action concertée anticoncurrentielle lorsque le non-respect des tarifs minima donne lieu à des sanctions disciplinaires.

La preuve de la connaissance de l'objet de l'enquête peut résulter d'une lettre adressée par la DGCCRF à la personne interrogée.

Pratiques en matière d'honoraires mises en œuvre par le barreau des Hautes-Alpes

Décisions de justice rendues en 1997 - Page 36