Le déclassement par le rapporteur de certains éléments des messageries électroniques classées en annexe confidentielle qu'il estime nécessaires à la procédure peut être ordonné bien qu'elles constituent chacune une pièce unique, aucune atteinte au principe de l'égalité des armes ne pouvant être invoqué par les parties qui n'ont pas usé de leur propre faculté de demander le déclassement.

La non-contestation des griefs par certaines parties à l'entente limite le champ de la discussion pour les autres parties à la seule question de leur participation à la pratique anticoncurrentielle reprochée.

L'aggravation de l'amende pour réitération peut être retenue à l'encontre du participant à une entente nationale sans limite quant aux branches d'activité qui, avant l'adoption du comportement incriminé, avait déjà été condamné pour une entente locale limitée à un secteur d'activité, la nouvelle pratique étant identique à la précédente par sa nature et son objet.

Contrairement aux difficultés rencontrées individuellement par les entreprises, les éventuelles difficultés du secteur concerné par les pratiques ne peuvent être prises en compte dans le calcul de la sanction.

Cass. com., 29 mars 2011, n° 10-12.913

En raison du caractère inter partes - et non erga omnes - de l'effet suspensif de la prescription qu'attache l'article 25, paragraphe 6, du règlement 1-2003 aux procédures judiciaires, les destinataires d'une décision finale de la Commission qui n'ont pas exercé de recours en annulation ne peuvent prétendre bénéficier de l'effet suspensif produit par le recours d'un autre destinataire contre la même décision.

Afin d'assurer la continuité de l'ordre juridique de l'Union européenne, des comportements collusoires interdits sous l'empire du traité CECA peuvent, après l'expiration de ce traité le 23 juillet 2002, être sanctionnés par la Commission sur le fondement de l'article 23, paragraphe 2, du règlement 1-2003 au regard des règles matérielles prévues à l'ancien article 65 CECA.

CJUE, gr. ch., 29 mars 2011, n° C-201/09 P

Afin d'assurer la continuité de l'ordre juridique de l'Union européenne, des comportements collusoires interdits sous l'empire du Traité CECA peuvent, après son expiration, le 23 juillet 2002, être sanctionnés par la Commission sur le fondement de l'article 23, paragraphe 2, du règlement 1-2003 au regard des règles matérielles prévues à l'ancien article 65 CECA.

CJUE, gr. ch., 29 mars 2011, n° C-352/09 P

La législation d'un Etat membre qui, pour l'ensemble des avocats fournissant des services sur son territoire, applique des tarifs maximaux à leurs honoraires est licite dans la mesure où, en permettant de les dépasser dans plusieurs situations, elle présente une flexibilité qui assure aux avocats des autres Etats membres un accès au marché national dans des conditions de concurrence normales et efficaces.

CJUE, gr. ch., 29 mars 2011, n° C-565/08

Cass. 3e civ., 29 mars 2011, n° 10-11.916

CA Paris, Pôle 4 ch. 4, 29 mars 2011, n° 08/04634

CA Nîmes, 1re ch. A, 29 mars 2011, n° 09/03118

Cass. crim., 29 mars 2011, n° 10-88.236

Cass. com., 29 mars 2011, n° 09-71.443

Cass. 3e civ., 29 mars 2011, n° 10-14.540

Cass. 3e civ., 29 mars 2011, n° 10-30.253

Cass. com., 29 mars 2011, n° 10-12.272

Cass. com., 29 mars 2011, n° 09-16.330

Le vendeur professionnel est tenu d'une obligation de conseil à l'égard de l'acheteur profane laquelle lui impose de se renseigner précisément sur les besoins de ce dernier et sur l'adéquation du matériel proposé à l'utilisation qui en est prévue.

L'obligation de renseignements ne porte pas seulement sur les contraintes techniques de la chose vendue, mais également sur les différentes prescriptions administratives en vigueur dont le non-respect ne permettrait pas à celle-ci d'atteindre le but recherché.

CA Reims, ch. civ. sect. 1, 28 mars 2011, n° 10-02045

sur le différend qui oppose la société Voltalia Organabo Investissements à la société Électricité de France (EDF) relatif aux conditions de raccordement d’une installation de production photovoltaïque au réseau public de distribution d’électricité

CRE, cordis, 28 mars 2011, n° 02-38-11

sur le différend qui oppose la société Volta Guyane à la société Électricité de France (EDF) relatif aux conditions de raccordement d’une installation de production photovoltaïque au réseau public de distribution d’électricité

CRE, cordis, 28 mars 2011, n° 05-38-11

CE, 6e et 1re sous-sect. réunies, 28 mars 2011, n° 319327

CA Aix-en-Provence, 15e ch. A, 25 mars 2011, n° 09/10419

CA Aix-en-Provence, 15e ch. A, 25 mars 2011, n° 2011/174

Commission, March 25, 2011, No M.6128

ATOS ORIGIN /  SIEMENS IT  SOLUTIONS &  SERVICES

Commission, March 25, 2011, No M.6127

CA Grenoble, ch. com., 24 mars 2011, n° 10/02436 

CA Paris, Pôle 5 ch. 9, 24 mars 2011, n° 10/06918

GC, 8th chamber, March 24, 2011, No T-379/06

GC, 8th chamber, March 24, 2011, No T-376/06

CFI, 8th chamber, March 24, 2011, No T-375/06

The decision, which in its operative part qualifies as State aid the entirety of a capital contribution without deducting the expenditure forming part of a public service task, is annulled insofar as where the Commission decides to state an amount of State aid in the operative part of a decision, it is required to indicate the correct amount.

A change in the legal  framework, such as an evolution in the case law from the year 2000, meaning that the rules on State aid were extended to the airport sector, does not allow a capital contribution to an airport to be classified as existing aid insofar as that aid was granted subsequently.

A public undertaking - in this case the operator of an airport - can at the same time be a recipient of aid in the form of a capital contribution as an undertaking active in the market and the donor of separate aid in the form of an unlimited warranty granted to a freight hub.

The activities of operating an airport and the extension of its infrastructures constitute economic activities within the meaning of Article 107 TFEU even if they are neither proftable nor carried out by private operators. 

GC, 8th chamber, March 24, 2011, No T-443/08

Restrictions relating to the location and size of large retail establishments may constitute methods suitable for achieving the objectives relating to town and country planning.

Restrictions which significantly affect the possibility of opening large retail establishments in a region of a Member State cannot be justified where there is no evidence that they are necessary to achieve objectives relating to the protection of the environment.

Where the requirement of a license prior to the opening of a large retail establishment seems to meet the objective of protection of the environment and town and country planning, the conditions of issue of that license cannot be justified where they rely on purely economic considerations such as the application of ceilings as regards the market share and the impact on existing retail trade.

When issuing licenses to open retail establishment, consulting a retail facilities commission where only the sectoral interest of the existing local trade is represented, is not appropriate for pursuing the objectives relating to town and country planning, environmental protection and consumer protection put forward.

Where restrictions relating to the location and size of large retail establishments constitute methods suitable for achieving the objectives relating to town and country planning, those which significantly affect the possibility of opening large retail establishments in a region of a Member State cannot be justified where there is no evidence that they are necessary to achieve that objective.

CJEU, 2nd chamber, March 24, 2011, No C-400/08

An undertaking, which was "dormant" within the meaning of English company law during a defined period of continuous infringement, and which exchanged names with a sister company of the same group at the end of that period, cannot be held liable for direct participation in the infringement in that period since it did not carry on any economic activity or have any turnover.

Where a parent company and its subsidiary no longer form an economic entity at the date of the Commission decision, it cannot rely on the turnover of the former parent company in the year preceding that decision in order to determine the applicable deterrence aspect, insofar as that turnover does not reflect the effective economic capacity of the entity to cause damage to other operators at the time of the infringement.

GC, 8th chamber, March 24, 2011, No T-386/06

An undertaking which participated only in the unlawful meetings of the professional association and not in the two other parts of the complex infringement consisting in bilateral contacts and contacts at a trade fair, cannot be regarded as having joined that overall infringement insofar as it has not been established that it was aware of these other anticompetitive activities or could reasonably foresee them.

One handwritten note in the leniency applicant's diary mentioning a discussion with a competing undertaking about prices is not sufficient to prove that that undertaking participated in the alleged overall infringement insofar as that contact could be regarded as an isolated incident.

Décisions de justice rendues en 2011 - Page 66