En l'absence de restrictions convenues entre les organisateurs d'une célèbre course, et les participants et leurs sponsors respectifs, la publicité du partenaire officiel de l'épreuve félicitant le vainqueur sans mentionner le nom de ses sponsors, ne constitue pas un acte parasitaire préjudiciable à ces derniers, en l'absence de preuve du caractère délibéré de l'omission.

CA Paris, 4e ch. B, 17 mars 2000, n° 1998-14169

La société qui imite les couvertures d'ouvrages concurrents commet un acte parasitaire.

CA Paris, 4e ch. B, 17 mars 2000, n° 1998-19135

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 98-14.725

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 97-13.889

Although the information provided by the sole exporting producer of a developing country having acted to the best of its ability is far from ideal since a proper accounting system was only introduced half way through the investigation period, the communicated data may however be used where they are sufficiently reliable and do not materially affect the outcome.

The existence or not of a worldwide situation of oversupply is no justification for a significant surge in low-priced dumped imports.

Imposing provisional anti-dumping duties on imports of solutions of urea and ammonium nitrate originating in Algeria, Belarus, Lithuania, Russia and Ukraine and accepting, on a provisional basis, an undertaking offered by an exporting producer in Algeria

EC, March 16, 2000, No 617-2000

Si les informations communiquées par le seul producteur-exportateur d'un pays en développement, qui a agi au mieux de ses possibilités, sont loin d'être idéales, un véritable système comptable n'ayant été introduit qu'à mi-chemin de la période d'enquête, les données communiquées peuvent néanmoins être utilisées dès lors qu'elles sont suffisamment fiables et n'affectent pas le résultat de manière sensible.

Réelle ou non, une offre excédentaire au niveau mondial ne peut justifier la forte augmentation des importations à bas prix qui font l'objet d'un dumping.

Instituant un droit antidumping provisoire sur les importations de solutions d'urée et de nitrate d'ammonium originaires d'Algérie, du Belarus, de Lituanie, de Russie et d'Ukraine et acceptant, à titre provisoire, un engagement offert par un producteur-exportateur en Algérie

CCE, 16 mars 2000, n° 617-2000

The adoption of a new law, the climate of uncertainty that it has engendered, the framework of regulations adopted for its implementation, or the devaluation of the currency, do not constitute "unexpected disruptions" within the meaning of Article 4(3)(2) of the Guidelines concerning aid to shipbuilding (Since replaced by the Framework for State aid to shipbuilding No 2003/C 317/06 of 30 December 2003), unless there is proof of a sufficient causal link between those events and the postponement of the entry into force of the contracts.

The exception provided in the regulations on shipbuilding to the principle of progressive reduction of the amount of aid where ships have not been built within the three-year time limit must be interpreted narrowly.

CFI, 2nd chamber, extended composition, March 16, 2000, No T-72/98

The members of an association of undertakings cannot be punished unless each member has personally received a Statement of Objections informing them that they may be sentenced to pay a fine.

A dominant position can be held by several independent undertakings, having entered into an agreement to form a collective entity.

A dominant position can be held by several independent undertakings, having adopted the same line of action to react jointly to a supposedly dangerous change in competition on the relevant market.

The fact that an undertaking seeks to rely on the contractual exclusivity in order to eliminate its only competitor from the market constitutes an abuse of a dominant position.

An undertaking in a dominant position selectively cutting its prices in order to deliberately match those of its sole competitor commits an abuse.

A single practice can at the same time be caught by both Articles 101 and 102 TFEU.

CJEC, 5th chamber, March 16, 2000, No C-395/96 P

Un syndicat professionnel est habilité à exercer l'action civile dans le cadre de poursuites du chef de publicité trompeuse, dès lors que ce délit porte atteinte aux intérêts de la profession.

Le dirigeant d'une bijouterie commet le délit de publicité en annonçant des réductions de prix alors que les prix de référence ont artificiellement été majorés.

CA Versailles, 9e ch., 16 mars 2000, n° 185-2000

L'adoption d'une nouvelle loi, le climat d'incertitude qu'elle a fait naître, le cadre réglementaire adopté en vue de son application, ou encore la dévaluation de la monnaie, ne caractérisent pas des "perturbations inattendues" au sens de l'article 4, paragraphe 3, alinéa 2 de la directive concernant les aides à la construction navale (actuellement remplacée par l'encadrement n° 2011-C 364-06 du 14 décembre 2011), à défaut de preuve d'un lien de causalité suffisant entre ces événements et le report de la date d'entrée en vigueur des contrats.

L'exception, prévue dans la réglementation relative à la construction navale, au principe de réduction progressive du niveau d'aide lorsque les navires ne sont pas construits dans le délai de trois ans, est d'interprétation stricte.

TPICE, 2e ch. élargie, 16 mars 2000, n° T-72/98

La présentation de parfums de qualité médiocre comme comparables à des parfums de marque, ou comme de tels parfums, mais démarqués, constitue le délit de publicité trompeuse.

CA Paris, 13e ch. B, 16 mars 2000, n° 98-08295

Une même pratique peut tomber simultanément sous le coup des articles 101 et 102 TFUE.

Le fait d'essayer de se prévaloir d'une exclusivité contractuelle pour évincer son unique concurrent est constitutif d'abus de position dominante.

Une entreprise en position dominante, qui opère une baisse sélective des prix afin de s'aligner sur ceux de son concurrent, commet un abus.

Une position dominante peut être détenue par plusieurs entreprises indépendantes, qui, du fait d'un accord conclu entre elles, forment une entité collective.

Une position dominante peut être détenue par plusieurs entreprises indépendantes qui adoptent une même ligne d'action pour réagir unilatéralement face à une évolution, jugée menaçante, de la situation concurrentielle du marché sur lequel elles sont présentes.

Les membres d'une association d'entreprises ne peuvent être sanctionnés que si chacun d'eux a reçu une communication personnelle des griefs leur signifiant qu'ils sont susceptibles d'être condamnés au paiement d'une amende.

CJCE, 5e ch., 16 mars 2000, n° C-395/96 P

La clause de non-concurrence limitée dans le temps et dans l'espace, est licite.

CA Versailles, 1re ch. A, 16 mars 2000, n° 3411-97

L'atteinte portée à l'image du concurrent entraîne nécessairement un préjudice commercial.

La société de vente par correspondance qui détourne les documents photographiques du concurrent, se rend coupable de publicité trompeuse, pratique des reventes à perte et des prix d'appel, commet des actes déloyaux.

CA Orléans, ch. com., économique et financière, 16 mars 2000, n° 99-00564

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 98-13.128

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 97-21.029

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 98-18.728

Cass. 2e civ., 16 mars 2000, n° 98-17.440

Cass. 3e civ., 15 mars 2000, n° 98-18.626

CE, 3e et 8e sous-sect. réunies, 15 mars 2000, n° 203555

CA Paris, 4e ch., 15 mars 2000, n° D20000026

Cass. 3e civ., 15 mars 2000, n° 98-11.855

Cass. 3e civ., 15 mars 2000, n° 98-14.608

Cass. 3e civ., 15 mars 2000, n° 97-19.959

The fact that a product is used in the manufacture of another does not imply that these two products are substitutable or that they come from the same market.

Products that respond to different needs belong to separate markets.

The question of the definition of the relevant geographic market is irrelevant when the agreement at issue has an anticompetitive object per se.

Having regard to the object of an inter-trade committee and the economic importance of its members, a restrictive agreement on export whose underlying object is to keep competitors out of the respective national markets of the parties - established within the EU - is capable of having an appreciable effect on trade between Member States. 

An agreement can appreciably  affect trade between Member States due to its anticompetitive object and to the economic power of the participants.

Agreements on exports to non-member countries affect trade between Member States when their underlying object is to keep the competitors of the parties - which are established within the EU - out of their respective national markets.

Market-sharing agreements with the underlying object of keeping the parties' own competitors out of their respective national markets affect trade between Member States.

An initial period of two months, extended, on two occasions, by a month to allow the undertakings in question to prepare their reply to the Statement of Objections, is sufficient, even when a complex case is concerned.

A supplement to the Statement of Objections respecting the procedural rules applicable to all Statements of Objections must be addressed to the undertaking concerned when, subsequent to the notification of the Statement of Objections, the Commission decides to impose a fine, which was not mentioned in the first Statement.

A plaintiff cannot claim an infringement of its rights of defense due to the Commission's failure to disclose a document which might contain exculpatory evidence where that document was already in its possession.

The Commission is free to hear persons separately or in the presence of other persons invited to attend.

The five years and eight months which elapsed between the initial inspections and the Commission's decision are not excessive given the complexity of the case.

The Commission may combine its investigation functions and its findings of an infringement without breaching any general principle of EU Law.

Exchanges of information on prices, the intent of which is to facilitate a market-sharing agreement between competing manufacturers, have an anticompetitive object.

The fact that the behavior of claimants on the relevant market did not conform to the "rules of the game" agreed upon, does not affect their liability so long as they did not openly distance themselves from the content of meetings pursuing an anticompetitive goal that they themselves participated in.

All direct or indirect contact between economic operators, where conduct adopted or to be adopted on the market is revealed to a competitor, is held to be a concerted practice, when the object or effect of that contact is to create abnormal competitive conditions on the market.

The fact that the behavior of the parties on the market in question was not in keeping with the 'rules of the game', does not at all affect their liability, when they have not openly distanced themselves from the anticompetitive substance of the meetings they attended.

There is no need to take account of the concrete effects of an exchange of information between competitors when it is apparent that its object is to facilitate the implementation of a market-partitioning agreement.

Knowledge of anticompetitive practices is not proof of an undertaking's participation, if that undertaking did not also adhere to the objective of the agreement.

It is not necessary that trade associations or that associations of trade associations engage in a commercial or economic activity of their own for EU competition rules to be applicable to them.

Evidence showing the absence of other justification is not necessary to identify a cartel when its exposure is not the result of parallel behavior but of a set of documents establishing the agreement.

The question of the definition of the relevant geographic market is irrelevant when the agreement at issue has an anti-competitive object per se.

CFI, 4th chamber, March 15, 2000, No T-25/95

Le caractère ponctuel d'une revente hors réseau ne supprime pas le caractère manifestement illicite du trouble qui en résulte pour un réseau de distribution sélective ni le dommage imminent lié au risque de réitération, au sens de l'article 873 du Code de procédure civile.

CA Paris, 14e ch. A, 15 mars 2000, n° 2000-00022

La violation par les franchisés de leur clause d'approvisionnement exclusif est justifiée lorsque le franchiseur manque à son obligation de fourniture.

CA Paris, 5e ch. A, 15 mars 2000, n° 1998-00384

Un contrat de franchise doit être annulé lorsque le franchiseur ne peut se prévaloir de la transmission de signes distinctifs qu'il vient de déposer.

Un contrat de franchise doit être annulé lorsque le franchiseur ne peut se prévaloir de la transmission d'un savoir-faire expérimenté.

Un contrat de franchise doit être annulé pour violation de l'obligation d'information et vice du consentement lorsque le franchisé n'a pas bénéficié du délai de vingt jours pour prendre connaissance des documents.

CA Bordeaux, 2e ch., 15 mars 2000, n° 98-00486

Un contrat de franchise ne peut être annulé pour violation de l'obligation d'information précontractuelle lorsque le franchiseur est un commerçant expérimenté qui a une bonne connaissance du réseau pour y avoir travaillé pendant de longues années.

CA Rennes, 2e ch. com., 15 mars 2000, n° 99-02477

La question de la définition du marché géographique pertinent est indifférente lorsque l'accord litigieux a en soi un objet anticoncurrentiel.

La connaissance de pratiques anticoncurrentielles ne peut établir la participation d'une entreprise à une entente que si elle s'accompagne d'une adhésion de celle-ci à la finalité poursuivie.

Une entente peut affecter sensiblement le commerce entre Etats membres du fait de son objet anticoncurrentiel et de l'importance économique de ses participants.

Un accord de répartition des marchés affecte le commerce entre Etats membres lorsqu'il a pour objet sous-jacent d'éviter les incursions de concurrents sur les marchés nationaux respectifs des parties établies dans l'Union.

Compte tenu de l'objet d'un comité interprofessionnel et de l'importance économique de ses membres, l'entente à l'exportation, qui a pour objet sous-jacent d'éviter les incursions de concurrents sur les marchés nationaux respectifs des parties, établies dans l'Union, est effectivement susceptible d'affecter de manière sensible le commerce entre États membres.

Des produits répondant à des besoins différents appartiennent à des marchés distincts.

La prise en considération des effets concrets d'un échange d'informations est superflue dès lors qu'il apparaît que celui-ci a pour objet de faciliter l'exécution d'un accord de répartition de marché.

Il n'est pas nécessaire que les associations d'entreprises ou les associations d'associations d'entreprises exercent une activité commerciale ou productive propre pour que les règles européennes de concurrence leur soient applicables.

Aucune preuve de l'absence d'autre justification n'est nécessaire pour constater une entente lorsque sa révélation ne procède pas d'un parallélisme de comportement mais de preuves documentaires établissant un accord de volontés.

Le fait qu'un produit intervienne dans la fabrication d'un autre n'implique pas que ces deux produits soient substituables et relèvent du même marché.

Le fait que le comportement sur le marché des parties requérantes concernées n'ait pas été conforme aux "règles du jeu" convenues, n'affecte en rien leur responsabilité dès lors qu'elles ne se sont pas distanciées ouvertement du contenu des réunions poursuivant une finalité anticoncurrentielle auxquelles elles ont participé.

Toute prise de contact directe ou indirecte entre opérateurs économiques de nature à dévoiler à un concurrent le comportement que l'on est décidé à, ou que l'on envisage de, tenir soi-même sur le marché, constitue une pratique concertée lorsqu'elle a pour objet ou pour effet d'aboutir à des conditions de concurrence qui ne correspondraient pas aux conditions normales du marché.

Les échanges d'informations sur les prix ayant pour but de faciliter un accord de répartition de marché entre producteurs concurrents ont un objet anticoncurrentiel.

Une entente à l'exportation vers des pays tiers affecte le commerce entre États membres lorsqu'elle a pour objet sous-jacent d'éviter les incursions de concurrents sur les marchés nationaux respectifs des parties, établies dans l'Union.

Un délai initial de deux mois prorogé à deux reprises d'un mois afin de permettre aux entreprises en cause de préparer leurs observations en réponse à la communication de griefs, est suffisant, même s'agissant d'une affaire complexe.

Un complément à la communication des griefs respectant les règles procédurales applicables à toute communication des griefs doit être adressé à l'entreprise lorsque, postérieurement à la notification de la communication, la Commission entend infliger une amende non visée par celle-ci.

Un requérant ne peut invoquer une violation des droits de la défense pour non-communication d'un document à décharge qu'il a déjà en sa possession.

La Commission est libre d'entendre les personnes séparément ou en présence d'autres personnes convoquées.

Une durée de cinq ans et huit mois entre les premières vérifications et la décision de la Commission peut ne pas être excessive eu égard à la complexité de l'affaire.

Le fait que la Commission exerce à la fois les fonctions d'instruction et de constatation d'infraction ne constitue pas en soi une violation d'un principe général de droit européen.

Décisions de justice rendues en 2000 - Page 57