La concurrence parasitaire n'est pas établie lorsque la vente de modèles imitants à un prix inférieur s'explique par la moindre qualité des matériaux utilisés et exclut tout risque de confusion de la part d'une clientèle normalement attentive, spécialement lorsqu'il existe un rapport de 1 à 5, voire 7, entre les prix des produits en cause. 

L'imitation de modèles de sièges de bureaux non protégés par un droit de propriété intellectuelle et pour lesquels les normes ergonomiques limitent la liberté créative des fabricants, ne constitue une faute de concurrence parasitaire que si des comportements déloyaux distincts de la simple imitation sont caractérisés et s'il peut en résulter une confusion dans l'esprit de la clientèle.

CA Paris, Pôle 5 ch. 4, 3 novembre 2010, n° 08-15473

Le refus d'un fournisseur d'honorer une commande déterminée, s'il constitue une faute contractuelle, ne vaut pas rupture brutale de relations commerciales établies dès lors qu'il n'est pas démontré qu'il a réitéré ce comportement.

CA Paris, Pôle 5 ch. 4, 3 novembre 2010, n° 09-01570

Le montant de la contrepartie financière de la clause de non-concurrence fixé par le juge ne peut être inférieur à celui résultant du mode de calcul visé à l'article 17 de l'accord national interprofessionnel des VRP.

Cass. soc., 3 novembre 2010, n° 08-45.631

Cass. com., 3 novembre 2010, n° 09-70.098

CA Paris, Pôle 5 ch. 3, 3 novembre 2010, n° 09/05570

Cass. com., 3 novembre 2010, n° 09-70.372

CA Paris, Pôle 5 ch. 8, 2 novembre 2010, n° 09/01744

L'utilisation du véhicule par l'acquéreur pendant plusieurs années après la vente est sans influence sur la dissimulation d'un fait qui, s'il l'avait connu, l'aurait empêché de contracter.

La dissimulation de l'accident survenu au véhicule vendu et de son passage au marbre constitue tant un manquement à l'obligation d'information à laquelle est tenue le vendeur professionnel à l'égard de l'acheteur profane, qu'une manœuvre dolosive par mensonge.

CA Agen, ch. civ., 2 novembre 2010, n° 09-01430

Un candidat à la franchise rompt abusivement les pourparlers et commet un acte de concurrence déloyale lorsqu'à un stade très avancé des négociations et après avoir commencé l'exploitation depuis trois mois sous l'enseigne franchisée, il annonce son refus de contracter, ce comportement s'expliquant par le dessein de tirer profit, sans avoir à supporter les charges de la franchise, de la transmission du savoir-faire du franchiseur ainsi que de la notoriété du réseau auprès de la clientèle de l'enseigne et pénétrer plus rapidement le marché local.

CA Rennes, 2e ch. com., 2 novembre 2010, n° 09-07877

Une expertise doit être ordonnée sur les diverses modalités de saisie de documents informatiques et de messageries et d'inventaire informatique lorsque la société visitée explicite de manière plausible qu'il existe une méthode de saisie non globale qui permettrait de retirer, avant même leur analyse par les enquêteurs, les documents sans rapport avec l'enquête ou couverts par un secret légal, tout en préservant l'authenticité et l'intégrité des saisies et le contenu des ordinateurs visités.

CA Paris, Pôle 5 ch. 7, 2 novembre 2010, n° 10-01894

CA Rennes, 2e ch. com., 2 novembre 2010, n° 09/06716

CA Colmar, 1re ch. civ. A, 2 novembre 2010, n° 08/02966

Cass. soc., 29 octobre 2010, n° 08-43.202

Le bref délai pour agir en garantie des vices cachés a été régulièrement interrompu par l'action en référé engagée moins de deux mois après la connaissance du vice par l'acheteur.

Le vendeur intermédiaire ne peut obtenir la garantie d'un prix auquel il n'a plus droit, du fait de la résolution de la vente et de la remise consécutive de la chose, et dont la restitution ne constitue pas pour lui un préjudice indemnisable.

CA Rennes, 1re ch. B, 29 octobre 2010, n° 09-01606

Une opération de concentration entre un établissement public français et un groupe de sociétés italien n'affecte pas la concurrence sur le territoire français dès lors que leur entreprise commune intervient uniquement sur des marchés italiens, qu'il n'existe pas de risque de coordination des sociétés mères sur un marché français dans la mesure où elles ne sont pas présentes sur les mêmes secteurs d'activité en France, et que des facteurs linguistiques et culturels distinguent les produits en cause.

Relative à la création d'une entreprise commune entre la société Mondadori Electa S.p.A. et la Réunion des Musées Nationaux

ADLC, 29 octobre 2010, n° 10-DCC-146

CA Aix-en-Provence, président, 29 octobre 2010, n° 10/00591

CA Paris, Pôle 5 ch. 11, 29 octobre 2010, n° 08/11444

relative à la prise de contrôle exclusif de la société Austrasie par le groupe Lenormant

ADLC, 29 octobre 2010, n° 10-DCC-151

Commission, October 28, 2010, No M.5936

VEOLIA WATER UK AND VEOLIA VODA / SUBSIDIARIES OF UNITED UTILITIES GROUP

Commission, October 28, 2010, No M.5939

Il ne peut y avoir abus de faiblesse lorsque la prétendue victime n'a pas été démarchée, mais a reçu l'offre en cause par correspondance.

CA Rouen, ch. de proximite, 28 octobre 2010, n° 09-05543

La fin de non-recevoir résultant de l'expiration du bref délai prévu par l'article 1648 du Code civil n'est pas d'ordre public et ne peut donc être relevée d'office par le juge.

Cass. 1re civ., 28 octobre 2010, n° 09-70.799

Il appartient au vendeur professionnel de prouver qu'il s'est acquitté de l'obligation de conseil lui imposant de se renseigner sur les besoins de l'acheteur afin d'être en mesure de l'informer quant à l'adéquation de la chose proposée à l'utilisation qui en est prévue.

Cass. 1re civ., 28 octobre 2010, n° 09-16.913

La mention en petits caractères dans un courrier "Jeu gratuit. Attribution soumise à aléa" à côté d'autres mentions en gros caractères qui annonce à son destinataire qu'il est le gagnant et ne lui permet pas d'imaginer que le gain annoncé avec certitude est en réalité soumis à aléa, révèle la volonté de l'organisateur de la loterie de faire semblant de prévenir d'un aléa pour échapper à la loi. 

CA Aix-en-Provence, 1re ch. B, 28 octobre 2010, n° 10-07822

The legislation of a Member State which exempts resident companies from the tax on market value of immovable property while it makes entitlement to that exemption, for companies established in an EEA country which is not a Member State of the European Union, conditional on the existence of a convention on administrative assistance concluded with the State of establishment, is justified for the purposes of combating tax avoidance insofar as, failing such a convention, the tax authorities of non-Member States are not bound by the same obligations of exchange of information with the tax authorities of the Member States as the latter are with each other.

CJEU, 3rd chamber, October 28, 2010, No C-72/09

L'obligation de rendre compte ou d'assister à des réunions d'information destinées à faire le bilan des activités des membres de l'équipe, ou la mise à disposition d'une plateforme téléphonique de prise de rendez-vous dont l'utilisation n'est que facultative, ne caractérisent pas l'existence d'un lien de subordination permettant de requalifier un contrat d'agence en contrat de travail.

CA Paris, Pôle 6 ch. 2, 28 octobre 2010, n° 10-02370

La législation d'un Etat membre qui exonère les sociétés résidentes d'une taxe sur la valeur des immeubles alors qu'elle subordonne, pour les sociétés établies dans un Etat tiers membre de l'EEE, cette exonération à l'existence d'une convention d'assistance administrative conclue avec l'Etat d'établissement, est justifiée par la lutte contre la fraude fiscale dans la mesure où, à défaut d'une telle convention, les autorités fiscales des Etats tiers ne sont pas tenues aux mêmes obligations d'échange d'informations avec les autorités fiscales des Etats membres que ces dernières entre elles.

CJUE, 3e ch., 28 octobre 2010, n° C-72/09

Une clause attribuant compétence aux juridictions italiennes en cas de différend pouvant survenir entre les parties s'applique même si l'action concerne la rupture brutale de relations commerciales établies, dès lors que celles-ci procèdent d'un contrat.

CA Paris, Pôle 1 ch. 1, 28 octobre 2010, n° 10-12534

L'opération de concentration sur un marché de la vente au détail des biens de consommation courante qui confère au groupe acquéreur une part de marché de 21,2 % sur la zone d'un supermarché (périmètre de quinze minutes en voiture), ne porte pas atteinte à la concurrence compte tenu de la présence sur cette zone d'un hypermarché et de quatre supermarchés concurrents représentant respectivement 38,9 % et 20 % des surfaces de vente.

Relative à la prise de contrôle exclusif de la société Fonty par le groupe ITM Entreprises

ADLC, 28 octobre 2010, n° 10-DCC-143

Le principe de facturation immédiate posé par l'article L. 441-9 (ancien art. L. 441-3) du Code de commerce ne s'oppose pas à l'émission ultérieure de factures rectificatives, lorsque les prix facturés correspondaient à des volumes prévisionnels de commandes qui n'ont pas été atteints au cours de l'exercice en cause.

Décisions de justice rendues en 2010 - Page 15