La désignation du rapporteur devant l'Autorité de la concurrence est une mesure d'administration interne qui n'interrompt pas le cours de la prescription.

La prescription dont la conséquence est de rendre irrecevable l'action ou d'interdire la sanction d'un fait commence à courir après qu'elle ait été interrompue sous réserve de cause de suspension de son cours.

CA Paris, 1re ch. sect. concurrence, 1 décembre 1995, n° ECOC9510296X

A national of a Member State who pursues a professional activity on a stable and continuous basis in another Member State where he provides a service from a professional base to, amongst others, nationals of that State, comes under the provisions relating to the freedom of establishment and not those relating to the freedom to provide services.

The temporary nature of the activities exercised by the provider of services within the meaning of Article 57 TFEU is determined in the light not only of the duration of the provision of the services, but also its regularity, periodicity or continuity.

The temporary nature of the activities exercised by the provider of a service within the meaning of Article 57 TFEU does not mean that the provider may not set up some form of infrastructure in the host Member State (including an office, chambers or consulting rooms) where this is necessary for the purposes of performing the services.

Whether it is possible for a national of a Member State to exercise his right of establishment and the conditions for exercise of that right must be determined in the light of the activities which he intends to pursue on the territory of the host Member State and which may be conditional on complying with certain provisions laid down by law, regulation or administrative action justified by the general interest.

The provisions on to the freedom to provide services are subordinate to those on the right of establishment.

The taking-up and pursuit of certain self-employed activities may be conditional on complying with provisions which are justified by the general good, such as the holding of a diploma, certificate or other evidence of formal qualification, the belonging to a professional body or being subject to particular rules or supervision.

The taking-up and pursuit of certain self-employed activities may be conditional on complying with provisions which are justified by the general good, such as the holding of a diploma, certificate or other evidence of formal qualifications, the belonging to a professional body or being subject to particular rules or supervision.

Only national measures which are suitable for securing the attainment of the objective they pursue may be justified.

National measures liable to hinder or make less attractive the exercise of fundamental freedoms guaranteed by the TFEU are lawful where they are: applied in a non-discriminatory manner, justified by imperative requirements in the general interest, suitable for securing the attainment of the objective which they pursue and do not go beyond what is necessary in order to attain it.

CJEC, November 30, 1995, No C-55/94

The rules of the Treaty on the freedom of establishment do not apply to the purely domestic situation which only concerns the extension within the territory of a Member State of the activities of a company having its head office in that State and pursuing its activity there.

CJEC, 6th chamber, November 30, 1995, No C-134/94

The increase in the progression coefficient of a differential tax has no discriminatory or protective effect within the meaning of Article 110 TFEU where it is not such as to deter consumers from purchasing vehicles of foreign manufacture, to the benefit of vehicles of domestic manufacture.

A system of taxation cannot be regarded as discriminatory, within the meaning of Article 110 TFEU, solely because the imported products come within the most heavily taxed category.

CJEC, 2nd chamber, November 30, 1995, No C-113/94

Les règles du Traité relatives à la liberté d'établissement ne sont pas applicables à la situation, purement interne, qui ne concerne que l'élargissement à l'intérieur du territoire d'un État membre de l'activité d'une société ayant son siège dans ce même État et y exerçant son activité.

CJCE, 6e ch., 30 novembre 1995, n° C-134/94

L'accès à certaines activités non salariées et leur exercice peuvent être subordonnés au respect de certaines dispositions justifiées par l'intérêt général, telles que la possession d'un diplôme, certificat ou autre titre, l'appartenance à un ordre professionnel ou l'assujettissement à une certaine discipline ou un contrôle.

L'accès à certaines activités non salariées et leur exercice peuvent être subordonnés au respect de certaines dispositions justifiées par l'intérêt général, telles que la possession d'un diplôme, certificat ou autre titre, l'appartenance à un ordre professionnel ou l'assujettissement à une certaine discipline ou à un contrôle.

Les dispositions relatives à la libre prestation des services sont subsidiaires par rapport à celles relatives au droit d'établissement.

La possibilité pour le ressortissant d'un État membre d'exercer son droit d'établissement et les conditions de son exercice doivent être appréciées en fonction des activités qu'il entend exercer sur le territoire de l'État d'accueil, qui peuvent être subordonnées au respect de certaines dispositions législatives, réglementaires ou administratives, justifiées par l'intérêt général.

Le caractère temporaire de l'activité exercée par le prestataire de service, au sens de l'article 57 TFUE, n'exclut pas la possibilité pour  ce dernier de se doter dans l'État d'accueil d'une certaine infrastructure - y compris un bureau, cabinet ou étude - dès lors qu'elle est nécessaire aux fins de l'accomplissement de la prestation.

Seules les mesures nationales propres à garantir la réalisation de l'objectif qu'elles poursuivent peuvent être justifiées.

Des mesures nationales susceptibles de gêner ou de rendre moins attrayant l'exercice des libertés fondamentales garanties par le traité  demeurent licites si elles s'appliquent de manière non discriminatoire, se justifient par des raisons impérieuses d'intérêt général, sont propres à garantir la réalisation de l'objectif qu'elles poursuivent et ne vont pas au-delà de ce qui est nécessaire pour l'atteindre.

Le caractère temporaire de l'activité exercée par le prestataire de service, au sens de l'article 57 TFUE, s'apprécie en fonction de la durée de la prestation, de sa fréquence, de sa périodicité ou de sa continuité.

Un ressortissant d'un État membre qui, de façon stable et continue, exerce une activité professionnelle dans un autre État membre où, à partir d'un domicile professionnel, il s'adresse, entre autres, aux ressortissants de cet État, relève des dispositions relatives à la liberté d'établissement et non de celles relatives à la libre prestation des services.

CJCE, 30 novembre 1995, n° C-55/94

L'augmentation du coefficient de progressivité d'une taxe différentielle ne produit pas un effet discriminatoire ou protecteur au sens de l'article 110 TFUE dès lors qu'elle n'est pas de nature à détourner le consommateur de l'achat de véhicules de fabrication étrangère au profit des véhicules de fabrication nationale.

Un système de taxation ne peut être considéré discriminatoire, au sens de l'article 110 TFUE, du seul fait que les produits importés se situent dans la catégorie la plus fortement taxée.

CJCE, 2e ch., 30 novembre 1995, n° C-113/94

La clause d'un contrat de franchise faisant référence au tarif en vigueur au jour des commandes entraîne sa nullité.

CA Aix-en-Provence, 8e ch. A, 30 novembre 1995, n° 90-15979

Un revendeur hors réseau peut, sans se rendre coupable de concurrence déloyale, distribuer des véhicules régulièrement acquis, même s'il connaît l'existence du réseau officiel.

L'approvisionnement d'un revendeur hors réseau est licite lorsqu'il est effectué auprès de loueurs, qui ne sont tenus par aucune interdiction de revente.

La charge de la preuve du caractère illicite des approvisionnements d'un revendeur hors réseau pèse sur les membres du réseau.

La publicité d'un revendeur hors réseau faisant état de la garantie du constructeur est mensongère.

Le règlement d'exemption automobile n'interdit pas l'activité de revente de véhicules neufs par un distributeur hors réseau [NDLR : solution antérieure à l'actuel règlement 330-2010].

CA Dijon, 1re ch. sect. 2, 30 novembre 1995, n° 2536-94

Cass. 3e civ., 29 novembre 1995, n° 93-14.250

Cass. 3e civ., 29 novembre 1995, n° 94-11.735

Anticompetitive practices, which extend to the entire territory of a Member State and can have effects in the frontier regions of this State, are likely to appreciably affect intra-EU trade, when they are implemented by operators with high market shares.

The adoption of recommended prices by an association of competing undertakings, a decision which extends throughout the entire territory of a Member State, and that may have effects in the border regions of that State, is liable to affect intra-EU trade.

Anticompetitive practices extending to the whole of the territory of a Member State and which might have effects in the border regions of that State, are likely to appreciably affect trade between Member States when they are implemented by operators with large market shares.

Anticompetitive practices are likely to appreciably affect trade between Member States, when they are implemented by operators with high market shares.

A foundation which gathers several undertakings, and performs economic activities, is an association of undertakings under European competition law, notwithstanding its recognition by public authority.

The ban on certified firms grouped within an association from calling on non-certified firms as sub-contractors is unlawful when the certification system is not completely open and does not provide for the possibility of accepting equivalent guarantees from other systems.

An association of competing undertakings which implements a system of recommended tariffs and of compensation, non-compliance of which can lead to the undertaking being excluded, makes it possible for members to predict their respective pricing policy with reasonable certainty, which is contrary to the free reign of competition.

Stichting Certificatie Kraanverhuurbedrijf and the Federatie van Nederlandse Kraanverhuurbedrijven

EC, November 29, 1995, No 95-551

Cass. crim., 29 novembre 1995, n° 94-83.050

CA Pau, 1re ch., 29 novembre 1995, n° 93000777

Des pratiques anticoncurrentielles sont susceptibles d'affecter sensiblement le commerce entre Etats membres, dès lors qu'elles sont mises en uvre par des opérateurs détenant des parts de marché élevées.

Des pratiques anticoncurrentielles s'étendant à l'ensemble du territoire d'un Etat membre et pouvant avoir des effets dans les régions frontalières de cet Etat, sont susceptibles d'affecter sensiblement le commerce entre Etats membres, dès lors qu'elles sont mises en uvre par des opérateurs détenant des parts de marché élevées.

L'adoption de tarifs conseillés par une association d'entreprises concurrentes, décision s'étendant à l'ensemble du territoire d'un Etat membre et pouvant avoir des effets dans les régions frontalières de cet Etat, est susceptible d'affecter le commerce entre Etats membres.

Une fondation regroupant plusieurs entreprises et exerçant des activités de nature économique constitue une association d'entreprises au sens des règles européennes de concurrence, nonobstant son agrément par l'autorité publique.

Une association d'entreprises concurrentes qui adopte un système de tarifs conseillés et de compensation dont le non-respect peut entraîner la radiation permet à ses membres de prévoir avec un degré raisonnable de certitude leur politique respective de prix en contradiction avec le libre jeu de la concurrence.

L'interdiction faite à des entreprises certifiées réunies au sein d'une association de sous-traiter des travaux à des entreprises non certifiées est illicite lorsque le système de certification n'est pas totalement ouvert et ne permet pas d'accepter les garanties équivalentes d'autres systèmes.

Stichting Certificatie Kraanverhuurbedrijf; Federatie van Nederlandse Kraanverhuurbedrijven

CCE, 29 novembre 1995, n° 95-551

Un document régulièrement saisi peut être utilisé comme preuve ou, par le rapprochement avec d'autres indices graves, précis et concordants, comme élément de preuve d'une concertation ou d'un échange d'informations entre entreprises.

Un document régulièrement saisi, quel que soit le lieu où il l'a été, est opposable à l'entreprise qui l'a rédigé, à celle qui l'a reçu et à celles qui y sont mentionnées, et peut être utilisé comme preuve ou élément de preuve d'une entente.

Une division de société ne constitue pas une entreprise dès lors que son responsable demeure soumis aux directives et contrôles de ses organes dirigeants.

Le changement de majorité intervenu au sein du capital est sans incidence sur la continuité économique et fonctionnelle des entreprises concernées, qui doivent répondre des pratiques antérieures à la prise de contrôle.

Le cessionnaire des activités d'une entreprise placée en redressement judiciaire, en assure la continuité économique et fonctionnelle, mais n'encourt pas de sanctions pécuniaires pour les pratiques commises avant la cession.

L'autorité prescrivant une enquête n'est pas obligée de délimiter préalablement le marché concerné.

L'Administration n'a pas à justifier sa décision d'ouvrir une enquête.

En cas d'application concurrente des articles L. 420-1 du Code de commerce et 101 TFUE, la règle non bis in idem ne s'applique pas.

L'instruction, commune et simultanée, par un seul rapporteur, de l'ensemble des faits présentés dans deux saisines distinctes, ne porte pas atteinte aux principes d'impartialité et d'égalité des armes posés par l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme, dès lors qu'elles concernent des pratiques identiques ou semblables entre les mêmes entreprises à l'occasion de marchés de même nature.

Pratiques constatées à l'occasion de marchés de grands travaux dans le secteur du génie civil

Conseil Conc., 29 novembre 1995, n° 95-D-76

La reproduction d'une dénomination sociale pour désigner un produit crée une confusion et est particulièrement déloyale lorsqu'il s'agit d'un partenaire économique.

CA Paris, 4e ch. A, 29 novembre 1995, n° 94-013133

Cass. 2e civ., 29 novembre 1995, n° 93-16.777

Cass. 2e civ., 29 novembre 1995, n° 92-21.623

Cass. 3e civ., 29 novembre 1995, n° 93-20.587

Cass. com., 28 novembre 1995, n° 93-21.123

Cass. crim., 28 novembre 1995, n° 93-85.808

Cass. 1re civ., 28 novembre 1995, n° 94-04.017

Cass. 1re civ., 28 novembre 1995, n° 93-17.452

La clause d'un contrat de location de véhicule avec promesse de vente transférant au preneur les risques de perte de la chose louée, même pour cas fortuit ou de force majeure, n'est pas abusive, celui-ci ne prenant personnellement en charge les risques qu'en cas d'insuffisance de son assurance.

CA Riom, 1re ch. civ., 28 novembre 1995, n° 666-95

L'irrégularité de l'avenant, en l'absence des mentions prescrites par la réglementation sur le démarchage, entraîne la nullité du contrat de publicité auquel il est indissociablement lié.

La méconnaissance du formalisme en matière de contrats conclus hors établissement est sanctionnée par une nullité relative.

Cass. 1re civ., 28 novembre 1995, n° 93-16.055

La vente, par un distributeur agréé, de coffrets cadeaux interdits à la vente, justifie la résiliation du contrat de distribution sélective.

Cass. com., 28 novembre 1995, n° 94-14.898

L'utilisation d'un patronyme notoire, même pour désigner une activité distincte, traduit, par la confusion sciemment entretenue, la volonté de profiter abusivement de sa renommée.

Décisions de justice rendues en 1995 - Page 6