Cass. com., 14 juin 1994, n° 92-22.017

Cass. com., 14 juin 1994, n° 91-21.315

Cass. com., 14 juin 1994, n° 92-16.420

Cass. crim., 14 juin 1994, n° 92-85.997

Malgré la disparition d'un opérateur et la place prééminente que confère à l'acquéreur l'opération, la concentration ne porte pas atteinte à la concurrence eu égard au développement des importations et à l'existence d'un concurrent disposant d'importantes capacités financières et techniques.

Ministre de l’Économie, 13 juin 1994, n° ECOX9411264Y

Le vendeur professionnel est tenu de fournir à l'acquéreur tous les renseignements lui permettant de faire de la chose vendue un usage conforme à sa destination.

CA Besançon, 2e ch. com., 10 juin 1994, n° 2280-92

Le fabricant de bracelets en cuir qui conclut un contrat de location de matériel téléphonique est un non-professionnel au sens de la législation sur les clauses abusives.

CA Besançon, 2e ch., 10 juin 1994, n° 1135-91

Application of Article 24(1) of Regulation No 1215/2012 (former Article 22(1) of Regulation No 44/2001) assumes that the action is based on a right in rem and not - apart from the exception for tenancies of immovable property - on a right in personam.

In order for Article 24(1) of Regulation No 1215/2012 (former Article 22(1) of Regulation No 44/2001) to apply to an action, it is not sufficient that the action concerns a right in rem in immovable property or that the action is connected with immovable property, but the action must also be based on a right in rem and not - apart from the exception for tenancies of immovable property - on a right in personam; it being understood that the difference between a right in rem and a right in personam is that the former, existing in an item of property, has effect against the whole world, whereas the latter can only be claimed against the debtor.

The exclusive jurisdiction conferred on the courts of the State where the property, object of the dispute, is situated, must be restrictively interpreted insofar as it results in depriving the parties of the choice of forum which would otherwise be theirs.

CJEC, 5th chamber, June 9, 1994, No C-292/93

La mise en œuvre de l'article 24, paragraphe 1, du règlement Bruxelles (I) bis (ancien article 22, paragraphe 1, du règlement 44-2001) suppose que l'action soit fondée sur un droit réel et non, sauf l'exception prévue pour les baux d'immeubles, sur un droit personnel. 

Pour que l'article 24, paragraphe 1, du règlement 1215-2012 (ancien article 22, paragraphe 1, du règlement 44-2001) s'applique à un litige, il ne suffit pas qu'un droit réel immobilier soit concerné par l'action ou que celle-ci ait un lien avec un immeuble, il faut encore que l'action soit fondée sur un droit réel et non, sauf l'exception prévue pour les baux d'immeubles, sur un droit personnel, étant entendu que la différence entre un droit réel et un droit personnel, réside dans le fait que le premier, grevant un bien corporel, produit ses effets à l'égard de tous alors que le second ne peut être invoqué que contre le débiteur. 

La compétence exclusive reconnue aux tribunaux de l'Etat où l'immeuble, objet du litige, est situé, doit s'entendre de façon restrictive dans la mesure où elle a pour effet de priver les parties du choix du for qui, autrement, aurait été le leur.

CJCE, 5e ch., 9 juin 1994, n° C-292/93

A piece of national regulation, which delegates tariffs regarding the inland waterway traffic to a committee, the members of which are appointed by the public authorities acting on a proposal from the professional associations concerned, is compatible with the TFEU Treaty, as the committee must take into account considerations of public interest and as the public authority can substitute its assessment.

CJEC, 6th chamber, June 9, 1994, No C-153/93

The transfer by one of the parent companies of its assets in a joint venture constitutes a concentration operation when it may lead to change the quality of control exerted by the other shareholders.

EC, June 9, 1994, No M.452

La cession de sa participation dans l'entreprise commune par l'une des sociétés mères constitue une opération de concentration dans la mesure où elle se traduira par une modification de la qualité du contrôle exercé par les autres actionnaires.

CCE, 9 juin 1994, n° M.452

Une réglementation nationale délégant la fixation des tarifs du trafic fluvial à une commission dont les membres sont désignés par les pouvoirs publics, sur proposition des milieux professionnels intéressés, n'est pas incompatible avec le traité TFUE dès lors que la commission doit tenir compte de considérations d'intérêt général et que l'autorité publique peut lui substituer son appréciation.

CJCE, 6e ch., 9 juin 1994, n° C-153/93

Le mandataire qui n'indique pas de façon claire dans ses publicités qu'il n'agit pas en tant que revendeur contrevient aux dispositions du règlement automobile et commet un acte de concurrence déloyale.

CA Nîmes, 2e ch., 9 juin 1994, n° 93-2340

CA Paris, 4e ch., 8 juin 1994, n°  D19940040

The sanctions against employers who fail to comply with the obligation to inform and consult employee representatives imposed by Directive No [2001/23] must be sufficiently deterrent.

The obligation to inform and consult employee representatives imposed by Directive No [2001/23] is aimed at seeking agreement, and not only at obtaining their observations on the transfer of undertakings.

The Directive on the safeguarding of the employees' rights in the event of transfers of undertakings applies to non-profit making undertakings where they carry out an economic activity.

The obligation to inform and consult employee representatives prior to the transfer must be satisfied even if the employer objects to employee representation in his undertaking.

CJEC, June 8, 1994, No C-382/92

Les sanctions contre les employeurs qui ne respectent pas l'obligation d'information et de consultation des représentants des travailleurs imposée par la directive 2001-23 doivent présenter un caractère véritablement dissuasif. 

L'obligation d'information et de consultation des représentants des travailleurs imposée par la directive 2001-23 tend à rechercher un accord et pas seulement à recueillir des observations sur le transfert d'entreprise. 

La directive relative au maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d'entreprise s'applique aux entreprises sans but lucratif lorsqu'elles poursuivent une activité économique.

L'obligation d'information et de consultation, préalablement au transfert, des représentants des travailleurs doit être remplie même si l'employeur s'oppose à une représentation des travailleurs dans son entreprise.

CJCE, 8 juin 1994, n° C-382/92

The need for after-sales technical assistance and therefore the need for a local supplier is one of the criteria limiting the market for the sale and the manufacture of polypropylene to western Europe.

The production and sale market of polypropylene constitutes a relevant market insofar as the special properties of polypropylene, which  is characterized in particular by having the lowest density of all thermoplastics, easier dyeing, resistance to high temperatures, and to abrasion, a greater elasticity regarding forming, make it difficult to replace with other thermoplastics or other materials.

The production and sale market of polypropylene constitutes a relevant market insofar as its advantageous cost/performance ratio makes it difficult to replace with other thermoplastics or other materials.

Two operators who each hold 50% of a newly constituted joint venture exert a joint control even if one assumes a leading role in the management of the enterprise, when major decisions must be approved by both parties.

The holding of a dominant position on the global market of the transfer of licences concerning the "process plus catalyst" technology of polypropylene, which is a market located upstream from the market of production and sales of the product, is likely to enable a provider of such technology to exercise market power with regard to an essential element of production.

The holding of a dominant position on a market located upstream from the market for production and sales of a product is liable to allow a supplier to exert its market power with regard to an essential element of production.

A merger which allows the new entity to dispose of the two leading technologies on a market can only be authorized subject to compliance with the commitment to transfer one of those two technologies and the activities related to it, to a structurally and financially independent undertaking endowed with all the necessary assets and characteristics enabling it to operate as an on-going, viable and competitive business.

Two operators who each hold 50% of a newly constituted joint venture exert a joint control even if one assumes a leading role in the management of the enterprise. 

A merger which allows the new entity to dispose of the two leading technologies on the market and gives it a worldwide dominant position with a market share twice as high as that of its main competitor (10-25%) cannot be authorized.

A merger which allows the new entity to dispose of the leading two patented technologies on the market is anticompetitive.

EC, June 8, 1994, No M.269

TA Caen, 2e ch., 8 juin 1994, n° 922254

Deux opérateurs qui détiennent chacun 50 % d'une entreprise commune nouvellement constituée exercent un contrôle en commun même si un seul joue le rôle de leader dans la gestion de l'entreprise.

Deux opérateurs qui détiennent chacun 50 % d'une entreprise commune nouvellement constituée exercent un contrôle conjoint même si un seul joue le rôle de leader dans la gestion de l'entreprise, dès lors que les décisions importantes sont approuvées en commun.

Une concentration, qui permet à la nouvelle entité de disposer des deux principales technologies du marché lui conférant ainsi, compte tenu de l'absence de concurrence actuelle et potentielle, une position dominante  au niveau mondial avec une part de marché (10 à 25 %) deux fois plus importante que celle de son principal concurrent, ne peut être autorisée.

La détention d'une position dominante sur le marché mondial de la concession de licences portant sur la technologie "procédé plus catalyseur" du polypropylène, marché situé en amont par rapport à celui de la production et de la vente de ce produit, est susceptible de permettre à un fournisseur de cette technologie d'exercer sa puissance de marché sur un élément essentiel de la production.

Une concentration, qui permet à une nouvelle entité de détenir les deux principales technologies brevetées du marché, est anticoncurrentielle.

Le marché de la production et de la vente de polypropylène constitue un marché de référence dans la mesure où les propriétés spéciales du polypropylène, qui se caractérise notamment par la densité la plus basse de tous les thermoplastiques, une coloration plus facile, sa résistance aux hautes températures, et à l'abrasion, une plus grande souplesse au formage, le rendent difficilement remplaçable par d'autres thermoplastiques ou d'autres matériaux.

Le marché de la production et de la vente de polypropylène constitue un marché de référence dans la mesure où son rapport coût/performance avantageux le rend difficilement remplaçable par d'autres thermoplastiques ou d'autres matériaux.

La détention d'une position dominante sur un marché amont de celui de la production et de la vente d'un produit est susceptible de permettre à un fournisseur d'exercer sa puissance de marché sur un élément essentiel de la production.

Une concentration, qui permet à la nouvelle entité de disposer des deux principales technologies sur un marché ne peut être autorisée que sous réserve du respect de l'engagement de transférer l'une de ces technologies et les activités qui la concernent à une société structurellement et financièrement indépendante dotée de tous les actifs et caractéristiques nécessaires pour exercer ses activités de façon durable, rentable et concurrentielle.

La nécessité de disposer d'une assistance technique après-vente et donc d'un fournisseur de proximité, constitue l'un des critères limitant le marché pour la vente et la production de polypropylène à l'Europe de l'Ouest.

CCE, 8 juin 1994, n° M.269

L'insuffisance de résultats d'un VRP, qui ne respecte pas les objectifs qu'il a acceptés, constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement.

Pour le calcul du montant des commissions, il appartient à l'employeur de justifier des motifs de non-encaissement de certaines factures.

Le refus du bénéfice de l'indemnité de clientèle est subordonné à la preuve par l'employeur que le VRP a continué de prospecter sa clientèle après la rupture du contrat.

Cass. soc., 8 juin 1994, n° 90-43.709

Le fait de mettre en doute la solidité financière du concurrent dans les écritures et devant la cour ne caractérise pas un dénigrement.

L'embauche de salariés du concurrent effectuée dans des conditions régulières n'est pas, en  soi, constitutive de concurrence déloyale.

Le démarchage de la clientèle du concurrent par l'ancien salarié est licite lorsqu'il ne s'accompagne pas de procédés déloyaux.

CA Riom, ch. civ. et com., 8 juin 1994, n° 1026-93

Cass. 3e civ., 8 juin 1994, n° 91-21.734

Cass. 3e civ., 8 juin 1994, n° 92-12.655

Cass. crim., 8 juin 1994, n° 93-83.360

Cass. 1re civ., 8 juin 1994, n° 93-16.048

Le mutisme du vendeur professionnel d'une voiture d'occasion sur un accident antérieur revient à tromper l'acheteur sur l'une des qualités substantielles de la marchandise, même si les dégâts causés au véhicule ont été réparés conformément aux règles de l'art.

CA Paris, 13e ch. corr., 7 juin 1994, n° 93-04417

La publicité vidéographique dans les officines pharmaceutiques constitue un marché distinct de celui de la publicité sur les lieux de vente traditionnelle dès lors qu'elle suppose l'adoption de techniques particulières pour la commercialisation des messages et que son impact, en raison de son caractère plus actif et dynamique, est différent de celui des autres formes de publicité.

Le fait pour une organisation professionnelle de mettre en garde ses adhérents vis-à-vis de l'action commerciale de certains opérateurs dans le secteur émergent de la publicité vidéographique, afin de s'assurer la maîtrise de ce secteur, constitue une pratique illicite.

La publicité vidéographique dans les officines pharmaceutiques est insubstituable à la publicité traditionnelle sur les lieux de vente en raison des investissements spécifiques requis et de techniques particulières pour la confection des messages.

Pratiques mises en œuvre dans le secteur de la publicité dans les pharmacies

Conseil Conc., 7 juin 1994, n° 94-D-34

En dépit de la détention par la nouvelle entité de marques à forte réputation, la concentration est compatible avec le marché intérieur compte tenu, notamment, de la concurrence émanant des marques distributeurs et de l'entrée récente de nouvelles marques qui ont réussi à se développer sur le marché en cause.

En dépit de la détention par la nouvelle entité de parts de marché parfois élevées, 30 à 40 %, et de marques notoires, la concentration est compatible avec le marché intérieur compte tenu de la concurrence émanant d'opérateurs industriels très puissants et de celle des marques distributeurs.

Une fusion par création d'une entreprise nouvelle constitue une opération de concentration.

Il est inutile de déterminer si l'ensemble des produits appertisés, surgelés et produits frais et les différentes sortes de plats constituent un seul marché de plats cuisinés ou autant de marchés de produits distincts lorsque, même en retenant la définition la plus étroite, la concentration ne conduit ni à la création ni au renforcement d'une position dominante.

Les marchés des plats cuisinés (appertisés, surgelés, frais) revêtent une dimension nationale, tant au niveau de la production que de la distribution dans la mesure où le goût et les habitudes de consommation varient d'un État membre à l'autre.

La présence de marques distributeurs et de produits sans marques, commercialisés uniquement au niveau national est de nature à renforcer le caractère national des marchés géographiques en cause.

La faiblesse des flux d'échange intra-communautaires, les importations représentant 5 % des ventes en volume, constitue l'un des critères d'identification de la dimension nationale des différents marchés de plats cuisinés.

La dimension nationale des marchés de la production et de la distribution de plats cuisinés résulte, notamment, de la variation du goût et des habitudes de consommation d'un Etat à l'autre.

En dépit de la détention par la nouvelle entité de parts de marché parfois élevées - 30 à 40% -, la concentration est compatible avec le marché intérieur compte tenu de la concurrence d'opérateurs industriels très puissants et des marques distributeurs, et de la présence d'offres alternatives comme les produits "de premier prix".

En dépit de la détention par la nouvelle entité de parts de marché parfois élevées (30 à 40%), la concentration est compatible avec le marché intérieur du fait de la concurrence émanant d'opérateurs industriels très puissants.

La puissance de négociation commerciale des acheteurs - la grande distribution -, en raison de leur caractère extrêmement concentré et de la pression exercée "en aval" au stade de la commercialisation de leurs produits à marque propre, compense les effets anticoncurrentiels d'une concentration qui confère à une nouvelle entité des marques notoires et des parts de marché comprises entre 30 et 40 %.

Ni les réglementations nationales ou européennes concernant notamment la protection du consommateur, ni la disponibilité en matières premières, ni la recherche et le développement dans un secteur sans innovation technologique majeure, ni les systèmes de distribution ne constituent des barrières à l'entrée susceptibles de rendre la concentration envisagée incompatible avec le marché intérieur.

En dépit de la détention par la nouvelle entité de parts de marché parfois élevées - 30 à 40 % -, la concentration est compatible avec le marché intérieur compte tenu de la concurrence émanant des marques distributeurs.

CCE, 7 juin 1994, n° M.445

Le comportement du concessionnaire qui conduit les clients à assimiler son entreprise et celle d'un concurrent est constitutif de confusion déloyale.

Le concessionnaire, qui cesse de s'approvisionner et détourne par des manœuvres dolosives la clientèle du concédant, viole son obligation de non-concurrence.

Décisions de justice rendues en 1994 - Page 24