Cass. com., 15 octobre 1996, n° 93-13.844

Cass. 1re civ., 15 octobre 1996, n° 94-18.016

Cass. crim., 15 octobre 1996, n° 95-83.775

Cass. com., 15 octobre 1996, n° 94-14.176

Cass. com., 15 octobre 1996, n° 94-19.898

Cass. 1re civ., 15 octobre 1996, n° 94-19.472

When the interests of an association of undertakings and those of its members become intertwined, the threat of serious and irreparable damage claimed by the association when requesting a stay of enforcement must be assessed by taking the size and economic strength of its members into consideration.

CJEC, president, October 14, 1996, No C-268/96 P (R)

Lorsque les intérêts d'une association d'entreprises et ceux de ses membres se confondent, le risque de préjudice grave et irréparable invoqué par l'association dans le cadre d'une demande de sursis à exécution, doit être apprécié en prenant en considération la taille et la puissance économique de ses membres.

CJCE, président, 14 octobre 1996, n° C-268/96 P(R)

Since resorting to the public-policy clause mentioned in Article 45(1)(a) of Regulation No 1215/2012 (former Article 34(1) of Regulation No 44/2001) should operate only in exceptional cases, it is in any event precluded when the issue must be resolved on the basis of paragraph 2 of that article.

Where proceedings are initiated against a person without his knowledge and a lawyer appears before the court first seized on his behalf but without his authority, such a person must be regarded as a defendant in default of appearance within the meaning of Article 45(1)(b) of Regulation No 1215/2012 (former Article 34(2) of the Brussels I Regulation).

CJEC, 5th chamber, October 10, 1996, No C-78/95

Le recours à la clause de l'ordre public figurant à l'article 45, paragraphe 1, a), du règlement 1215-2012 (ancien 34, paragraphe 1, du règlement 44-2001), qui ne doit jouer que dans des cas exceptionnels, est exclu lorsque la question posée doit être résolue sur la base du paragraphe 1, b) (ancien article 34, paragraphe 2).

Un défendeur qui ignore la procédure entamée à son encontre et pour qui comparaît, devant le juge d'origine, un avocat qu'il n'a pas mandaté, doit être considéré comme défaillant, au sens de l'article 45, paragraphe 1, b), du règlement 1215-2012 (ancien article 34, paragraphe 2, du règlement Bruxelles (I)).

CJCE, 5e ch., 10 octobre 1996, n° C-78/95

Le délit de revente à perte, incompatible avec une concurrence saine et loyale, est contraire à l'intérêt général des consommateurs et caractérise le préjudice direct ou indirect causé à l'intérêt collectif des consommateurs au sens de l'article L. 621-1 (ancien art. L. 421-1) du Code de la consommation.

Un directeur de supermarché ne peut valablement aligner ses prix sur un concurrent situé à plus de 25 km de son établissement, qui attire une clientèle essentiellement locale.

L'action civile d'une associations de consommateurs contre des faits de revente à perte est recevable, dès lors qu'une telle pratique, incompatible avec une concurrence saine et loyale, cause un préjudice direct ou indirect à l'intérêt collectif des consommateurs.

La seule constatation de la violation en connaissance de cause des textes relatifs à la revente à perte implique de la part de son auteur l'intention coupable exigée par l'article 121-3 du Code pénal.

Cass. crim., 10 octobre 1996, n° 95-80.226

CA Pau, 2e ch. sect. 1, 10 octobre 1996, n° 94001789

Cass. crim., 10 octobre 1996, n° 95-85.647

Cass. 3e civ., 9 octobre 1996, n° 94-21.222

Cass. 3e civ., 9 octobre 1996, n° 94-18.917

Cass. 2e civ., 9 octobre 1996, n° 93-19.683

Cass. 2e civ., 9 octobre 1996, n° 94-18.376

Cass. soc., 9 octobre 1996, n° 93-42.848

Cass. 2e civ., 9 octobre 1996, n° 94-12.979

Cass. 3e civ., 9 octobre 1996, n° 93-10.225

Cass. 3e civ., 9 octobre 1996, n° 94-17.198

Cass. 3e civ., 8 octobre 1996, n° 94-10.748

Cass. com., 8 octobre 1996, n° 94-14.459

Cass. com., 8 octobre 1996, n° 93-14.068

Failure to take any measure to transpose a directive in order to achieve the result it prescribes within the period laid down for that purpose constitutes per se a serious breach of EU law and consequently gives rise to a right of reparation for individuals suffering injury, if the result prescribed by the directive entails the grant to individuals of rights whose content is identifiable and a causal link exists between the breach of the State's obligation and the loss and damage suffered.

The fact that States may choose between a wide variety of means for achieving the result prescribed by a directive is of no importance as regards the direct effect of its provisions, where the purpose of those provisions is to grant individuals rights of which the content may be determined with sufficient precision.

CJEC, October 8, 1996, No C-178/94

L'acceptation de marchandises sans réserve par un transporteur, exonère le vendeur de toute responsabilité, en cas de découverte ultérieure d'un quelconque défaut de conformité affectant ladite marchandise [NDLR : cette exonération ne joue que pour les défauts de conformité apparents].

Le transporteur qui accepte des marchandises d'un vendeur sans émettre de réserves, n'est plus fondé à se prévaloir contre ce dernier d'un éventuel manquement à son obligation de délivrance, en cas de défaut constaté ultérieurement sur lesdites marchandises.

Cass. com., 8 octobre 1996, n° 94-11.036

L'absence de toute mesure de transposition d'une directive pour atteindre le résultat prescrit par celle-ci dans le délai imparti constitue en elle-même une violation caractérisée du droit européen et ouvre droit à réparation aux particuliers lorsque la directive comporte au profit de ces derniers l'attribution de droits dont le contenu peut être identifié et qu'il existe un lien de causalité entre la faute commise par l'État et le dommage subi.

Le fait que l'Etat puisse choisir parmi une multitude de moyens en vue d'atteindre le résultat prescrit par une directive est sans influence sur l'effet direct de ses dispositions, dès lors que celles-ci ont pour objectif d'attribuer aux particuliers des droits dont le contenu peut être déterminé avec une précision suffisante.

CJCE, 8 octobre 1996, n° C-178/94

A market-sharing agreement between liner companies concerning the transport of goods, is likely to directly and indirectly affect trade between Member States, on one hand by creating additional market partitioning, and on the other, by changing the catchment areas of ports of the European Union, as well as the activities located in these areas.

Practices whereby a group of undertakings attempts to eliminate the main competitor on the internal market alter the structure of competition on the internal market and, therefore, affect trade between Member States.

An agreement, which is liable to prevent members of a conference established in the EU from competing with members of another conference as independent shipping companies, affects trade between Member States.

As the provisions of a block exemption regulation must be strictly interpreted, non-compete agreements between liner conferences cannot benefit from the provisions of Regulation No 4056/86 (partially repealed as of 18 October 2006 by Regulation No 1419/2006).

In order for a collective dominant position to exist, the undertakings in question must be linked in such a way that they not only form a sole entity but  they also adopt the same conduct on the market.

The gradual decline in market share is not proof per se of the absence of a dominant position if the market share remains very large. 

An attempted abuse can be penalized in the same way as the abuse itself on the basis of Article 102 TFEU.

The fact that an undertaking in a dominant position unilaterally imposes a loyalty agreement is an abuse where it restricts users' freedom and leads to apply to trading partners dissimilar conditions to equivalent transactions.

An undertaking which enjoys an exclusive right commits an abuse when using its right of veto for the sole purpose of preventing new competitors from entering the market.

CFI, 3rd chamber, October 8, 1996, No T-24/93

L'importateur est tenu de vérifier la conformité aux indications techniques et à la publicité accompagnant le produit mis sur le marché français.

L'élément intentionnel du délit de tromperie résulte de la négligence du prévenu, qui, en sa qualité de professionnel averti, aurait dû contrôler la qualité de la marchandise.

La vente de meubles présentés comme composés de cuir vachette fleur, alors que tel n'est pas le cas, est constitutive de tromperie.

Décisions de justice rendues en 1996 - Page 13