CA Paris, Pôle 5 ch. 2, 4 décembre 2009, n° 08/13681

CA Paris, Pôle 6 ch. 2, 3 décembre 2009, n° 09/05422

CA Aix-en-Provence, 8e ch. A, 3 décembre 2009, n° 08/22422

Le prévenu doit être relaxé du chef de tromperie sur la nature d'une marchandise dès lors qu'aucun justificatif ne permet d'établir que les trois groupes électrogènes vendus ont été faussement parés de la marque LD Motor.

CA Pau, ch. corr., 3 décembre 2009, n° 09-00039

Le sous-traitant dont la prestation s'incorpore dans le cycle de production de produits fournis sous marque de distributeur peut invoquer le doublement de la durée minimale de préavis.

CA Paris, Pôle 5 ch. 5, 3 décembre 2009, n° 08-02489

The market of actuarial software for life insurance to insurance companies is not a worldwide market since few operators answer to invitations to tenders launched on a worldwide basis or are active at international level.

The market of actuarial software for life insurance to insurance companies is not a worldwide market but at best a regional market, by reason of the differences in regulations and business environments, and the absence of international standards in the field.

Pensions administration constitutes a separate market from retirement benefits consulting where there are different providers for each of those markets.

Retirement benefits consulting constitutes a separate product market due to the specific knowledge required to operate in that field.

A merger which reduces from three to two the number of operators active on the market raises serious competition concerns where it is unlikely that a new competitor will enter that market or that the customers of the parties will develop alternative solutions internally.

A merger does not raise competition concerns where it takes place in a market characterized by the presence of powerful operators for which the main barrier to expansion lies in the need to employ additional specialist staff.

Mergers without EU dimension may be referred to the Commission where they are capable of being reviewed by at least three national competition authorities.

Commission, December 3, 2009, No M.5597

Une concentration dénuée de dimension européenne peut être renvoyée à la Commission lorsqu'elle risque d'être examinée par au moins trois autorités nationales de concurrence.

Le conseil en pensions de retraite constitue un marché distinct en raison des connaissances particulières requises pour exercer cette activité.

La gestion des retraites constitue un marché distinct de celui du conseil en pensions de retraite dès lors qu'il existe des opérateurs distincts sur chacun de ces marchés.

Une concentration ne pose pas de problèmes de concurrence lorsqu'elle intervient sur un marché caractérisé par la présence d'opérateurs puissants et pour lesquels la principale barrière à l'expansion réside dans la nécessité de recruter davantage de personnel spécialisé.

Le marché des locigiels d'actuariat pour l'assurance-vie destinés aux compagnies d'assurance présente non pas une dimension mondiale, mais au mieux régionale, en raison des différences de réglementations et d'environnements commerciaux, et de l'absence de normes internationales dans le secteur.

Le marché des logiciels d'actuariat pour l'assurance-vie destinés aux compagnies d'assurance n'est pas de dimension mondiale car peu d'opérateurs répondent aux appels d'offres lancés sur une base mondiale ou sont actifs à l'international. 

La concentration qui ramène de trois à deux le nombre d'opérateurs actifs sur le marché pose de sérieux problèmes de concurrence lorsqu'il est peu probable qu'un nouveau concurrent pénètre ce marché ou que les clients des parties développent des solutions alternatives en interne. 

Commission, 3 décembre 2009, n° M.5597

Loi organique relative à l'application de l'article 61-1 de la Constitution

CC, 3 décembre 2009, n° 2009-595 DC

CA Paris, Pôle 5 ch. 9, 3 décembre 2009, n° 08/16768

CE, 2 décembre 2009, n° 302020

Commission, December 2, 2009, No M.5535

L'usage d'une marque en tant que dénominateur d'une chaîne de télévision ne constitue pas une publicité clandestine en faveur des produits et services commercialisés sous cette même marque, dès lors que le logo de la chaîne de télévision ne se confond pas avec ceux de ces produits et services et que la chaîne de télévision ne diffuse pas de messages publicitaires et ne conclut pas d'accords de partenariat en faveur de ces produits ou services. 

CE, 5e et 4e sous-sect. réunies, 2 décembre 2009, n° 308578

La dénomination d'une chaîne de télévision, qui est également celle d'une marque sous laquelle divers produits et services sont commercialisés, ne constitue pas une publicité clandestine, dès lors que cette dénomination est dans son usage principal, celle de services audiovisuels.

CE, 5e et 4e sous-sect. réunies, 2 décembre 2009, n° 315699

To be exempted from liability, the supplier must disclose the identity of the producer or its own supplier, on its own initiative and promptly.

A rule of national law which allows the substitution of one defendant for another during proceedings cannot, without breaching Directive No 85/374, be applied in a way which permits such a producer to be sued, after the expiry of a ten-year period, as defendant in proceedings brought within that period against another person.

CJEU, gr. chamber, December 2, 2009, No C-358/08

The concept of evolution of the internal market within the meaning of Article 1 of the procedural regulation, according to which a measure not constituting an aid becomes an existing aid, should be understood as a change in the economic and legal framework of the sector concerned and not a situation where the Commission alters its appraisal.

The requirements to be satisfied by the statement of reasons depend on the circumstances of each case, in particular the content of the measure in question, the nature of the reasons given and the interest which the addressees of the measure, or other parties to whom it is of direct and individual concern, may have in obtaining explanations.

The judgment annulling the Commission decision on the basis of a plea that it had raised of its own motion concerning an infringement of Article 296 TFEU (ex 253 EC) without first having invited the parties, in the course of the written or oral procedures, to submit their observations on that plea, may be annulled for failure to have regard to the rule that the parties should be heard.

The Commission does not infringe its obligation to give reasons by not providing specific explanations for the lack of classification  as existing aid in the absence of any observations to that effect by the parties and insofar as the beneficiaries have less interest in receiving such explanations with regard to measures of which the incompatibility was unclear, where recovery is not required for them.

CJEU, gr. chamber, December 2, 2009, No C-89/08 P

The unusually high amount of training aid - EUR 57 million - justifies the imposition of certain conditions with the compatibility decision, such as the payment of aid in ex-post installments, in order to restrict the effects of competitive distortion resulting from the provision of excessive short-term liquidity.

The compatibility of training aid notified in April 2008 is assessed on the basis of the General Regulation No 800/2008 of 6 August 2008 and the criteria provided for in the 2009 Training Aid Communication, insofar as these provisions do not contain any substantial amendments with respect to the previous rules.

Training aid which is almost exclusively related to general rather than specific training does not produce any significant distortion of competition insofar as, by its nature, it is presumed to primarily benefit employees and only secondarily the beneficiary undertaking and has therefore no substantial impact in terms of quality or quantity of output or pricing.

Training aid may be cumulated with previously-awarded regional aid where the two measures cover different eligible costs.

The State aid C 39-08 (ex N 148/08) planned by Romania for training by Ford Craiova

Commission, December 2, 2009, No 2010-357

La compatibilité d'une aide à la formation notifiée en avril 2008 s'apprécie sur la base du règlement général n° 800-2008 du 6 août 2008 et des critères prévus dans la communication sur les aides à la formation de 2009, dès lors que ces textes ne comportent pas de modifications substantielles par rapport aux règles antérieures [NDLR : le réglement 651-2014 du 17 juin 2014 remplace le réglement 800-2008].

Une aide à la formation peut être cumulée avec une aide régionale accordée antérieurement dès lors que  les deux aides couvrent des coûts admissibles différents.

Une aide à la formation qui porte presqu'exclusivement sur la formation générale plutôt que spécifique, ne produit pas d'effet de distorsion de concurrence significatif dans la mesure où elle est censée, par nature, profiter avant tout aux employés et ensuite à l'entreprise bénéficiaire et n'a donc pas d'incidence significative sur la qualité ou sur la quantité tant en ce qui concerne la production que le prix.

Le montant inhabituellement élevé d'une aide à la formation - 57 millions d'euro - justifie l'imposition de conditions spécifiques lors du prononcé de la décision de compatibilité, telles qu'un versement de l'aide par paiements périodiques ex post, afin de limiter les effets de distorsion de concurrence résultant de la mise à disposition de liquidités excessives à court terme.

Concernant l'aide d'État C 39/08 (ex N 148/08) que la Roumanie prévoit d'accorder pour une formation assurée par Ford Craiova

Commission, 2 décembre 2009, n° 2010-357

Même si la part de marché des hypermarchés exploités par le groupe acquéreur atteint 36 % dans la zone concernée, la concentration n'est pas de nature à porter atteinte à la concurrence dès lors que le groupe sera confronté à deux concurrents disposant chacun respectivement d'une part de marché de 46,5 et 17,8 %. 

Relative à la prise de contrôle exclusif de la société Vexin Distribution SAS par la société ITM Alimentaire Région Parisienne (Groupe ITM Entreprises)

ADLC, 2 décembre 2009, n° 09-DCC-70

L’opération de concentration n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence, dès lors que les magasins exploités sous une enseigne appartenant au groupe de la partie notifiante détiendront une part de marché de 23 % au plus après l’opération sur le marché aval de la distribution alimentaire incluant l’ensemble des hypermarchés, supermarchés et maxi-discompteurs localisés sur une zone de chalandise de 15 minutes autour de Villecresnes, et qu’ils feront face sur cette zone à la concurrence de 3 enseignes différentes aux parts de marché comprises entre 15 % et 30 %, ainsi qu'à celle d’autres concurrents de taille plus modeste.

La concentration n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence sur le marché amont de l’approvisionnement dès lors que l’opération, limitée à un magasin, n’est pas susceptible de renforcer significativement la puissance d’achat de la notifiante, tout produits confondus comme par grands groupes de produits, renforcement d’autant plus mineur que, préalablement à l’opération, le point de vente objet de la concentration s’approvisionnait déjà majoritairement par l’intermédiaire de filiales d’approvisionnement du groupe.

Relative à la prise de contrôle exclusif de la société Sodilio SAS par la société ITM Alimentaire Région Parisienne (Groupe ITM Entreprises)

ADLC, 2 décembre 2009, n° 09-DCC-69

Contrairement aux critères de sélection qualitative, les critères de sélection quantitative ne doivent pas être justifiés, mais seulement suffisamment définis.

Le fait qu'un membre du réseau ait ouvert un établissement secondaire dans une zone où le constructeur a refusé l'agrément à un candidat en invoquant son numerus clausus, ne traduit pas le caractère artificiel des critères quantitatifs, lorsqu'il s'agit de la conséquence de l'exercice de la faculté d'essaimage.

CA Paris, Pôle 5 ch. 4, 2 décembre 2009, n° 08-06680

L'exigence de motivation doit être appréciée en fonction des circonstances de l'espèce, notamment du contenu de l'acte, de la nature des motifs invoqués et de l'intérêt que les destinataires ou d'autres personnes directement et individuellement concernées par l'acte peuvent avoir à recevoir des explications.

L'arrêt qui annule la décision de la Commission sur le fondement d'un moyen relevé d'office tiré d'une violation de l'article 296 TFUE (ancien art. 253 CE) sans avoir invité au préalable les parties, au cours de la procédure écrite ou orale, à présenter leurs observations sur ledit moyen, encourt la nullité, car il méconnaît le principe du contradictoire.

La Commission ne manque pas à son obligation de motivation en ne donnant pas d'explications spécifiques sur le défaut de qualification d'aide existante, en l'absence d'observations présentées en ce sens par les parties et dès lors que les bénéficiaires ont un moindre intérêt à recevoir de telles explications s'agissant de mesures dont le caractère incompatible était équivoque dès lors qu'aucune récupération n'est ordonnée pour celles-ci.

La notion d'évolution du marché intérieur, au sens de l'article 1 du règlement procédure, en vertu de laquelle une mesure qui ne constitue pas une aide devient une aide existante, vise une modification du contexte économique et juridique dans le secteur concerné et non un changement de l'appréciation de la Commission.

CJUE, gr. ch., 2 décembre 2009, n° C-89/08 P

Pour échapper à toute responsabilité, le fournisseur doit communiquer l'identité du fabricant ou de son propre fournisseur, de sa propre initiative et de manière diligente.

Une règle de droit national qui autorise la substitution d'une partie défenderesse à une autre en cours de procédure judiciaire ne peut, sans violer la directive 85-374, être appliquée de manière à permettre d'attraire le producteur, après l'expiration du délai de dix ans, comme partie défenderesse à une procédure engagée dans ce délai contre une autre personne que lui.

L'article 11 de la directive 85-374 s'oppose à ce qu'une réglementation nationale autorisant la substitution d'une partie défenderesse à une autre en cours de procédure judiciaire soit appliquée de manière à permettre d'attraire, après l'expiration du délai qu'il fixe, un "producteur", au sens de l'article 3 de cette directive, comme partie défenderesse à une procédure judiciaire intentée dans ce délai contre une autre personne que lui.

Pour s'exonérer de toute responsabilité, le fournisseur doit communiquer l'identité du fabricant ou de son propre fournisseur, de sa propre initiative et de manière diligente.

CJUE, gr. ch., 2 décembre 2009, n° C-358/08

Cass. soc., 2 décembre 2009, n° 08-43.104

Cass. com., 1 décembre 2009, n° 08-12.054

Cass. com., 1 décembre 2009, n° 08-20.656

Cass. com., 1 décembre 2009, n° 08-12.806

Cass. com., 1 décembre 2009, n° 08-17.187

Cass. com., 1 décembre 2009, n° 08-13.187

La responsabilité d'une personne morale au titre du délit de tromperie, caractérisé par un manquement à l'obligation de vérifier la conformité du produit mis en vente, est engagée même si l'arrêt ne précise pas l'identité de l'auteur dès lors que ce dernier ne peut qu'être un organe ou un représentant de la société.

Le fait de mettre en vente des boîtes de maquereaux dont le poids net à l'ouverture est inférieur à plus de 9 grammes à celui indiqué sur l'étiquette constitue une tromperie sur la quantité de marchandise vendue.

Cass. crim., 1 décembre 2009, n° 09-82.140

Des articles provenant de collections anciennes, entreposés dans une réserve et qui n'ont pas été mis en vente dans la période de trente jours précédant l'opération, ne constituent pas des articles de vente peu fréquente au sens de la circulaire, pour lesquels le prix de référence peut être le dernier prix pratiqué ou marqué.

Décisions de justice rendues en 2009 - Page 7